Situation financière au 31 décembre 2012

1,16 milliard d’actifs pourris à La Réunion

12 mars 2013

Dans le dernier numéro de ses ’Infos financières’, l’IEDOM dresse le portrait de l’activité bancaire du 4e trimestre. Si l’Institut note un rebond du crédit, cela ne permet pas de compenser les reculs des trois premiers trimestres précédents. Quant aux créances douteuses, elles s’élevaient au 31 décembre à 1,16 milliard d’euros, une hausse de 4% sur un an. Voici quelques extraits

« La fin de l’année est traditionnellement porteuse pour le secteur bancaire, qui bénéficie notamment d’une activité soutenue en matière de financement de l’habitat. Le quatrième trimestre 2012 n’a pas dérogé à cette règle, enregistrant une nette amélioration de l’activité bancaire : hausse sensible de la collecte d’épargne (+ 2,2%) et de l’encours des crédits consentis à l’économie (+ 2,1%).

Les crédits à l’économie ont été particulièrement soutenus par la forte hausse des crédits à l’habitat des ménages (+ 3,9% sur le trimestre), mais également par celle des crédits d’équipement des entreprises (+ 2,4%) et des collectivités locales (+ 5,5%). La collecte d’épargne a pour sa part bénéficié de la bonne tenue des dépôts à vue (+ 5,1% toutes clientèles confondues) et de la hausse rapide de l’épargne sur livrets A (+ 7,4%) et livrets de développement durable (+ 19,0%), en liaison avec le relèvement des plafonds décidé en fin d’année ».

Baisse des crédits d’investissements des entreprises

« Les financements consentis aux entreprises progressent de 52 millions d’euros (soit + 0,7%) au quatrième trimestre, après avoir diminué de 20 millions d’euros (- 0,3%) au trimestre précédent.

Les crédits d’investissement aux entreprises progressent au quatrième trimestre (+ 2,4%). Cette hausse ne suffit cependant pas à compenser trois trimestres de diminution régulière. Dans un contexte économique toujours fragile qui se traduit par un certain attentisme des entrepreneurs, les prochains mois permettront de déterminer si cette hausse ne constitue qu’un rattrapage des précédents trimestres ou si elle prélude à une réelle reprise de l’investissement des entreprises. Sur un an, les crédits d’investissement sont en retrait de 36 millions d’euros (soit - 0,9%).

Les crédits d’exploitation aux entreprises s’inscrivent pour leur part en léger recul au quatrième trimestre (- 0,3%). Le recul des comptes ordinaires débiteurs des entreprises (- 46 millions d’euros, à rapprocher de la hausse de 194 millions d’euros de leurs dépôts à vue) n’est pas entièrement compensé par la hausse des créances commerciales (+ 13 millions d’euros), des crédits de trésorerie (+ 16 millions d’euros) et de l’affacturage (+ 12 millions d’euros). Sur douze mois, les crédits d’exploitation des entreprises progressent de 5,8% ».
Baisse de l’encours des crédits à la consommation

« La hausse des concours consentis aux ménages s’accélère au quatrième trimestre 2012 (+ 214 millions d’euros, soit + 3,2%), après deux trimestres de croissance modérée. Leur progression sur douze mois s’établit ainsi à 285 millions d’euros (+ 4,2%), soit le rythme de croissance le plus élevé depuis l’éclatement de la crise économique qui affecte La Réunion depuis la fin 2008. (…) L’encours des crédits à la consommation, dont le rythme de croissance ralentissait depuis début 2006, avait atteint son plus haut niveau en septembre 2008 (1,75 milliard d’euros), avant de se contracter en raison de la forte baisse des ventes de véhicules automobiles neufs et de biens d’équipement. Néanmoins, en glissement annuel, les crédits à la consommation des ménages reculent toujours (- 15 millions d’euros, soit - 1,0%) ».
Collectivités : 38 millions d’euros de crédit d’investissement en 12 mois

« Les crédits consentis aux collectivités locales progressent fortement au quatrième trimestre 2012 (+ 109 millions d’euros, soit + 5,7%), tirés par les crédits d’investissement (+ 5,4% sur le trimestre). Des démarrages en fin d’année de chantiers sur des infrastructures publiques (construction et rénovation) expliquent cette hausse. Sur douze mois, l’augmentation enregistrée est plus mesurée (+ 38 millions d’euros, soit + 1,9%). Les variations d’encours en cours d’année civile s’expliquent aussi pour partie par la gestion active des dettes des principales collectivités locales, qui leur permet d’effectuer des remboursements temporaires en fonction de leurs rentrées fiscales.

L’encours des financements consentis aux établissements publics locaux atteint globalement 2 milliards d’euros, destinés essentiellement à l’investissement. »
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