Baisse de prévision de croissance pour la Banque de France

26 décembre 2007

Selon la Banque de France, la croissance du quatrième trimestre ne dépassera pas 0,5%, alors qu’elle misait jusque-là sur 0,6%. Du coup, sur l’ensemble de l’année, la croissance sera inférieure à l’objectif gouvernemental d’une hausse du PIB de 2%. Les grèves ont eu un effet « limité » sur la production, précise la Banque.
Les prévisions du Président de la République, Nicolas Sarkozy, ressemblent aujourd’hui à un doux rêve auquel, malheureusement, il fallait s’attendre. Les économistes les plus sérieux donnaient déjà ce chiffre de 2%. Mais le gouvernement s’obstinait avec la méthode coué.
Sur le plan social et suite aux soi-disant mesures sur le pouvoir d’achat, les répercussions d’une relance attendue l’année prochaine risquent de se faire attendre pour les ménages et leur porte-monnaie.

Le quatrième trimestre sera sans doute moins bon qu’attendu dans l’Hexagone. La Banque de France (BdF) a révisé en baisse de 0,1 point sa prévision de croissance du PIB au quatrième trimestre pour la ramener à 0,5%, mais a confirmé sa prévision d’une croissance de 1,9% en moyenne sur l’ensemble de l’année, selon son enquête mensuelle de conjoncture publiée ce vendredi. La BdF fait d’autre part état d’un indicateur du climat des affaires à 105 en novembre après 108 en octobre.
Selon les chefs d’entreprise interrogés par la BdF, l’activité industrielle a diminué en novembre après le fort rebond du mois précédent. « Le mouvement de grèves intervenu au cours de la période a eu une incidence limitée sur la production », précise la BdF dans un communiqué.
Dans l’industrie, « les perspectives d’activité pour les prochains mois sont toujours orientées à la hausse dans la majorité des secteurs d’activité », souligne par ailleurs la Banque de France. Le taux d’utilisation des capacités de production s’est replié en novembre à 84,8% (après 86,1% en octobre), mais demeure supérieur à son niveau de longue période. Le courant de commandes nouvelles s’est maintenu dans l’ensemble et les carnets de commandes sont toujours jugés supérieurs à la normale. Les stocks de produits finis restent proches du niveau désiré.


Jean-Claude Juncker (Eurogroupe) évoque une situation économique « grave »

Interrogé sur France Inter, le Président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, est « convaincu » que la croissance en Europe sera « ralentie » par les conséquences de la crise financière actuelle, qui va nous « occuper un bon moment en 2008 ».

Pour une entreprise, on aurait parlé d’« avertissement sur résultat ». Interrogé ce vendredi sur les ondes de France Inter, le Président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, s’est dit « convaincu » que la croissance en Europe serait « ralentie » par les conséquences de la crise financière actuelle, qui va nous « occuper un bon moment en 2008 ».
« Je suis convaincu que la croissance en Europe sera ralentie par les conséquences immédiates et lointaines de la crise »,
a déclaré Jean-Claude Juncker, qui est aussi Premier ministre et Ministre des Finances du Luxembourg. Il a même employé le mot « grave » pour évoquer la situation économique.
Il a réaffirmé que l’intervention mercredi (dernier) des banques centrales sur les marchés allait « dans la bonne direction », en estimant qu’elles luttaient contre « l’irrationnel sur les marchés ». Reste que de telles déclarations comme la gravité de la situation - que peu de hauts responsables ont indiqué à ce jour - ne seront pas là pour rassurer les marchés qui voient se profiler une année 2008 peu favorable.

(Sources : latribune.fr)



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