La signature de l’accord donnera une valeur juridique à ce qui a été paraphé.

Accord-cadre AfOA - UE

29 août 2009, par Sanjiv Dinama

Résumé de l’accord :

« La Commission européenne a paraphé à Bruxelles un accord commercial intermédiaire avec la région AfOA en diverses étapes : le 28 novembre 2007 avec les Seychelles et le Zimbabwe, le 4 décembre avec l’Île Maurice, et enfin le 11 décembre avec les Comores et Madagascar. L’accord prévoit un calendrier d’accès au marché compatible avec les exigences de l’OMC, des dispositions sur la coopération au développement, les produits de la pêche et d’autres questions. Les négociateurs ont confirmé que cet accord était ouvert à toutes les autres parties intéressées de la région qui devraient se joindre prochainement à celui-ci. Cet accord d’étape définit le cadre dans lequel un Accord de partenariat économique exhaustif sera finalisé.

Les biens couverts

L’accord permet une libéralisation à 100%, en valeur, par l’UE à compter du 1er janvier, sauf pour le riz et le sucre qui bénéficieront de périodes de transition. Les Seychelles libéraliseront 97,5% de leurs importations issues de l’UE d’ici 2022 (62% après 5 ans, 77% d’ici 2017, les 20,5% restants devant être libéralisés pour 2022). Le Zimbabwe libéralisera 80% de ses importations pour 2022 (45% d’ici 2012, les 35% restants d’ici 2022).
L’Île Maurice, quant à elle, libéralisera 95,6% de ses importations issues de l’UE : 24,5% en 2008, 53,6% d’ici 2017 ; les 42% restants seront libéralisés pour 2022). La couverture est au-delà de 80% des importations issues de l’UE pour les Comores et Madagascar. Dans le cas des Comores, 21,5% des importations seront libéralisées après cinq ans, les 59,1% restants seront progressivement libéralisés d’ici l’année 2022. Madagascar libéralisera 97% de ses importations issues de l’UE d’ici les cinq prochaines années ; les 43,7% restants seront progressivement libéralisés d’ici 2022.

Les biens exclus

Plusieurs produits issus de différents secteurs ont été exclus de la libéralisation, principalement en raison de la nécessité de protéger les produits sensibles ou les industries naissantes des divers pays. Dans le cas des Seychelles, la liste contient la viande, les produits de la pêche, les boissons, le tabac, les articles en cuir, le verre, la céramique et les véhicules. Les produits zimbabwéens exclus de la libéralisation sont les suivants : les produits d’origine animale, les céréales, les boissons, le papier, le plastique et le caoutchouc, les textiles et l’habillement, les chaussures, le verre et la céramique, l’électronique de grande consommation ainsi que les véhicules. L’Île Maurice a quant à elle exclu les animaux vivants et la viande, les produits comestibles d’origine animale, les graisses, les préparations comestibles et les boissons, les produits chimiques, les articles en plastique et en caoutchouc, les peaux en cuir et les fourrures, le fer et l’acier ainsi que l’électronique de grande consommation. Dans le cas des Comores, les produits exclus sont majoritairement les produits d’origine animale, le poisson, les boissons, les produits chimiques et les véhicules. La liste des produits exclus de la libéralisation à Madagascar comprend entre autres la viande, le poisson, les produits d’origine animale, les légumes, les céréales, les boissons, le plastique et le caoutchouc, les articles en cuir et les fourrures, le papier et les métaux.

Autres caractéristiques

Les parties prenantes s’engagent à coopérer pour faciliter la mise en œuvre de l’accord et favoriser l’intégration régionale et les stratégies de développement. Elles se sont mises d’accord pour que la coopération soit basée sur la Stratégie de coopération au développement de l’AfOA ainsi que sur la Matrice de développement préalablement acceptée par chacune des parties. Celles-ci coopéreront pour mobiliser les ressources additionnelles au cadre financier de l’UE, auprès des États membres de l’UE et des autres bailleurs de fonds, en particulier en élargissant les engagements liés à l’Aide au commerce, et en se référant spécifiquement aux exigences liées à l’appui aux APE et aux coûts d’ajustement.
L’accord contient un chapitre exhaustif sur les produits de la pêche, principalement dans le but de renforcer la coopération sur l’utilisation durable des ressources ».

S.D.

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