
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Etude sur l’économie de La Réunion
25 avril 2013
Cette étude est réalisée dans le cadre du partenariat Cerom (AFD, IEDOM, Insee), qui consiste à mettre en place un cadre statistique permettant d’analyser les évolutions récentes de la situation économique des Outre-mer français.
Au cours des deux dernières décennies et jusqu’à la crise débutée courant 2008, l’économie réunionnaise s’est caractérisée par des performances exceptionnelles pour une région française. Entre 1993 et 2008, le produit intérieur brut (PIB) du département a progressé de 4,5% en moyenne par an en euros constants, soit plus du double de la croissance observée sur l’ensemble du territoire français (+ 2,1%).
Ce développement économique a reposé sur une demande intérieure soutenue et dynamique. La consommation des ménages a porté cette expansion, relayée dès 2004 par l’investissement et le boom de l’immobilier. Cependant la crise économique en 2009 a fortement fragilisé l’économie réunionnaise et remet en cause son modèle de croissance.
La consommation finale des ménages a contribué à hauteur de 5,8 points par an à l’évolution du PIB entre 2000 et 2007. Elle a progressé de 6,8% par an en moyenne entre 2000 et 2005, soit le taux le plus élevé depuis 20 ans. Elle s’est néanmoins essoufflée dès 2006, avant la crise. Le modèle économique réunionnais, basé principalement sur la satisfaction d’une demande forte de consommation des ménages, semble en effet avoir atteint certaines limites. La plupart des taux d’équipement des ménages réunionnais (véhicules, électroménager, matériels électroniques, etc.) rejoignent progressivement les niveaux nationaux, rendant ces marchés moins dynamiques.
Le boom de l’investissement a permis de compenser cette décélération de la consommation, dès 2005. La Réunion s’est en effet engagée dans un processus d’amélioration de grande ampleur de ses équipements publics et privés. L’investissement privé a été particulièrement favorisé par les différentes mesures fiscales de soutien dont ont bénéficié les économies domiennes, notamment la « loi Girardin » et l’aide de l’Union européenne via les fonds structurels.
Dans le secteur de la construction, le développement s’est fait en décalage avec les besoins d’une grande partie des ménages réunionnais : les prix des biens vendus progressant deux fois plus vite que les revenus.
À partir de 2009, La Réunion n’a pas échappé à la crise internationale. Le secteur du BTP a ainsi connu un véritable trou d’air d’activité, avec une baisse de 39% de son chiffre d’affaires entre 2008 et 2010. Le resserrement de l’accès au crédit, associé à un net ralentissement de la demande en biens immobiliers alimenté par les incertitudes liées à l’élaboration de la Lodeom, ont quasiment gelé les ventes de biens immobiliers neufs et les mises en chantier. L’achèvement de chantiers de grande envergure, au premier rang desquels figure la route des Tamarins, et l’abandon ou le report de nombreux projets par les collectivités locales, ont également contribué à cette chute. Par ailleurs, la dégradation brutale du moral des acteurs économiques nationaux ou internationaux a agi directement sur le courant d’affaires réunionnais, gelant les investissements et pesant sur le dynamisme des entrepreneurs locaux.
Les gains réalisés sur le marché de l’emploi ont été en grande partie annulés. Le taux de chômage retrouve ainsi en fin de période, avec près de 30% de la population active, son niveau de 2005. Le retournement de conjoncture a accéléré le déclin du modèle de croissance réunionnais, basé sur une consommation dynamique et un investissement stimulé par des aides fiscales et une commande publique forte. La Réunion doit ainsi faire face aujourd’hui à une rupture de son modèle économique, qui nécessite d’identifier de nouveaux relais de croissance.
Pour lire un commentaire de cette étude : Crise du modèle de l’inégalité
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