’360 milliards’ pour les banques

21 octobre 2008

La crise économique plaide pour investir dans l’éducation. « En période de crise, il y a un besoin de l’Etat, car c’est lui qui assure dans la durée les investissements », selon Patrick Gonthier, secrétaire général de la fédération Unsa-Education.
« A l’heure où l’on peut dégager des milliards pour les banques en quelques heures, serrer les cordons de la bourse pour l’éducation, c’est hypothéquer lourdement l’avenir. Une politique de rigueur risque d’ajouter la crise à la crise », ajoute Jean-Baptiste Prévost, président de l’Unef.
« On met 360 milliards sur la table (pour les banques, ndlr), avec des conséquences que tout le monde ignore, ça nous permet tout de même de dire qu’il y a des contradictions, par rapport aux investissements qui ne sont pas faits dans l’éducation », selon le secrétaire général de la FSU Gérard Aschieri.

Outre le motif général de la mobilisation, d’autres griefs sont avancés comme les déclarations de Xavier Darcos sur l’école maternelle, les projets de mutation de personnels dans le secondaire, des fermetures de petites écoles, la gestion des remplacements, les suppressions de maîtres spécialisés dans la lutte contre l’échec scolaire ("Rased"), la baisse des subventions aux organisations complémentaires de l’école, la précarité des conditions de travail des enseignants ou encore la réforme en cours du lycée.

69% des Français approuvent le mouvement, selon un sondage

69% des Français estiment que la mobilisation des enseignants contre les suppressions de postes et les récentes réformes dans l’Education nationale est "justifiée", selon un sondage IFOP pour Dimanche Ouest-France qui paraît ce dimanche.
Interrogés sur la manifestation nationale prévue dimanche à Paris pour demander au gouvernement « d’investir dans l’Education nationale » au lieu de supprimer des postes, 27% des sondés ont jugé le mouvement "tout à fait justifié" et 42% "plutôt justifié". 31% des personnes interrogées l’estiment en revanche "injustifié".
La manifestation du 19 octobre, note l’IFOP, recueille une sympathie des Français presque aussi forte que le mouvement des pêcheurs au printemps dernier (71%), et supérieure aux principaux mouvements sociaux des dernières années. Le mouvement de protestation des enseignants en 2003 n’avait été, à l’époque, jugé justifié que par 55% des Français, rappelle l’IFOP.
Ce sondage a été réalisé du 9 au 10 octobre 2008 par téléphone sur un échantillon de 957 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).


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