Activité transport - logistique - 2 -

Anticiper pour satisfaire les besoins en main-d’œuvre

31 décembre 2008, par Sophie Périabe

Pourvoyeur d’emplois de façon croissante avec plus de 2.500 emplois créés entre 2000 et 2006, le secteur du transport et de la logistique a encore de belles années devant lui dans notre île comme en métropole. 670.000 postes seront à pourvoir au niveau national d’ici 2015.
Il est donc nécessaire, pour les collectivités compétentes, d’anticiper les besoins en main d’oeuvre. Anticiper sur le tram-train et les modes de transport “verts”, prévoir le renouvellement des effectifs à horizon 2015 du fait du vieillissement des personnels, s’adapter à l’augmentation des capacités de trafic au Port, etc... Notre île doit donc faire face à de nombreux défis dans ce domaine.

Le secteur du transport et de la logistique a récemment connu d’importantes mutations : manutention portuaire, diminution du nombre de taxis, regroupement des entreprises, évolution réglementaire.
Il est toujours en mutation avec le renforcement de la réglementation et l’apport de nouvelles technologies. Il doit anticiper les mutations à venir : systèmes d’information portuaires, nouvelle organisation du transport et projet tram-train, modes de transport “verts” à long terme.
La congestion du trafic, combinée à la hausse du prix du pétrole, pèse également sur les conditions de travail et sur la rentabilité des activités de transport.
La saturation actuelle du réseau routier et l’augmentation en 2006 du prix des hydrocarbures engendrent des pertes de productivité du transport routier, indique l’étude.
Elles font également peser une pression importante sur les conducteurs. Un ralentissement du BTP ou du commerce se répercuterait directement sur l’activité de transport de marchandises.

Vers une nouvelle organisation du secteur

Un projet de fédération des entreprises de transport est en cours, afin de représenter les intérêts de la profession et d’assurer une veille sur les évolutions réglementaires.
De plus, l’ouverture du Centre de Formation de l’Automobile et du Transport logistique à Saint-Pierre offrira un nouvel outil de promotion des métiers et des formations pour l’ensemble du secteur automobile-transport logistique.
Des projets de nouvelle organisation de la chaîne logistique sont à l’étude (CCIR, Préfecture et DDE), visant à disposer de deux plateformes d’éclatement au Sud et à l’Est, associées à des possibilités de travail de nuit pour le transport de marchandises. Ces projets convergent vers une redéfinition de l’ensemble de la chaîne logistique.

Pour des formations adaptées aux besoins

A la demande de l’Etat et de la Région, l’OREF a émis plusieurs préconisations visant à satisfaire les besoins du secteur dans les prochaines années.
Au niveau du transport routier de voyageurs, il est important de mettre en place de nouvelles préparations à l’examen Capacité Taxi au vu du vieillissement des travailleurs. De plus, avoir des connaissances en anglais, pour communiquer à l’oral, semble nécessaire pour l’accueil des touristes étrangers.
Dans le cadre de la mise en place du tram-train, il est important également de veiller à la complémentarité des différentes offres de transport collectif.
Concernant le transport routier de marchandises, on l’a dit, les techniques se modernisent. Il existe donc un réel besoin de professionnalisation et d’adaptation aux nouvelles techniques. Les formations doivent répondre à ces besoins.
Dans les enceintes portuaires, les échangent s’internationalisent, là aussi, la maîtrise de l’anglais semble primordiale.
Et la liste serait encore longue. La balle est maintenant entre les mains des politiques, qui sont finalement ceux qui détiennent les clés pour relever les défis auxquels La Réunion devra faire face demain.

SP
(Avec le bulletin d’information de l’OREF - octobre 2008)

Luttes pour l’emploi

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