Conjoncture économique

2004 ou l’année d’une timide reprise

25 juin 2005

L’IEDOM a présenté hier “La Réunion en 2004”, une publication dressant le panorama des caractéristiques structurelles de l’économie réunionnaise et de son système financier. L’institut parle de ’timide reprise’ économique.

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Hubert Dognin, directeur de l’IEDOM et ses proches collaborateurs, ont tenu hier une conférence de presse pour marquer la sortie du rapport annuel de l’Iedom intitulé “La Réunion en 2004”. Cette publication se veut être “un véritable panorama des caractéristiques structurelles de l’économie réunionnaise et de son système financier”, mais aussi une analyse de ses résultats et performances en 2004. Une année qui confirme “la sensibilité de l’économie” réunionnaise aux “inflexions” de la conjoncture internationale. "La reprise s’est confirmée mais elle a été moins robuste que prévue", fait remarquer également Alexandre Gautier de l’Insee. Comme l’an passé, l’Insee s’est joint à l’Iedom pour commenter le bilan économique de l’année 2004. Un bilan qui donnera lieu à un dossier dans le n°123 de la revue de l’Insee (L’Économie de la Réunion) à paraître le 1er juillet prochain.
La reprise - attendue par tous à La Réunion comme dans la zone euro - a été essentiellement freinée par le hausse du pétrole et des matières premières. Cependant, grâce à des conditions monétaires et fiscales intéressantes (taux d’intérêt bas), les investissements des entreprises réunionnaises ont progressé. Autre signe positif : le pouvoir d’achat des ménages réunionnais reste à des niveaux très élevés même si, par ailleurs, il fléchit. "Tous ces éléments augurent d’une croissance plus équilibrée", affirme Alexandre Gautier de l’Insee.
En 2004, les dépenses des ménages ont concerné, pour deux tiers d’entre elles, des biens de consommation importés, dans le domaine de l’équipement du foyer notamment. Les achats de produits énergétiques ont augmenté de 30%, dopés par l’envolée des prix des hydrocarbures. Parallèlement, les achats de voitures ont reculé de 9,1% : un phénomène habituel en l’absence du salon auto-moto. Mais la consommation de services augmente. Elle a surtout profité à l’essor des services de télécommunications (GSM, télévision par satellite, Internet).
L’investissement en logement des ménages est resté bien orienté. Le Consuel a en effet visé près de 11.600 logements neufs en 2004. "C’est le plus haut niveau depuis dix ans", annonce l’Insee.
Dans ce contexte, la dynamique de l’emploi marchand s’est maintenue en 2004. Ce sont quelque 3.000 emplois marchands qui ont été créés sur l’ensemble de 2004 contre 3.800 en 2003. "Mais il faut relativiser", insiste Alexandre Gautier. En effet, l’accélération de l’emploi s’est produite au second trimestre. Elle est également contrastée : une centaine d’emplois seulement dans l’industrie, 2.000 dans les services marchands, 500 dans le BTP, 400 dans le commerce.
En 2004, le taux de chômage a atteint 33,5% contre 32,9% en 2003.


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