La CGPER candidate aux élections à la Chambre d’agriculture

CGPER : agriculteurs réunionnais en danger

4 juillet

La CGPER a présenté hier sa candidature aux élections à la Chambre d’agriculture en janvier prochain. Lors d’une conférence de presse organisée hier à Saint-Pierre, la CGPER a fait le constat d’une agriculture réunionnaise en crise, d’où la nécessité de profonds changements notamment dans le fonctionnement et les missions de l’institution consulaire.

Pour la CGPER, force est de constater que depuis ces dernières années l’agriculture Réunionnaise va mal, les producteurs indépendants et les filières organisées sont en recul sur les volumes produits, de plus en plus d’agriculteurs qui se retrouvent en difficulté pour des causes diverses (conjoncture économique, climat et cyclone, les importations de produits sont en augmentation…)

La Chambre d’Agriculture est également en crise, souffrant de problèmes financiers avec des conseillers agricoles démotivés et en nombre insuffisant sur le terrain. Les structures de développement sont au bord de la faillite financière.

Malgré cette situation alarmante, aucune action concrète n’a été entreprise. Les agriculteurs souffrent en silence, et les forces vives de notre pays se sentent résignées. Les collectivités et l’administration locale semblent se désintéresser de notre agriculture. Il n’y a aucune initiative pour analyser la situation actuelle et redonner un nouvel élan.

Toutes nos filières agricoles sont en difficulté, à commencer par la filière canne qui a vu sa production chuter de 1 900 000 tonnes à 1 300 000 tonnes en cinq ans. Les filières animales sont également en baisse, avec des producteurs qui arrêtent leur activité sans relève et des installations impossibles pour les jeunes agriculteurs (JA) en raison de normes non respectées par l’usine de traitement des déchets d’abattoir, opérationnelle au plus tôt en 2028.

La filière volaille n’arrive pas à répondre à la demande en raison de conflits internes, la filière bovine a chuté de 1655 TEC en 2020 à 1210 TEC en 2023, chez les éleveurs indépendants la situation est catastrophique, le nombre d’animaux à diminuer de plus 50 %, la filière laitière stagne à 17 millions de litres de lait, et la filière porcine régresse en termes de producteurs et de volumes produits, atteignant 19 000 tonnes en 2023.

En dépit de la signature d’un plan régional de souveraineté alimentaire en octobre 2023 par le Préfet, les collectivités locales, la Chambre d’Agriculture et les filières, les objectifs de développement agricole ne seront pas atteints. Pourtant, La Réunion bénéficie chaque année de financements importants :

• POSEI pour plus de 120 millions d’euros
• FEADER pour plus de 260 millions d’euros,
• Du CD pour plus de 40 millions d’euros
• De l’ODEADOM pour plus de 1,6 millions d’euros,
• Du CIOM,…

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