L’effacement de la France derrière l’Allemagne

Capitulation sans condition

31 octobre 2011, par Céline Tabou

En s’attaquant au modèle français mis en place au lendemain de la Seconde guerre mondiale, Nicolas Sarkozy a tellement affaibli l’économie française qu’il en a fait une banlieue de l’Allemagne.

En 2007, l’économie française a pâti des mesures prises par le gouvernement, remanié à de nombreuses reprises, de Nicolas Sarkozy. Après avoir creusé la dette publique, le chef de l’État a du trouver des moyens de financer les dettes. Ce sont les plus démunis et les classes moyennes qui paient aujourd’hui la politique du président UMP de la République.
Toutes les mesures sociales mises en place depuis la Seconde Guerre mondiale ont été remises en question, de la sécurité sociale avec le non-remboursement de certains médicaments, les réformes de la retraite, des collectivités locales, et entre autres de l’enseignement avec hausse des frais d’inscription à l’université, la suppression de postes. Nicolas Sarkozy a bradé le modèle français, convoité par les pays étrangers pour s’inspirer aujourd’hui du modèle libéral allemand.

Les conséquences de la politique de Nicolas Sarkozy

En 2007, le déficit public de la France était à –2,7% du PIB, après trois années de gouvernance de l’UMP, le déficit public a atteint -7,1% du PIB, soit 5,6 points d’augmentation. Les dépenses publiques ont explosé, notamment grâce aux ristournes offertes par le gouvernement avec l’abaissement du bouclier fiscal et l’aménagement de l’impôt sur la fortune, décidé à son arrivée.
Le déficit commercial de la France a atteint un record en 2007, avec 39,171 milliards d’euros, mais celui-ci s’est creusé pour atteindre 51,1 milliards d’euros en 2010. Les estimations pour 2011 n’envisagent rien de positif, en effet, le déficit pourrait encore s’aggraver, à cause de la flambée des prix des matières premières, telles que le blé, le riz, et notamment la hausse du prix du baril de Pétrole.
La politique dite du « changement » de Nicolas Sarkozy a conduit à une casse sociale, sans précédent en France, l’éducation nationale bradée, la sécurité sociale remise en cause, la hausse des assurances et mutuelle, la libéralisation de l’enseignement supérieur, la fonction publique décousue, l’alignement des régimes spéciaux sur le régime général, les hausses d’impôts, les taxations sur certains produits, la chasse aux immigrés, la quasi-totalité des secteurs d’activité ont été remis en cause par le gouvernement Sarkozy afin de faire des économies et combler le trou financier du budget de l’état.

La France affaiblie

La crise structurelle, ajoutée à la conjoncture actuelle, a affaibli l’économie française, qui était le moteur de l’Europe aux côtés des Allemands. Depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy, l’Allemagne est parvenue à grignoter la place et devenir une « puissance sûre ». L’Allemagne a endossé ce rôle, laissé vacant par Nicolas Sarkozy, grâce à un excédent commercial de 140 milliards d’euros, un taux de chômage de 6% et un des taux d’intérêt les plus bas d’Europe. Dans son interview télévisée, le 27 octobre, Nicolas Sarkozy a prôné une convergence renforcée avec l’Allemagne, « un système qui marche ».
Auparavant, le modèle français était l’un des modèles socio-économiques à copier. Depuis l’arrivée de l’« Hyper-Président », la France est devenue une économie à risque, et à deux doigts de perdre son triple « A ». Préférant le modèle libéral allemand, Nicolas Sarkozy rappelle que la « logique de la monnaie unique, c’est l’intégration économique et la convergence », ce qui passe par une coopération bilatérale entre les ministres de l’Économie française et allemande, qui devront travailler à la mise en place d’un impôt sur les sociétés avec une même assiette et un même taux des deux côtés de la frontière.

La France perd son potentiel au profit de l’Allemagne

Lors de son intervention, le président UMP a indiqué que « nous devons arrêter de réfléchir à la fiscalité sur des bases nationales mais nous devons réfléchir sur des bases franco-allemandes ». Il envisage un taux de TVA harmonisé, des hypothèses de budget commun et une fiscalité du patrimoine similaire entre Paris et Berlin.
La notion de convergence mise en avant par le chef de l’État met en présence une économie forte et une autre plus faible. Au-delà de l’interdépendance politique affichée entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, lors des différentes réunions et sommets concernant l’Europe, les économies des deux pays ne peuvent être convergentes, si ce n’est au détriment de la plus faible, c’est-à-dire de la France. La France se trouve être l’un des pays menacés par les agences de notation, et donc de faillite.

Céline Tabou

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