Des aides représentants 35 % des revenus ont plus d’un mois de retard
CGPER : les agriculteurs ne doivent pas payer les conséquences du retard du versement des aides européennes
22 mai, par
La CGPER organisait ce 21 mai une conférence de presse devant les locaux de la Direction de l’Agriculture à Saint-Pierre. Le syndicat a alerté sur les conséquences dramatiques du retard des versements des aides européennes pour les agriculteurs réunionnais. Ces aides font partie du revenu à hauteur d’environ 35 %. Ce retard signifie des pénalités à s’acquitter auprès de la Sécurité sociale et des services fiscaux, ainsi que des agios à régler aux banques. La CGPER demande l’intervention de l’État pour prendre en charge les conséquences d’un retard dont les agriculteurs ne sont aucunement responsables.
La CGPER a de nouveau tiré la sonnette d’alarme au sujet du retard du versement des aides européennes auxquelles ont droit les agriculteurs réunionnais. Le syndicat a déjà alerté l’État et les élus sur cette situation lourde de conséquences pour l’agriculture réunionnaise. Le 24 mai, une rencontre à la préfecture avec les autorités concernées et les représentants des agriculteurs est prévue. A moins de 72 heures de cette importante réunion, la CGPER a souligné hier l’urgence d’agir afin de protéger les agriculteurs des conséquences d’un fait dont ils ne sont aucunement responsables. Le syndicat a tenu ce 21 mai une conférence de presse devant les locaux de la Direction de l’Agriculture à Saint-Pierre.
Déjà un manque de trésorerie
« Le versement des aides européennes a plusieurs semaines de retard en raison d’un problème de logiciel pour la saisie numérique des dossiers », indique Jean-Michel Moutama, président de la CGPER.
« Ces aides font partie intégrante du revenu des agriculteurs », poursuit le dirigeant syndical, « le retard fragilise des trésoreries déjà extrêmement tendues, des agriculteurs ne peuvent faire face aux échéances de remboursement de prêt, aux appels de cotisation de la Sécurité sociale ainsi qu’au paiement des impôts. Les agios à la banque s’accumulent, les agriculteurs sont sous le coup de pénalités de la Sécurité sociale et des Impôts en raison du retard dans le paiement ».
Les pénalités s’accumulent
Toutes les filières sont concernées. Le début d’année à La Réunion fut marqué par le passage d’un cyclone et de fortes pluies responsables d’importants dégâts dans les exploitations. La trésorerie des agriculteurs est donc extrêmement tendue. Ce retard signifie qu’il leur manque en moyenne 35 % de leurs revenus pour équilibrer leur budget.
La CGPER demande que l’État agisse afin que les agriculteurs ne supportent pas le coût d’un problème technique retardant l’instruction de leur dossier. Le syndicat demande à l’État de prendre en charge les pénalités fiscales, sociales et bancaires subies par les agriculteurs. Compte tenu de la situation, une action rapide s’impose.
M.M.