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Une somme d’imprévoyances dans le chantier du basculement
29 mars 2004
Le chantier du basculement des eaux comporte deux étapes principales. La première est un transfert Ouest-Ouest de la ressource, soit du Port et de La Possession vers Saint-Paul. Elle est terminée mais on constate qu’à long terme, elle menace l’existence des nappes dans lesquelles s’alimentent les deux premières communes. Quant à la 2ème tranche, chacun connaît le gâchis et l’imprévoyance des élus chargés de ce chantier. Si cette tranche n’est pas réalisée, la pression sur les ressources des communes du Port et de La Possession va augmenter, et si le chantier arrive malgré tout à terme, le prix élevé de l’eau qui sera disponible permet de douter de la rentabilité des cultures irriguées à ce tarif.
Pour amener de l’eau dans la région sèche de l’Ouest, afin particulièrement de développer les cultures irriguées, la solution de percer des tunnels dans la montagne entre l’Est et l’Ouest a été retenue. C’est ce que l’on appelle le basculement.
À l’heure où chaque jour l’opinion se rend davantage compte des erreurs et de l’imprévoyance des élus qui ont la responsabilité de ce que l’on appelait le chantier du siècle, il est intéressant d’apporter un éclairage détaillé.
La conception de la première tranche du basculement des eaux impliquait le captage de l’eau du Bras de Sainte-Suzanne, principal affluent de la rivière des Galets, c’est un transfert Ouest-Ouest. Cette rivière se trouve entièrement sur le territoire de la commune de La Possession. Située dans la région Ouest, cette commune souffre - comme toute cette région de l’île - de la sécheresse. Ce sont les eaux de cette rivière qui alimentent la nappe phréatique littorale dans laquelle les communes de La Possession et du Port prélèvent l’eau pour couvrir les besoins de leurs populations et de leurs activités artisanales, industrielles et portuaires.
Or, le volume des prélèvements menace l’équilibre de la nappe phréatique littorale. À plus long terme, elle risque d’être contaminée puis envahie durablement par l’eau de mer.
Alors que les crédits engagés sont importants, le résultat risque d’être à l’opposé de ce qui a été annoncé au départ. En effet, le coût du mètre cube d’eau d’irrigation apparaît déjà trop élevé pour les agriculteurs dont les terres risquent alors d’être abandonnées puis livrées à la spéculation foncière.
Cette première tranche, en elle-même, constitue déjà une réelle menace pour l’équilibre écologique. Il s’agit en effet de prélever de l’eau d’une zone située dans l’Ouest et affectée par la sécheresse (Communes du Port et de La Possession) pour la transférer vers une autre commune de l’Ouest (Saint-Paul) affectée par la même sécheresse.
Concernant la seconde tranche, il s’agit de capter l’eau du Bras de Fleurs Jaunes, principal affluent de la Rivière du Mât, et de l’acheminer vers l’Ouest. Aucune étude d’impact n’a permis de garantir que les prélèvements seront sans conséquences sur l’équilibre écologique de la région Est.
De plus, aucune étude n’a été faite pour lever l’hypothèque redoutable du percement de nappes perchées, dont les experts estimaient l’existence très probable. Et cette hypothèque est aujourd’hui confirmée. C’est pour cela que le chantier est bloqué et que chaque seconde 400 litres d’eau pure vont à la mer.
Aucune réponse n’a été apporté à ces deux questions capitales. Mais, par la réalisation à marche forcée de la 1ère tranche du basculement, on a créé un fait accompli conduisant à réaliser la 2ème phase de captage, quels qu’en puissent être les effets négatifs.
Car maintenant, le transfert Ouest-Ouest menace l’approvisionnement en eau potable de La Possession et du Port. Pour ramener l’équilibre, on est alors devant un fait accompli : réaliser le transfert Est-Ouest pour amener l’eau qui alimentera la nappe de la Plaine des Galets.
Or, la conclusion de l’étude d’impact du transfert d’une partie des ressources en eau d’un bassin versant (Salazie) vers le bassin de Mafate n’a pu faire l’impasse sur les risques encourus et n’a pu déterminer si une catastrophe écologique n’était pas au bout de cette réalisation. D’autant plus que, alertés par plusieurs années de sécheresse que La Réunion vient de connaître, des élus de la région Est de l’île sont amenés à s’interroger sur les conséquences de cette deuxième phase et à douter publiquement de son opportunité.
Le risque - bien réel, lui - serait de voir toute cette opération se limiter à un “transfert” de l’eau de l’Ouest (Bras de Sainte-Suzanne) vers le réservoir de tête situé dans l’Ouest, au Bois de Nèfles Saint-Paul.
En effet, alors que des sondages auraient permis de prévenir le phénomène qui bloque aujourd’hui le chantier, Bruxelles voudra-t-il financer les conséquences de cette imprévoyance, qui provoque un surcoût de plus de 200 millions d’euros ? Si l’Union européenne refuse de couvrir cette dépense importante, les élus de la majorité UMP du Conseil général vont-ils obliger les Réunionnais à payer pendant des dizaines d’années leurs erreurs ? Des questions qui amènent à se demander si on ne va pas vers une remise en cause pure et simple du chantier.
Nous en resterions donc à la 1ère tranche du projet avec les réels dangers d’invasion de la nappe d’eau douce qui alimente plusieurs dizaines de milliers de Réunionnais par l’eau salée que cela implique.
Voilà pourquoi il apparaît important aux Réunionnais responsables d’étudier toutes les autres possibilités mises en avant depuis des années et non retenues par les décideurs : interconnexion, etc.
Le projet de transfert des eaux a pour objectif premier d’amener suffisamment de cette ressource pour développer les cultures irriguées dans la région aride de l’Ouest. Un effet attendu est une hausse du rendement, donc de la production.
Certaines cultures ne pourront être rentables que sur les terres aisément mécanisables des Bas. La zone située entre 300 et 800 mètres est celle qui se prête le mieux à la diversification. C’est aussi la zone la plus peuplée.
Or, le réservoir de tête qui recueille les eaux du transfert Ouest-Ouest (puis éventuellement celles du basculement de l’Est vers l’Ouest) est implanté à 266 mètres d’altitude.
Ce sont donc les surfaces agricoles ainsi que les habitants d’une zone inférieure à 266 mètres d’altitude qui pourront, par distribution gravitaire, bénéficier de cette eau. La zone qui se prête le mieux à la diversification, et qui est également la plus peuplée, ne peut pas recevoir l’eau en utilisant ce dernier procédé. Des installations mécaniques capables de faire monter l’eau en altitude sont alors utilisées.
Pour livrer l’eau du basculement aux agriculteurs et aux habitants de la zone supérieure à 266 mètres, la possibilité technique retenue est le refoulement. Ce qui implique des frais importants qui sont obligatoirement répercutés sur le prix de l’eau.
Or, l’économie du projet consiste à favoriser le développement agricole de la zone moyenne de Saint-Paul et fixer la population (et, conséquence logique, selon nous, d’un projet bien conduit, en permettant également l’implantation d’activités artisanales et industrielles, aider à la transformation des bourgs en centres urbains). Ce projet risque de se trouver compromis par un prix du mètre cube d’eau trop élevé.
C’est pourtant cette situation défavorable qui prévaut actuellement puisque les études faisaient déjà état en 1989 d’un prix du mètre cube, livré au réservoir de tête, de 0,21 euro pour la consommation humaine et de 0,07 euro pour l’irrigation.
Lors de la mise en œuvre de la 1ère tranche, ces tarifs ont été confirmés. Les agriculteurs de la zone qui couvre Saint-Gilles les Hauts et La Saline ont constaté qu’à l’ouverture des vannes, l’eau leur était facturée 0,06 euro le mètre cube, elle est aujourd’hui à 0,07 euro.
À ces prix de départ s’ajoutent obligatoirement les frais d’adduction ainsi que de traitement si on veut que la population bénéficie de l’eau potable.
De plus, ces prix sont liés entre eux : c’est pour pouvoir livrer l’eau à environ 0,07 euro par mètre cube aux irrigants qu’on établit un prix de vente à la commune de 0,21 euro par mètre cube d’eau livré au réservoir de tête et destiné à la consommation humaine.
Pour juger de ce prix livré aux irrigants, il faut rappeler que les irrigants du Bras de la Plaine et du Bras de Cilaos payent 0,02 euro par mètre cube au-delà de 12.000 mètres cubes par hectare ; ceux du Champ-Borne paient 0,056 euro par mètre cube ou 0,067 euro par mètre cube, avec une augmentation de 0,15 centime d’euro par an.
En 1996, du fait du coût de l’époque, (0,047 euro par mètre cube), jugé prohibitif par les irrigants, les 1.800 hectares du périmètre irrigué du Champ-Borne ne comptaient plus en 1996 que 202 hectares (11,2%) sous contrat d’irrigation. Les agriculteurs travaillant sur les 1.600 hectares restants ont renoncé à leur contrat, jugeant que le coût déjà élevé du mètre cube d’eau à l’époque (0,047 euro) annulait les gains de productivité obtenus grâce à l’irrigation. Ces chiffres sont connus de tous depuis de nombreuses années.
Mais, désormais, la question est posée : Quelle rentabilité pour des cultures irriguées à ce tarif ?
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