Le gouvernement pense geler les dépenses à leur niveau de 2025

Budget 2026 : qu’est-ce que l’année blanche ?

9 juin

Le gouvernement veut faire 40 milliards d’euros d’économies en 2026, afin de tenir l’objectif d’un déficit ramené à 4,6% du PIB ne sera pas une mince affaire.

Le gouvernement reste flou depuis plusieurs semaines sur ses intentions vis-à-vis des premiers débats sur le budget 2026. En effet, Matignon attend d’abord les contributions des différents groupes politiques avant de livrer son plan de redressement de finances publiques à la mi-juillet.

Parmi les mesures posées sur la table figure "l’année blanche". Le principe est simple est de freiner la croissance de la dépense publique, en maintenant les dépenses de l’année à venir au niveau de celle en cours, de façon totale ou partielle.

Cela concerne potentiellement le budget des ministères, donc des politiques publiques, des prestations sociales ou encore des dotations versées aux collectivités.

Interrogée le 19 avril dans Le Parisien concernant un éventuel gel des prestations sociales, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a considéré que "tout est sur la table". "Reconnaissez que cette question se pose différemment quand l’inflation est à 5% ou à 1,5 % comme c’est le cas en ce moment", avait-elle expliqué.

Gérard Larcher, président du Sénat, a déclaré que "le gel budgétaire fait partie des pistes à explorer dans tous les domaines y compris social. La réduction de l’inflation le rend possible".

Au Sénat, l’idée revient dans plusieurs des groupes politiques favorables au gouvernement. Ces derniers doivent fournir des propositions budgétaires d’ici la fin juin. "A minima, il faut arrêter les moteurs, arrêter les augmentations, c’est-à-dire le gel des dotations", a défendu le président du groupe Union centriste, Hervé Marseille.

"Actuellement, on travaille sur la baisse de la dépense publique, donc une année blanche participerait de cette baisse, c’est une des mesures possibles" a assuré François Patriat, le sénateur Renaissance à la tête du groupe RDPI (Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants).

Des publics particulièrement vulnérables pourraient toutefois être protégés d’un gel d’une indexation sur l’inflation. Ainsi, un gel de l’ensemble de la dépense publique (1 670 milliards d’euros en 2024 selon l’Insee) pourrait représenter environ 27 milliards d’euros, si le gouvernement et le parlement décidaient de ne pas appliquer une hausse naturelle liée à l’inflation, estimée à 1,6% par la Banque de France cette année.

Pour François Ecalle, spécialiste des comptes de la nation et auparavant en charge du rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques à la Cour des comptes, a expliqué que le rendement pourrait être moins élevé.

Dans le journal Les Echos, François Ecalle part d’une hypothèse d’une sous-indexation générale à 1%, ce qui aboutirait à 17 milliards d’euros d’économies. Il a indiqué que certaines dépenses ne resteraient pas au niveau de 2024, comme c’est le cas de la contribution française versée à l’Union européenne ou encore de la charge de la dette.

De plus, les ministères régaliens vont voireaugmenter leurs moyens, en vertu des lois de programmation, comme l’Intérieur, la Justice ou encore la Défense. Selon les spécialistes, quel que soit le gel envisagé, il ne suffira pas à résoudre l’équation budgétaire. "Le gel des prestations sociales, c’est entre 12 et 15 milliards d’euros. Il faut 40 milliards d’euros d’économies, ça ne suffira donc pas", a souligné le sénateur Olivier Henno.


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