Les jeunes de la C.G.P.E.R. préoccupés par l’irrigation à Mahavel et Dassy

Anticiper l’arrivée de l’eau pour optimiser l’irrigation

29 avril 2004

L’irrigation de 800 hectares de terres agricoles dans le secteur se situant au dessus de la route Hubert Delisle est une vieille revendication de la CGPER. Dans ce secteur, planté essentiellement en cannes, l’irrigation apporterait à coup sûr un plus pour les planteurs, leur permettant presque de multiplier par deux le rendement au champ.

Hier, lors d’une visite sur le terrain, les jeunes agriculteurs de la CGPER ont fait part à la fois de leur satisfaction devant une revendication qui verra prochainement le jour, et également de leurs espoirs et de demandes complémentaires pour que cette irrigation soit véritablement utilisée à son maximum.
Ainsi, Eric Soundrom, secrétaire général des jeunes agriculteurs de la CGPER, rappelait qu’il y a bientôt trois ans, à la suite de multiples intervention, Jean-Luc Poudroux, alors président du Conseil général, prenait l’engagement de lancer les travaux. À ce jour, les premiers chantiers ont été entamés, qui devraient permettre une mise en irrigation des exploitations concernées d’ici la fin de l’année prochaine ou au début de 2006 d’une première tranche de 200 hectares entre les secteurs de Mahavel et de Dassy.
Il s’agit là d’une avancée, constate Eric Soundrom, qui rappelle que les premières interventions de la CGPER remontent à 1998. Pour autant, s’il prend acte de cette première tranche, le secrétaire des jeunes agriculteurs de la CGPER n’hésite pas à affirmer que "le compte n’y est pas", puisque pour les 470 hectares restant sur le secteur de Condé ne figure pour l’heure dans aucun projet.
Pour Eric Soundrom, cela est d’autant plus incompréhensible que la ressource en eau existe, puisqu’une convention a été signée entre la Mairie de Saint-Pierre et le Département. Laquelle convention porte sur la mise à disposition de 10 forages sur Pierrefonds.
"Or, on sait qu’un forage d’un débit de 10 litres par seconde peut permettre l’irrigation de 120 hectares de cannes sans problèmes",
fait remarquer Eric Soundrom qui demande donc que soit concrétisé "un projet global pour permettre l’irrigation totale du secteur, conformément aux promesses du Département".
Pour le leader des jeunes de la CGPER, il est hors de question de "faire de la discrimination en n’irriguant qu’un tiers de la surface prévue".

"Préparer dès maintenant l’arrivée de l’eau"

Pour ce qui concerne les 250 hectares des secteurs de Mahavel et Dassy, qui seront irrigués d’ici un an et demi, les perspectives sont intéressantes, puisque l’irrigation pourrait permettre de faire passer les rendements de 40 tonnes à l’hectare actuellement à près de 120 tonnes. De même, l’arrivée de l’eau pourrait permettre d’envisager, pour les agriculteurs concernés, une diversification de la production.
En attendant l’arrivée de cette eau tant attendue, les jeunes de la CGPER demandent qu’une concertation soit lancée avec les différents partenaires, notamment la DAF et le Département pour que les agriculteurs soient formés pour tirer le meilleur parti de l’irrigation, "avec des formations adéquates pour l’utilisation raisonnée de l’eau en ferti-irrigation" ou encore pour la maîtrise des techniques de désherbage de pré-levée, technique qui ne peut être actuellement utilisée, faute d’eau.
Dans la même veine, Eric Soundrom estime qu’il faut d’ores et déjà préparer les dossiers de subvention et le paramétrage des parcelles pour les éventuels travaux fonciers et le dimensionnement du réseau. De même qu’il convient dès maintenant de prévoir les chemins d’exploitation qui devront être "adaptés aux volumes de cannes supplémentaires".
Compte tenu des délais d’instruction des dossiers, mieux vaut s’y prendre suffisamment à l’avance, estiment les jeunes de la CGPER. Pour ce faire, les jeunes agriculteurs ont sollicité auprès de la DAF et du Département un rendez-vous "pour faire un point précis sur les travaux en cours et mettre en place un calendrier de travail pour optimiser l’arrivée de l’eau".
Et Eric Soundrom de conclure : "Il faut que l’irrigation de cette zone marque le début d’un partenariat transparent entre les agriculteurs et les institutions pour rompre avec les habitudes du passé où les agriculteurs qui sont pourtant les principaux concernés étaient mis de côté, comme ce fut le cas à Maduran ou pour le basculement des eaux".

S. D.


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