Conséquence d’un système économique néo-colonial qui n’a pas pour but le développement de La Réunion
La Réunion îlot de stagnation économique dans une région en croissance
6 juin
D’après son rapport trimestriel publié ce 5 juin par l’IEDOM, les données des banques centrales, des institutions nationales, du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale soulignent qu’à part La Réunion, dans notre région, la reprise du tourisme a pour effet « des économies mieux orientées ».
« Aux Seychelles, la fréquentation touristique s’intensifie au 1er trimestre 2024 : +11,4 % par rapport au 1er trimestre 2023, après +6,3 % au 4e trimestre 2023. Néanmoins, ces bons chiffres contribuent à l’appréciation de la monnaie nationale qui participe aux tensions déflationnistes observées depuis mai 2023 (-1,6 % à mars 2024 en glissement annuel). La Banque centrale seychelloise a ainsi abaissé son taux directeur de 0,25 point pour s’établir à 1,75 %.
À Maurice, en 2023, la croissance du PIB est estimée à +7,0 %. Cette hausse s’inscrit dans le sillage d’une forte dynamique des investissements (+30,9 %) et de la consommation des ménages (+1,5 %). L’activité touristique retrouve également des couleurs, avec une augmentation d’un tiers du nombre de touristes. La Banque centrale maintient ses taux à 4,5 %. Bien qu’en baisse, les prévisions pour 2024 restent positives avec une croissance estimée à +4,9 %.
À Madagascar, la croissance économique est estimée à 3,8 % en 2023, selon la Banque mondiale, tirée par le tourisme, les arrivées ayant presque doublé par rapport à 2022. Après un pic de 12,3 % en mars 2023, l’inflation reflue pour atteindre 7,3 % à mars 2024. La Banque centrale maintient ses taux, pour contrôler l’inflation malgré des prévisions optimistes. Enfin, les exportations de produits clés comme la vanille et le cobalt baissent fortement au 1er trimestre 2024, en raison de marchés mondiaux en nettes baisses (-81 % du prix de la vanille).
En Afrique du Sud, l’économie continue de subir des délestages électriques depuis plus de 2 ans, auxquels se rajoutent les congestions portuaires et un système ferroviaire défectueux. Cette situation pèse sur la croissance économique, qui est estimée à 0,6 % en 2023, après +1,9 % en 2022 et +4,7 % en 2021. Toutefois, la Banque centrale anticipe une amélioration de ces contraintes et est plus optimiste pour 2024 et 2025. Elle maintient de nouveau son taux directeur à 8,25 %, compte tenu des pressions inflationnistes dans les services.
Aux Comores, l’activité économique est favorable en 2023, avec une hausse de 3,3 % de la croissance du PIB selon la Banque centrale après +2,6 % en 2022. Cette bonne orientation s’explique par un environnement interne favorable en raison du recul de l’inflation et du soutien à l’activité économique des partenaires au développement (le FMI, la Banque Mondiale, la Banque africaine de développement, etc.) »