
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Les dirigeants de la Chine, de l’Inde, du Brésil, de l’Afrique du Sud, de l’Iran et du Pakistan se réunissent en Russie à Oufa
10 juillet 2015, par
Les 7e sommet des BRICS et du 15e sommet l’Organisation de coopération de Shanghai se tiennent actuellement en Russie. C’est un revers pour les États-Unis. Ils sont une étape dans la construction d’une alternative au modèle issu de la Seconde guerre mondiale, avec en point de mire la fin de l’hégémonie du dollar des États-Unis comme monnaie d’échange dans le commerce mondial.
Depuis mercredi se tient une importante réunion à Oufa, une ville de Russie située dans l’Oural. Les sommets des BRICS et de l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai) se tiennent simultanément. Ils rassemblent les dirigeants des deux futures premières grandes puissances économiques, l’Inde et la Chine, ainsi que le Brésil, et l’Afrique du Sud au titre des BRICS. L’Iran est également présent à titre d’observateur, tandis que le Pakistan sera admis dans l’OCS.
Les BRICS et l’OCS sont aujourd’hui les moteurs de la croissance économique mondiale. En nombre d’habitants, ils représentent plus de 2,5 milliards d’habitants, soit l’équivalent de 5 fois l’Union européenne, ou de 10 fois les États-Unis. C’est donc incontestablement l’événement d’actualité le plus important de cette semaine, et pourtant il est relativement peu abordé dans la presse occidentale, et par ricochet dans la plupart des médias réunionnais.
Or, ce sommet marque une étape dans la remise en cause de l’organisation du monde héritée de la Seconde guerre mondiale. Au moment de la victoire sur le régime nazi et l’impérialisme japonais, les vainqueurs ont adopté la Charte des Nations Unies qui fête en ce moment ses 70 ans. C’est le moment de la création des institutions financières internationales : le FMI et la Banque mondiale. Ces deux structures ont toujours eu à leur tête des Occidentaux : aux Américains la direction de la Banque mondiale, aux Européens celle du FMI. C’est à ce moment que furent également jetées les bases d’une nouvelle organisation mondiale du commerce, avec comme unique monnaie de référence le dollar, la devise que seuls les États-Unis ont la possibilité de produire. Ce dollar était alors la seule monnaie qui pouvait être échangée contre une valeur en or, c’était la convertibilité à hauteur de 35 dollars pour une once d’or.
C’est sur ces piliers que l’Occident a construit sa prospérité pendant les Trente Glorieuses. Mais la machine s’est grippée avec la décision de Nixon de ne plus assurer la convertibilité du dollar en or en 1971. Le dollar est resté la monnaie de référence.
La première brèche est venue de l’Union européenne qui a créé une monnaie unique, l’euro. Par ce moyen, les Européens ont entre les mains une alternative au dollar. La crise des subprimes en 2008 a changé la donne. Elle a affaibli l’euro au détriment du dollar. Elle a impacté le monde entier, mais la reprise n’a pas été uniforme. Selon les indicateurs de croissance, l’Union européenne, et surtout les pays utilisant l’euro, sont la zone la moins dynamique. Ce ralentissement n’aide pas à sortir de la crise. Les gouvernements européens ont aidé massivement les banques, ils ont aussi creusé leurs déficits et ils ont mené des politiques d’austérité qui n’ont pas arrangé la situation. Le résultat est une crise sans précédent, avec des interrogations sur la survie de l’euro.
Mais aujourd’hui, les États-Unis sont face à une nouvelle opposition bien plus solide que les Européens. Les pays émergents se sont en effet structurés dans plusieurs organisations où l’Occident n’apparaît pas. C’est en particulier le groupe des BRICS : Brésil, Russie, Chine et Afrique du Sud. Ces derniers ont réussi à mettre sur pied une banque qui se pose comme alternative à la Banque mondiale et au FMI. Crée lors du sommet des BRICS de Fortaleza au Brésil le 15 juillet 2014, la Banque nouvelle de Développement (BND) est dotée d’un fonds de réserve équivalent à 100 milliards de dollars. Cette banque a notamment pour but d’aider un pays à compenser un déficit budgétaire lors d’une crise économique.
Mais c’est surtout la volonté des BRICS de se passer du dollar comme monnaie d’échange qui fait trembler Washington. Le 3 juillet dernier, Sujata Mehta, ministre adjoint des Finances de l’Inde, avait déclaré que : « La possibilité d’échanger en devises nationales entre les pays des BRICS est une question qui est en train d’être considérée. Les banques de développement des BRICS préparent des documents à ce sujet. Elles ont étudié la possibilité d’accorder les accréditifs en devises nationales et d’autres mesures qui contribueraient à de tels échanges. Le processus n’est pas encore accompli, mais un travail préparatoire est mené ».
Rappelons que les BRICS représentent la majorité de la population mondiale, mais comptent aussi parmi eux les deux pays qui seront les deux premières puissances économiques du monde : l’Inde et la Chine. C’est pourquoi l’alerte est sérieuse pour Washington. Si les BRICS n’ont plus besoin du dollar, alors la monnaie nationale des États-Unis ne sera plus l’unité de compte de la majorité des échanges mondiaux. La perspective de la marginalisation du dollar est la remise en cause d’une hégémonie vieille de 70 ans. Ce n’est pas tolérable pour les États-Unis.
Dans ce contexte, on comprend mieux pourquoi l’OTAN par le gouvernement ukrainien interposé entretient la tension dans l’est de l’Europe. Le coup d’État de Kiev l’an dernier a été le déclencheur d’une guerre civile dans l’est de l’Ukraine. La tension a servi de prétexte à l’OTAN pour se déployer aux frontières de la Russie. Des blindés de l’armée des États-Unis ont même été jusqu’à parader l’an dernier à quelques centaines de mètres d’un poste frontière de la Russie.
Mais toute cette stratégie n’a pas réussi à ralentir la dynamique en marche. La Banque de développement des BRICS a été créée, et le Sommet de Oufa a bien lieu. C’est un revers pour la politique étrangère des États-Unis.
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