Schéma de développement et d’aménagement touristique à La Réunion

Quel tourisme à La Réunion à l’horizon 2020 ?

3 novembre 2004

1 million de touristes, 20.000 emplois et 900 millions d’euros de chiffre d’affaire, tels sont les chiffres. Ils sont accompagnés d’un objectif de qualité : ’faire de La Réunion une référence insulaire, en matière de tourisme durable, sur l’axe mer-montagne-écotourisme’.

La Région Réunion a engagé depuis plusieurs mois l’élaboration du Schéma d’aménagement et de développement touristique, dont la vocation est de définir la stratégie à adopter pour favoriser le développement de ce secteur porteur en matières d’activités et d’emplois. Après une première phase d’état des lieux et de diagnostic du secteur à La Réunion, l’élaboration du schéma entre aujourd’hui dans la phase de définition des orientations stratégiques à l’horizon 2020.
Lors de la réunion de la commission permanente du mardi 26 octobre, présidée par Paul Vergès, une présentation aux conseillers régionaux a été faite par le cabinet “Détente consultants”.

1 million de touristes en 2020

Quantitativement d’abord, avec “un objectif de 600.000 arrivées en 2010 et d’un million en 2020”. Un doublement donc par rapport à ce que connaît aujourd’hui notre île. Cette augmentation du nombre de touristes induit l’augmentation du nombre de lits (qui devrait passer respectivement de 14.000 à 18.000). Le chiffre d’affaires va aussi augmenter, il est estimé à 600 millions d’euros puis à 900 millions (contre 320 millions aujourd’hui), avec un nombre d’emplois passant à 15.000 puis 20.000. Soit, là aussi, un doublement par rapport au nombre d’emplois aujourd’hui occupés (10.000).
L’ambition est qualitative : l’idée soumise aux élus est de "faire de La Réunion une référence insulaire, en matière de tourisme durable, sur l’axe mer-montagne-écotourisme", valorisant toutes les dimensions de l’originalité de l’identité réunionnaise.

“Diversification”

Certains pays sont “porteurs” : l’Allemagne, la Suisse, la Belgique. D’autres sont en “devenir”, et déjà à fort potentiel : la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud, la Russie. D’où des actions vis à vis de ces pays-là.
L’idée est de proposer aussi des centres de remise en forme, ou des centres de congrès, de séminaires. Avec comme objectif le “tourisme d’affaires”. Ce qui pose la question des structures d’accueil. Si l’idée de “lodges” en pleine nature a été lancée, les auteurs du rapport proposent également des opérations d’amélioration du parc existant (hôtels, chambres d’hôtes etc.).
Reste aussi posée la question du transport aérien : comment poursuivre le désenclavement de l’île ? Quels accords signés avec des partenaires aériens ? ou maritimes ? Sans oublier les structures internes (ports de pêche ou de plaisance).
Autre volet : celui des déplacements intérieurs, et de manière générale, celui de l’aménagement du territoire. Quels choix effectuer ? Sur quelle surface ? Le rapport propose la constitution d’une réserve foncière de 300 hectares. Avec cette préconisation “placer le paysage et le patrimoine au centre des décisions d’aménagement”. Mais aussi l’idée de “structuration de bourgs” avec le lancement d’opérations “villages créoles”.

Et maintenant ?

Ce rapport stratégique, présenté en commission permanente, est un document de travail que chacun doit amender, compléter ou s’approprier.
Le rapport conclut : "la clé de voûte de cette stratégie de développement et d’aménagement touristique est l’adhésion des élus, des équipes administratives et de la population à la réussite de ce projet collectif".
C’est pour cela que la Région a souhaité mettre en débat ces préconisations et engager une concertation avec l’ensemble des acteurs concernés. Durant toutes ces semaines, les communautés d’agglomérations, élus et professionnels, ont l’occasion d’apporter leur contribution et enrichir, ainsi, le travail engagé.


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