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Aucune aide prévue pour la majorité de la population réunionnaise
4 avril 2022, par
Depuis vendredi, le prix d’une bouteille de gaz frôle les 23 euros en raison d’une hausse de plus de 9 %. A la différence des automobilistes, des transporteurs, d’autres professionnels de la route et des pêcheurs, les utilisateurs de la bouteille de gaz n’ont droit à aucune aide de l’État pour compenser cette augmentation alors que c’est un produit de première nécessité pour tous les Réunionnais qui cuisinent au gaz, c’est-à-dire un nombre bien plus important que les propriétaires de voitures et de camions.
La spéculation sur les prix des matières premières a eu notamment pour conséquence une hausse des prix des produits dérivés du pétrole. Cette hausse a été amplifiée par une guerre en Europe impliquant l’Ukraine et la Russie, deux importants exportateurs de matières premières stratégiques, notamment le pétrole, le gaz, des commodités agricoles et des intrants indispensables aux cultures industrielles.
Pour faire face à ces augmentations qui surviennent en pleine campagne électorale de la présidentielle, le gouvernement a recours à des subventions massives. Il verse ainsi une aide directe aux compagnies pétrolières pour que le prix des carburants à la pompe baisse de 15 centimes par litre. Les pêcheurs bénéficient quant à eux d’une importante subvention de 35 centimes par litre. Ceci s’ajoute à d’autres aides prévues pour d’importants consommateurs de carburants comme les transporteurs.
Ceci n’a pas empêché une augmentation des prix maximums de vente des carburants à La Réunion, qui sont les prix affichés chez tous les distributeurs. Ces hausses ne manqueront pas d’être répercutées par les intermédiaires sur le consommateur final. A La Réunion, toutes les marchandises sont transportées par la route, avec des véhicules fonctionnant avec des carburants importés.
Le gaz est un produit pétrolier très consommé à La Réunion. Pour la plupart de la population, c’est le seul moyen de cuire les aliments. C’est donc un produit de première nécessité.
Mais à la différence des carburants, les utilisateurs de la bouteille de gaz ne peuvent compter sur aucune aide pour atténuer la hausse du prix. Depuis le 1er avril, celui d’une bonbonne de gaz s’établit à 22,96 euros, soit une augmentation de près de 2 euros, qui équivaut à une hausse de 9,28 % du jour au lendemain.
Pendant ce temps, les salaires, les retraites et les minima sociaux dont dépend une grande partie de la population réunionnaise ne sont pas augmentés dans les mêmes proportions. Quel que soit le revenu de l’acheteur, le prix de la bouteille de gaz est le même partout, car les distributeurs qui vendent en dessous du prix maximum sont des cas exceptionnels. En conséquence, ce sont les plus pauvres qui subissent le choc le plus important. Et rien n’est prévu pour les aider.
Cette situation témoigne du décalage existant entre la situation réelle de la société réunionnaise, et la manière dont elle est présentée dans les médias. Si la question de la hausse des prix des carburants et des mesures pour y faire face tient une si large place dans l’actualité, c’est parce qu’en France la majeure partie des familles possède une voiture. Or, ce n’est pas le cas à La Réunion, où un foyer sur trois n’a pas de véhicule individuel et doit se débrouiller pour se déplacer dans un pays où il n’y a pas de train, et où les bus manquent et sont sources d’importantes pertes de temps, car ils sont eux aussi prisonniers des embouteillages quotidiens causés par un nombre trop important de véhicules importés sur un réseau routier qui n’est pas extensible.
Cette vision franco-française des problèmes laisse à l’écart des problématiques spécifiques, comme la dépendance de la plupart des familles réunionnaises à la bouteille de gaz pour une activité aussi essentielle que la cuisson des aliments.
Avec la prolongation de la guerre en Ukraine, les spéculateurs profitent de la situation pour réaliser des profits durables sur les prix des produits dérivés du pétrole. Aller vers l’autonomie énergétique constitue donc plus que jamais une urgence pour libérer le peuple réunionnais des conséquences de crises lointaines, dont il n’est en rien responsable et sur lesquelles il n’a aucun moyen d’agir.
Cette autonomie énergétique suppose donc de proposer rapidement des alternatives à la cuisson au gaz pour les aliments. Des expérimentations avaient été lancées comme le fourneau portois. Les solutions doivent tenir compte de l’obligation de construire toujours plus en immeuble afin de répondre le plus rapidement possible à la crise du logement.
Dans ces conditions, le remplacement du gaz par l’électricité apparaît comme la transition énergétique la plus rapide. La Réunion dispose d’énergies renouvelables abondantes pour produire cette électricité : soleil, énergie de la mer, vent, hydroélectricité, géothermie avec le volcan, utilisation de la biomasse locale… L’autonomie énergétique est une urgence sociale.
M.M.
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