
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Intervention sans précédent de la Banque centrale européenne pour soutenir la Bourse
11 août 2007
Une crise financière aux États-Unis ébranle les Bourses mondiales. Provoquée par le retournement du marché de l’immobilier aux États-Unis, elle a déjà causé dans ce pays des licenciements massifs et des milliers de familles ont perdu leur logement. La Banque centrale européenne a injecté en deux jours plus de 150 milliards dans les marchés financiers. Étant donné l’étroite imbrication des flux monétaires dans le monde, les vagues de cette crise pourraient toucher La Réunion. Il convient dès maintenant d’être vigilant.
La pratique du crédit "subprime" aux États-Unis secoue les places financières mondiales. Des fonds sans précédent ont été émis par la Banque centrale européenne pour soutenir le marché.
La Banque centrale européenne (BCE) a effet injecté, à nouveau, 61,05 milliards d’euros dans le circuit monétaire de la zone euro, vendredi 10 août, pour faire face à une pénurie de liquidités due à la crise du crédit à risque aux Etats-Unis. La BCE a procédé à un deuxième appel d’offre rapide, sur 3 jours cette fois-ci.
Elle a déjà injecté, jeudi, via un appel d’offre sur 1 jour, 94,8 milliards d’euros dans le circuit monétaire de la zone euro. La BCE bat ainsi son record historique : après les attentats du 11 septembre 2001, la Banque centrale avait injecté 69,3 milliards le 12, puis 40,3 milliards le 13 septembre.
De son côté, la Réserve fédérale américaine a profité de ses opérations habituelles pour injecter 24 milliards de dollars (17,5 milliards d’euros), un montant plus élevé que d’habitude, tout comme pour la Banque du Canada qui a débloqué 1,64 milliard de dollars canadiens (1,13 milliard d’euros) pour le marché monétaire.
Des milliers de licenciements
Les crédits “subprime”, ce sont tous ces crédits que des banques américaines accordaient depuis des années aux familles qui n’avaient pas les moyens d’emprunter. En contrepartie du risque, les taux sont (anormalement) élevés et le crédit est garanti bien souvent par la maison de l’emprunteur.
Un risque très juteux pour les prêteurs et très risqué pour les emprunteurs... lesquels finissent en général par ne plus pouvoir rembourser et se retrouvent à devoir vendre leur maison.
Tant que le marché immobilier américain était en hausse, le système pouvait fonctionner puisque l’emprunteur faisait une plus-value sur la revente de sa maison, pouvait rembourser le prêteur et éventuellement s’en sortir avec ce qui lui restait.
Le problème, c’est que maintenant que le marché immobilier américain est en crise... quand l’emprunteur revend sa maison, il n’en tire souvent plus assez pour rembourser le prêteur. Il est en faillite.
Et le prêteur qui a des milliers de clients dans le même cas fait faillite aussi !
Le 3 août dernier, American Home Mortgage, le n°10 du secteur, a été contraint de fermer ses portes. Lui, dont la valeur boursière avait fondu de 90% mercredi en une seule séance ! À la clé ? 7.000 licenciements avec effet immédiat. Pourtant, cet organisme prêtait jusque-là surtout à des familles dont le risque de paiement était plutôt faible. Autrement dit, AHM semblait moins exposé que d’autres. Un de ses concurrents, Accredited Home Lenders, lui, s’attend à connaître un sort similaire. Son titre s’est d’ailleurs effondré à Wall Street. Auparavant, c’est la banque Bear Stearns qui voyait deux de ses fonds quasiment laminés.
L’Europe et l’Asie touchées
Le phénomène n’est toutefois plus circonscrit aux seuls Etats-Unis. Il s’est aussi propagé en Europe. Ainsi, en Allemagne, le fonds du réseau mutualiste Union Investment a gelé un de ses produits, victime collatérale du “subprime” américain. Désormais, afin d’éviter la fuite des capitaux, il est impossible pour un investisseur institutionnel d’effectuer des retraits.
Face à ce qui ressemble de plus en plus à un effet domino, les autorités publiques tentent de reprendre la main pour rasséréner les acteurs du marché. En France, le gouverneur de la Banque de France s’est évertué à calmer le jeu. En attendant, les banques trinquent en bourse.
Le CAC 40 a baissé de 3,15% à 5.447,87 points. Cette baisse suit la chute des indices américain et asiatique, dans un marché traumatisé par la brutale aggravation, jeudi, de la crise des crédits immobiliers aux Etats-Unis.
L’indice Footsie de la bourse de Londres accuse, lui, une baisse de 3,08% à 6.078,10 points.
La crise du crédit a connu une brusque dramatisation jeudi, avec l’annonce de la fermeture temporaire de 3 fonds de BNP Paribas exposés au "subprime" américain.
Les marchés boursiers, très fragilisés par les craintes de contagion de la crise du "subprime" à l’ensemble du secteur financier, voire de l’économie via une contraction du crédit, n’ont pas résisté. Outre-Atlantique, le Dow Jones a abandonné 2,83%, le S&P 500 a lâché 2,96% et le Nasdaq composite 2,16%.
Les financières comptent encore parmi les plus fortes baisses, BNP Paribas et Société générale perdant toutes les deux 3,5%.
Un vent de panique souffle également sur les places asiatiques après le plongeon de Wall Street. Alors que la Banque centrale du Japon s’est jointe à ses consœurs américaine et européenne en injectant 1.000 milliard de yens (6,2 milliards d’euros) pour soutenir ses marchés financiers, Tokyo, comme les autres places asiatiques, accusait une forte baisse. A Hong Kong, l’indice Hang Seng affichait à la mi-journée une baisse de 3% à 21.771,94 points ; même tendance à Singapour où l’indice Straits Times était en recul de 2,89% à 3.314,37 points, aux Philippines où l’indice perdait 3%, et en Australie où l’indice boursier perdait 3,1%.
Spéculation internationale : l’heure de vérité ?
Les crises économiques se succèdent, presque toujours nourries par des engouements spéculatifs. La déréglementation financière lancée au cours des années 1980 ainsi que la fin des parités fixes de change ont déjà provoqué le scandale des “junk bonds” (affaire Michael Milken (1) , le crash de Wall Street en octobre 1987, la (longue) agonie des caisses d’épargne américaines, la crise du système monétaire européen de 1993, la débâcle russe ainsi que celle de nombreux Etats d’Asie du Sud-Est et d’Amérique latine (1997-1998), enfin l’éclatement de la “bulle Internet” en 2001-2002. La faillite de l’immobilier aux Etats-Unis annonce-t-elle de nouvelles secousses pour l’économie mondiale ?
Chaque fois, le mécanisme semble identique. Pour pallier le risque de crise systémique et préserver le taux de croissance économique sans rien remettre en cause d’essentiel, les gouvernements et les banques centrales alimentent une bulle spéculative ; ils encouragent les prêts les plus risqués, en particulier grâce à des taux d’intérêts exagérément attractifs.
Un jour, le risque, qui a contaminé des secteurs toujours plus étendus de l’économie et de la société (aux États-Unis, l’Université Harvard vient de perdre 350 millions de dollars après avoir investi une partie de ses énormes actifs dans un fonds spéculatif), se retourne contre elles à mesure que les dettes impayées s’empilent. Les propriétaires de logements qui se sont endettés inconsidérément (conformément aux encouragements des banques et des entreprises de prêts qui prolifèrent) font faillite, ils revendent leurs logements au moment où leur valeur se tasse ou s’écroule, les institutions financières ne savent plus comment récupérer leurs créances, les taux d’intérêts se tendent pour apprécier plus justement les risques encourus, la facture des propriétaires d’immobilier qui ont souscrit des emprunts à taux variables s’alourdit...
Bien sûr, dans une première période, tout allait bien : les prêts les plus irresponsables alimentaient l’inflation immobilière ou le rachat spéculatif d’entreprises, ce qui nourrissait la hausse des cours. Aujourd’hui, les bulles (immobilière, boursière) éclatent.
Il ne manque pourtant pas de précepteurs d’économie, d’experts et de responsables du lobby immobilier qui, semblables à Pangloss (le spécialiste de métaphysico-théologo-cosmolonigologie précepteur de Candide), professent un optimisme d’autant plus béat qu’il est intéressé.
Comment ne pas mentionner, dans le cas de la France, la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) toujours présente pour expliquer aux journalistes (bien accommodants) que les prix de l’immobilier vont continuer à augmenter, mais à un rythme plus raisonnable, que le marché du logement est sain, que la pratique des prêts risqués (ces fameux taux de “subprime” concédés à des emprunteurs insolvables) ne concernerait que les Etats-Unis (là-bas, ils étaient au départ destinés aux acheteurs de caravanes...).
Seul problème de ces ritournelles apaisantes destinées à soutenir les cours (et les affaires des agences immobilières) : l’île heureuse abritée des vents contraires n’existe guère dans un marché financier - mais aussi immobilier - mondial parce que largement décloisonnée au cours des ans. Les prix des appartements français ont d’ailleurs baissé de 1,5% en juillet et, le 9 août 2007, la BNP-Paribas a annoncé qu’elle suspendait la cotation de 3 de ses fonds, victimes de la crise du “subprime”. En Allemagne, la déroute de la banque IKB a déjà été assimilée par le régulateur boursier lui-même à la « plus grave crise bancaire depuis 1931 ».
(1) Michael Milken, coupable de délits d’initié et d’extorsions qui ont ruiné nombre de caisses d’épargne et de fonds de retraite, a été condamné en 1990 à 10 ans de prison.
( Source : Le Monde diplomatique)
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