
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
"Produire plus avec moins"
26 août 2022
Quatrième produit vivrier à l’échelle mondiale, avec une production estimée en 2008 à 250 millions de tonnes, le manioc nourrissait plus de 800 millions de personnes, selon les statistiques établies en 2012 par la FAO
A cette période de la campagne agricole qui correspond au démarrage de la saison de la bouture du manioc, il est opportun d’attirer l’attention des producteurs ruraux sur l’importance, pour eux, de s’investir dans l’intensification de la culture de cette plante à tubercule qui a une belle part à jouer dans le combat pour l’auto-suffisance alimentaire et de la croissance économique dans notre pays et partout en Afrique.
Quatrième produit vivrier à l’échelle mondiale, avec une production estimée en 2008 à 250 millions de tonnes, le manioc nourrissait plus de 800 millions de personnes, selon les statistiques établies en 2012 par la FAO. Toujours est-il que les statistiques nous révèlent que la production mondiale du manioc ne cesse de s’accroitre au fil du temps. Ainsi, elle se chiffrait à 302,7 millions de tonnes en 2020, contre 175,8 millions de tonnes en 2000, 124, 1 millions de tonnes en 1980, et 71,3 Mt en 1961.
Quoi de plus normal quand on sait que la culture du manioc est aisée et elle se pratique sur les sols fertiles tout comme sur les sols peu fertiles ? En plus, le manioc se consomme des feuilles à la racine, ce qui lui donne un fort potentiel pour contribuer à la satisfaction des besoins alimentaires, surtout dans une région comme l’Afrique de l’Ouest où le défi de la suffisance alimentaire reste encore de taille. Sur le plan économique, les producteurs de manioc ont une large possibilité de se faire des revenus supplémentaires en raison des multiples produits dérivés issus de ce tubercule.
Dans certains pays d’Afrique subsaharienne dont les sociétés sont les plus tributaires des cultures de racines et de tubercules (manioc, ignames et patates douce, et autres), le manioc figure en bonne place parmi les aliments de base. Par exemple, au Ghana, 46% du PIB du pays provient du commerce du manioc. Il faut dire que dans ce pays, presque toutes les familles d’agriculteurs du pays cultivent le manioc
C’est donc en connaissance de cause que, dans son combat contre la faim dans le monde, la FAO qui préconise le modèle d’agriculture dénommé ‘’Produire plus avec moins’’, encourage une production intensive du manioc, une culture plus productive, rentable et durable. En effet, selon un constat établi par la FAO, l’’explosion de la demande en manioc offre aux agriculteurs la possibilité d’intensifier la production et d’améliorer leurs revenus. La question est d’autant plus pertinente que selon les experts de la FAO, le passage à une monoculture intensive comporte des risques, notamment la recrudescence des organismes nuisibles et des maladies et l’appauvrissement des sols.
Selon le document de la FAO relatif à ce sujet, l’application du modèle d’agriculture « Produire plus avec moins », qui est fondé sur une approche écosystémique, « permet aux planteurs de manioc d’exploiter pleinement le potentiel du manioc, c’est-à-dire d’obtenir des rendements plus élevés, de lutter contre la pauvreté rurale et de contribuer au développement économique national, tout en évitant les risques inhérents à l’intensification ». Comme le souligne le document, l’« aliment des pauvres » est devenu une culture polyvalente qui répond aux priorités des pays en développement, aux tendances de l’économie mondiale et au défi du changement climatique ».
Longtemps considéré comme une culture qui ne se prêtait pas à l’intensification, le manioc a vu son importance dans l’agriculture mondiale se renforcer considérablement. C’est ainsi que, en 2012, la récolte a atteint des records, grâce au développement du commerce mondial de produits à base de manioc et à la forte croissance de la production en Afrique. « La production s’intensifie partout dans le monde. Dans les prochaines années, le manioc va évoluer vers la monoculture, vers des génotypes à rendement élevé et vers un recours accru à l’irrigation et aux produits agrochimiques », indique la FAO.
Cependant, relève le document de la FAO, l’intensification est porteuse de grands risques, notamment des recrudescences de ravageurs et de maladies et l’épuisement des sols. Ce guide montre comment le modèle « Produire plus avec moins » de la FAO peut aider les pays en développement à éviter les risques inhérents à l’intensification non durable tout en réalisant tout le potentiel du manioc en termes de rendements plus élevés, de lutte contre la pauvreté rurale et de contribution au développement économique national.
Il est vrai que planter du manioc sans labour préalable dans des sols dégradés peut donner des rendements plus faibles les premières années, mais une fois la santé des sols rétablie, une terre non labourée peut donner des rendements élevés pour un coût moindre pour l’agriculteur et pour les ressources naturelles de l’exploitation. Le paillis et les cultures de couverture contribuent à la réduction des infestations d’adventices et créent des conditions pédologiques de nature à améliorer la productivité. Cultiver le manioc en association, en succession et en rotation permet d’accroître le revenu net obtenu par unité de surface et de réduire le risque de mauvaise récolte.
L’optimisation de la production pluviale de manioc suppose que l’on prête une attention particulière aux dates, aux méthodes et aux configurations de plantation et que l’on adopte des pratiques de gestion des sols contribuant à la conservation de l’eau. Le manioc répond bien à l’irrigation – l’irrigation de surface a permis de doubler le rendement obtenu par rapport à une culture pluviale ; une irrigation au goutte à goutte peut donner plus ou moins le même rendement que l’irrigation de surface en consommant 50% d’eau en moins. Au Nigéria, les rendements ont été multipliés par six lorsque l’apport d’eau par une irrigation d’appoint au goutte-à-goutte était égal aux précipitations de la campagne. Une irrigation supplémentaire qui a augmenté l’apport total d’eau de 20% a permis aux agriculteurs de quasiment doubler les rendements en racines.
Bien que le manioc donne des rendements raisonnables sur des sols pauvres, de nombreuses variétés produisent plus avec l’apport d’engrais. Les rendements en Afrique, en particulier, pourraient être sensiblement améliorés si les agriculteurs avaient accès à un engrais minéral à un prix raisonnable. Les agriculteurs peuvent améliorer la fertilité du sol en mettant en œuvre d’autres mesures du modèle « Produire plus avec moins ».
Des investissements dans des infrastructures routières et dans des capacités de stockage et de transformation dans les zones de production aideront les producteurs à conserver une part plus importante de la valeur ajoutée. « Les politiques devraient promouvoir les investissements privés dans la transformation du manioc et encourager les associations qui relient les producteurs de manioc et les producteurs de produits transformés, qui promeuvent l’adoption de normes et qui diffusent les informations sur les marchés. Si les subventions publiques peuvent réduire l’exposition des agriculteurs à l’instabilité des prix, des choix plus durables existent, comme les assurances récolte ou les contrats d’approvisionnement entre les fabricants de produits alimentaires et les coopératives agricoles », souligne le document de la FAO.
Et, vivement l’avènement d’un vaste projet national, voire sous-régional à travers l’espace UEMOA ou de la CEDEAO (comme c’est le cas de la CEMAC), pour promouvoir et financer la production et la transformation au Niger et dans les pays voisins !
Source : APO
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Le calendrier scolaire élaboré par le Rectorat pour les 3 prochaines années est désormais connu et fait débat. Pour cause, à l’exception de (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
Le Conseil départemental a décerné, le vendredi 27 juin, les prix « Thérèse Baillif » et « Célimène » lors d’une cérémonie organisée dans (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mé dam zé méssyé, la sossyété,dsi la késtyonn fors néna la fors natirèl, sak wi gingn an néssan épi an grandissan korèktoman. Mwin lé sirésèrtin (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)