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Photographie économique de La Réunion avant l’impact
3 octobre 2008, par
Déficit de la collecte d’épargne et hausse des prêts : le dernier bulletin de conjoncture de l’IEDOM donne l’image d’un pays qui vit chaque jour davantage à crédit. Mais à la différence des Etats-Unis, La Réunion n’a pas la possibilité d’imprimer des billets de banque, ou de faire financer un plan de rachat de toutes les créances dites douteuses. Alors qu’en Europe, le pic de la crise financière est encore loin d’être atteint, les données de l’IEDOM confirment la fragilité structurelle de l’économie réunionnaise.
Publié le 22 septembre dernier, le dernier bulletin trimestriel de l’IEDOM fait état d’une baisse de la collecte nette d’épargne et d’une hausse des encours de crédits pour les six premiers mois de l’année.
171 millions d’euros d’épargne nette collectée en moins : c’est le résultat négatif observé par l’IEDOM dans notre île au cours des deux premiers trimestres. L’institut constate qu’il faut remonter 15 ans en arrière pour constater un recul de la collecte d’épargne sur plus d’un trimestre. Mais en 1993, la baisse avait atteint -43 millions d’euros, soit un déficit quatre fois moins important qu’aujourd’hui.
Les actifs financiers totaux dans notre île étaient donc estimés à environ 10 milliards d’euros à la fin du deuxième trimestre.
Parallèlement à cette diminution de l’épargne collectée, l’IEDOM constate une poursuite de la hausse de l’endettement des entreprises et des familles réunionnaises. Au deuxième trimestre, les banques ont accordé pour 276 millions d’euros de crédits, soit une hausse par rapport au trimestre précédent (181 millions de concours octroyés). Le montant brut des crédits consentis aux Réunionnais s’élevait à la fin du deuxième trimestre à 16,1 milliards d’euros, alors que dans le même temps, les actifs financiers totaux stagnent à 10 milliards d’euros.
Cette photographie de la place bancaire et financière réunionnaise est intéressante à plus d’un titre.
Confirmation de la crise du BTP
Il est tout d’abord intéressant de noter que malgré la hausse importante des produits de première nécessité, accompagnée par celle du chômage, les familles réunionnaises continuent d’épargner.
Ces chiffres soulignent également l’impact de la crise annoncée par les acteurs économiques. Car pendant que les familles augmentaient le montant des sommes placées et leur endettement, les entreprises voyaient leurs actifs financiers diminuer de plus de 200 millions d’euros, alors que leur endettement continuait de croître. Autrement dit, le ralentissement de l’économie se confirme à nouveau, avec comme conséquence une baisse du nombre d’emplois créés et une aggravation de la situation de l’emploi.
Enfin, il est important de constater que ces données datent d’avant l’amplification considérable de la crise financière.
Etant donné le décalage entre les encours de crédit et la collecte d’épargne, un besoin de refinancement se fait ressentir, et l’Europe est maintenant très touchée par l’impact de la crise.
La crise financière absorbe chaque jour des dizaines de milliards d’euros comme en témoigne le montant de la dernière intervention de la Banque centrale européenne : 50 milliards d’euros mercredi. Trouver de l’argent est donc plus difficile, et coûte de plus en plus cher.
Une double ponction
Par ailleurs, des caisses régionales de banques nationales sont mises à contribution pour aider leur organe central à résister au mieux à la crise. C’est ce qui s’est passée en début d’année pour la Caisse d’Epargne : les 17 caisses régionales ont dû verser 3,2 milliards d’euros à leur siège central précise "le Canard Enchaîné" daté de mercredi. On est donc face à un phénomène de double ponction : d’un côté, la caisse locale peut être sollicitée pour renflouer sa caisse nationale engluée dans la crise financière, et de l’autre côté la collecte d’épargne diminue. Tout cela contribue à rendre plus difficile le financement de projets capables de créer de l’activité, et donc de l’emploi, à La Réunion.
L’IEDOM note d’ailleurs qu’à la fin du mois de juin, c’est-à-dire deux mois avant le début de l’amplification de la crise, le coût du crédit avait augmenté pour les entreprises. Quant au "Quotidien" d’hier, il confirme cette hausse du coût de l’argent en annonçant que les taux d’intérêts des prêts immobiliers ont augmenté d’un point en un an.
Taux d’épargne en baisse, hausse de l’endettement et du coût du crédit : alors que la crise financière est loin d’avoir atteint son niveau le plus intense en Europe, le bulletin de conjoncture de l’IEDOM confirme la fragilité de notre économie.
Dans quel état sera-t-elle dans quelques mois ? Car si un des moteurs de la croissance, le BTP, connaît la crise aujourd’hui, la consommation, l’autre moteur de la croissance, se maintiendra-t-elle dans un tel climat d’incertitude ? Et la confiance sera-t-elle encore à un niveau suffisant pour épargner ? Autant d’interrogations qui ne seront pas levées d’un coup, car à la différence des Etats-Unis, l’Union européenne n’a pas encore les moyens politiques pour proposer d’ici demain un plan de 700 milliards de dollars pour assainir toute son industrie financière.
Manuel Marchal
Inquiétude des banquiers
Dans sa dernière note de conjoncture, l’IEDOM fait état d’une inquiétude des dirigeants des établissements de crédits :
« L’environnement économique est appréhendé de manière de plus en plus négative par les dirigeants d’établissements de crédit, qui anticipent une dégradation de la conjoncture économique en liaison avec la crise financière et le ralentissement économique mondial qui se profile, ainsi qu’avec le ralentissement attendu de la commande publique locale ».
Coût du crédit en hausse pour les entreprises
Le coût du crédit augmente pour les entreprises, constate l’IEDOM dans son dernier bulletin de conjoncture.
L’enquête sur le coût du crédit aux entreprises à La Réunion réalisée par l’IEDOM, sur la base des octrois du mois de juillet 2008, fait apparaître une forte remontée du taux moyen pondéré global (+117 points de base) sur le premier semestre 2008. Le taux moyen des crédits consentis aux entreprises à La Réunion s’établit ainsi à 7,48% en juillet 2008 contre 6,31% en janvier 2008 (et 6,19% en juillet 2007). Cette enquête a porté sur un échantillon de 775 observations (618 en janvier 2008) pour un encours total de 94 millions d’euros de crédits consentis ou reconduits (139 millions d’euros lors de l’enquête précédente).
Par rapport au taux minimum qui avait été atteint en janvier 2006 (5,16%), le taux moyen pondéré global des crédits aux entreprises, tel qu’il ressort de l’enquête semestrielle de l’IEDOM, s’est ainsi renchéri de +232 points de base en deux années et demie, rattrapant la hausse des taux de refinancement de marché dans la zone Euro, qui ont augmenté d’environ +200 points de base sur la même période (de +187 points de base pour l’EONIA à +256 points pour l’Euribor 12 mois).
Un indicateur de la confiance
Le plongeon des valeurs boursières
S’il existe un baromètre intéressant de la confiance, ce sont les marchés financiers. Plusieurs entreprises connues des Réunionnais sont ainsi côtées en Bourse. Mais force est de constater que depuis un an, la valeur de leurs actions ne cesse de diminuer, suivant le mouvement général. Même si l’évolution du cours boursier ne correspond pas à la santé réelle de l’entreprise, la capitalisation boursière de ces sociétés a fortement diminué, confirmant que la crise financière n’épargne personne.
Quelques exemples pris sur le site Boursorama.com.
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