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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Conséquence d’un système qui maintient La Réunion sous dépendance
29 février 2024, par
Manger des fruits et légumes frais contribue au renforcement du système immunitaire et donc à la prévention des maladies telles que le COVID qui fit la fortune de l’industrie pharmaceutique. Mais cela devient un luxe pour une grande partie de la population avec des prix qui atteignent des sommets : 10 euros le kilo de tomates soit 1 euro la tomate.
La tendance à la hausse des prix des produits frais a été brutalement amplifiée par le passage du cyclone Belal qui a détruit l’essentiel des récoltes. Les prix s’alignent sur la capacité contributive de la classe sociale la plus aisée, excluant les autres du droit à une bonne santé.
Pourtant, les serres anti-cycloniques ont montré leur efficacité. Les agriculteurs équipés ont préservé leurs récoltes. Il importe à Paris d’accompagner l’équipement de tous les maraîchers en serres anti-cyclonique. Ceci permettra d’éviter de dépendre d’un fonds de secours géré par Paris qui est loin de compenser les pertes. Mais Paris a-t-il intérêt à réduire la dépendance de La Réunion aux importations de nourriture, d’énergie et d’argent public ?
Quelques semaines après le passage du cyclone Belal, les prix des fruits et légumes frais atteint des sommets. Le kilo de tomates atteint la barre symbolique de 10 euros, soit approximativement 1 euro la tomate. C’est 10 à 20 fois plus cher qu’à Madagascar.
Cette inflation est due à un manque d’offres. Selon Jean-Max Payet, directeur du Marché de gros de Saint-Pierre cité par Réunion Première, les planteurs livrent des tomates à 7 ou 8 euros le kilo.
« Les prix vont encore flamber puisqu’on est en manque de volume. Les agriculteurs sont également en perte, puisque les prix ne compenseront pas le manque de volume », a déclaré Jean-Max Payet qui exclut donc tout effet d’aubaine.
Autre facteur expliquant la hausse : la crainte des planteurs qu’un nouvel épisode de forte pluie détruise une nouvelle récolte. Ils sont donc réticents à prendre le risque de cultiver en ce moment. Cela contribue à la diminution de l’offre.
Néanmoins, si les prix affichés pour le consommateur est aussi élevé, c’est parce qu’une partie de la population a la capacité de se payer la vie chère. Malheureusement, La Réunion est un pays où un enfant mineur sur deux vit dans une famille pauvre, et le taux de pauvreté est supérieur à 30 % dans notre île. Par conséquent, la consommation de fruits et légumes frais est un luxe hors de portée pour une très grande partie de nos compatriotes. Or, ces produits alimentaires favorisent la prévention des maladies. Ils contribuent à renforcer un système immunitaire qui a montré toutes ses faiblesses lors de l’importation de la pandémie de COVID-19 à La Réunion.
Cette tendance est confirmée par l’INSEE dans l’Indice mensuel des prix à la consommation de janvier 2024 publié ce 28 février. L’inflation annuelle est de 26 %, alors que l’augmentation liée à Belal, circonscrite à janvier, est de 16 % pour le moment. La situation doit être aujourd’hui encore plus grave car les prix de février ne sont pas encore intégrés.
Les raisons de cette flambée sont connues : les agriculteurs réunionnais ne disposent pas des outils pour protéger leurs récoltes.
Tout d’abord, ils ne peuvent pas les assurer. Cela signifie que le risque repose uniquement sur l’agriculteur. La seule indemnisation possible est le Fonds de secours outre-mer. C’est donc Paris qui décide qui a le droit d’être indemnisé et à quel montant. Ce dernier est bien souvent inférieur aux pertes. Dans ces conditions, pas étonnant que les planteurs cherchent à limiter le risque d’une perte financière qu’ils seront les seuls à assumer.
Ensuite, les planteurs n’ont pas les moyens de se payer des serres anti-cycloniques. Cet équipement a encore récemment démontré son utilité. C’est ce qu’a rappelé Akuo à l’occasion du 15e anniversaire de la première serre agrivoltaïque :
« Les serres anticycloniques ont maintes fois prouvé leur utilité, protégeant efficacement les récoltes contre les aléas. A La Réunion, depuis l’installation des premières serres en 2011, l’ensemble des cultures ont ainsi été préservées, y compris lors du récent cyclone Belal. »
Si tous les maraîchers travaillaient dans des serres anti-cyclonique, alors les cultures seraient préservées de l’aléa climatique. Puisque les récoltes ne seraient pas perdues, alors logiquement les prix n’augmenteraient pas.
Ainsi, les Réunionnais seraient protégés de l’accentuation de la vie chère des produits frais. Les agriculteurs pourraient également avoir la garantie de préserver leurs revenus.
Mais avec cette mesure, La Réunion serait moins dépendante de l’aide française. En effet, il suffit à Paris d’accompagner l’équipement des agriculteurs, c’est un investissement pour l’avenir des Réunionnais.
Or, le système en place à La Réunion a pour caractéristique de maintenir notre île sous dépendance des importations dans des secteurs aussi stratégiques que l’alimentation ou l’énergie. Ceci permet à des groupes français de préserver leurs intérêts hérités des compagnies coloniales qui exploitaient La Réunion sous la royauté et la République.
M.M.
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