
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Alors que les représentants de 30 % du monde agricole ne veulent rien changer
30 septembre 2020, par
Le débat autour de la baisse de l’aide POSEI destinée aux adhérents des sociétés coopératives ne doit pas faire l’économie de cette question : faut-il continuer avec un système qui réserve la totalité des aides POSEI à seulement 30 % des agriculteurs en laissant de côté tous les autres ?
Comme l’année dernière, la Production locale réunie interpelle l’opinion publique pour demander à plus d’argent à l’Union européenne. Les représentants des sociétés coopératives soutenus par la Chambre d’agriculture ont été informés d’une baisse de 5 millions d’euros par an du POSEI, une enveloppe compensant ce qui est considéré dans le Traité de l’Union européenne, des « handicaps structurels » : éloignement de l’Europe premier marché d’exportation, étroitesse du marché et conditions agronomiques bien moins favorables au climat tempéré caractérisant l’UE.
Cette diminution s’inscrit dans le nouveau budget de l’Union européenne, qui est marqué par la sortie du Royaume-Uni. Elle était prévue dès 2018, car ce sujet avait fait l’objet en son temps d’une question de la sénatrice Nassimah Dindar au gouvernement. Ce dernier avait répondu que « dans le cadre des propositions sectorielles présentées par la Commission le 1er juin 2018, le projet de règlement dit Omnibus prévoit une baisse de 3,9 % du montant POSEI France par rapport au montant actuel » et avait dit qu’il se mobilisait avec d’autres gouvernements contre cette proposition. 2 ans plus tard, la position officiellement défendue par la France n’a pas été prise en compte puisque le problème reste toujours posé.
D’après ces sociétés coopératives, le modèle agricole réunionnais risque de s’écrouler si l’Union européenne ne revient pas sur sa décision. Les dirigeants de ces entreprises recherchent donc des soutiens pour faire aboutir leur demande.
Mais de quel modèle parle-t-on ? Ce qui est présenté comme le modèle réunionnais qui a séduit Emmanuel Macron est porté par des structures telles que le Syndicat du Sucre, dont la représentativité interroge car qui produit du sucre à La Réunion en dehors de Tereos. Les autres sociétés coopératives ne rencontrent pas beaucoup de succès auprès des agriculteurs réunionnais, puisque seulement 30 % d’entre eux ont adhéré à ce genre de structure.
Or, pour bénéficier des aides du POSEI, un agriculteur doit obligatoirement adhérer à une organisation de producteur. En conséquence, c’est donc une aide réservée à 30 % du monde agricole.
Si ces 5 millions représentent 3,9 % du total, alors cela signifie que 70 % des agriculteurs réunionnais n’ont pas accès à plus de 120 millions d’euros de crédits européens.
Pourtant, ces agriculteurs livrent tous les jours des produits de qualité. Dans le Sud, autour du Marché de Gros de Saint-Pierre s’est construit un autre modèle, contraint de fonctionner sans subvention.
La Réunion dénombre environ 2.700 producteurs de légumes, dont seulement 500 sont affiliés à une des neuf organisations de producteurs recensées. Un tiers des maraîchers se déplacent au Marché de gros qui constitue leur principal mode de commercialisation. Dans ce lieu, ils peuvent être en contact avec 400 acheteurs venus de toute l’île. Près de 30 % de la production légumière de La Réunion transite par le marché de gros, tandis que la majorité des ventes s’effectuent selon un circuit court, avec tout au plus un seul intermédiaire.
Le Marché de gros est une SEM qui fonctionne sur fonds propres découlant de son activité, sans subvention. Les agriculteurs de la SEM, produisent sans subvention et vivent de leur activité. C’est le cas pour 80 % de la filière fruits et légumes. La SEM représente 3500 emplois directs. Tout cela est fait sans aucune aide du POSEI qui est réservé à 30 % du monde agricole.
Se pose alors cette question : faut-il continuer à financer un système qui exclut 70 % des agriculteurs ? En cette période de profonde remise en cause, le moment est sans doute venu de réorienter les aides publiques vers tous les agriculteurs, afin de leur donner plus de moyens pour assurer l’autosuffisance alimentaire de La Réunion.
L’exemple du Marché de Gros montre que sans subvention, 3500 emplois sont possibles. Ce nombre ne pourra qu’augmenter si le but des politiques publiques est d’assurer le développement de La Réunion à partir de ressources dont elle dispose en abondance : le monde agricole en fait partie.
M.M.
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