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La hausse des prix touche de plein fouet le monde agricole
3 novembre 2021
Outre la hausse des carburants, les agriculteurs doivent faire face à d’importantes augmentations de prix : 100 % de hausse pour l’herbicide, l’engrais qui passe de 600 à 1000 euros la tonne, hausse de tous les intrants et du coût de la main d’oeuvre sans bénéfice pour les salariés. De plus, les agriculteurs sont soumis à la concurrence des importations qui fixent un prix de référence qui ne prend pas en compte l’augmentation importante du coût de production. La CGPER interpelle les pouvoirs publics : « Comment aller vers l’autosuffisance alimentaire de La Réunion si la hausse des prix poussent des agriculteurs à mettre la clé sous la porte ? Il n’y a pas de temps à perdre, il en va de la survie des agriculteurs réunionnais. »
L’opinion publique réunionnaise s’est émue à juste titre de la hausse importante des prix du gaz et des carburants au 1er novembre. Ces hausses arrivent au moment où l’augmentation importante du prix du fret maritime renchérit toutes les importations.
Le monde agricole est touché lui aussi de plein fouet. Le gazole non routier que nous mettons dans les réservoirs de nos tracteurs a beau être un carburant détaxé, cela ne l’a pas empêché d’augmenter de 8 centimes, soit une hausse brutale de près de 11 %. Une augmentation aussi importante sur un intrant aussi essentiel ne peut que bouleverser le fonctionnement de nos entreprises.
Le contexte international fait que cette tendance risque bien de se poursuivre, alors que comme toute l’économie réunionnaise, les agriculteurs subissent les conséquences d’une crise sanitaire qui se prolonge.
Nous sommes aussi victimes de l’évolution de la réglementation qui met fin à la fabrication de la molécule active de nos herbicides sans nous donner d’alternatives. Les stocks pourront être écoulés jusqu’à l’année prochaine. Profitant de cette situation, certains fournisseurs d’herbicide ont augmenté de 100 % le prix de certains produits. Cette situation est intolérable, comment les services de l’État peuvent-ils laisser faire de tels abus ?
A cela s’ajoute l’augmentation du prix de l’engrais utilisé par les planteurs. Habituellement, le prix se situe aux alentours de 600 euros la tonne, mais il va bientôt approcher voire dépasser 1000 euros la tonne. Comment allons-nous travailler nos champs à la fin de l’année pour préparer la prochaine campagne sucrière ?
L’augmentation spectaculaire du coût du fret maritime a aussi des conséquences directes pour les agriculteurs, car les intrants indispensables à notre production voient eux aussi leurs prix augmenter, sans qu’aucune alternative ne soit possible. Les planteurs de canne à sucre sont confrontés à un prix de la canne bloqué depuis des années alors que les charges ne font qu’augmenter .On parle même d’un éventuel report de la négociation de la future convention canne en 2023 , après les élections présidentielles !!!!!!
Dans le même temps, un accord signé par la FNSEA et la Fédération nationale des CUMA a instauré une retraite complémentaire obligatoire. L’adhésion forcée des entreprises et des salariés à l’ARRCO et l’AGIRC se traduit par une hausse des cotisations patronales et une baisse de 50 euros du pouvoir d’achat des salariés dans une période où tous les prix augmentent.
Comment la FDSEA a-t-elle pu autoriser la FNSEA à signer un tel accord qui s’applique à La Réunion, sans tenir compte de la situation particulière des entreprises agricoles et de leurs salariés à La Réunion ?
L’augmentation du SMIC depuis le 1er octobre a également un impact.
Tout augmente mais les recettes des agriculteurs stagnent voire diminuent.
Pour les éleveurs et les maraîchers, ces hausses sont impossibles à répercuter sur le prix de vente. En effet, les sociétés qui contrôlent une grande partie de la production locale ont également la main sur les importations. Il est facile pour elles d’augmenter le volume de ces importations, dont le prix devient la référence à ne pas dépasser, mais qui est sans rapport avec le coût réel de la production locale à La Réunion.
Cette hausse générale des prix menace la survie de nombreuses entreprises agricoles et donc l’emploi de leurs salariés. C’est une catastrophe sociale qui se prépare si les pouvoirs publics ne prennent pas conscience de la gravité de la situation dans le monde agricole.
Comment aller vers l’autosuffisance alimentaire de La Réunion si la hausse des prix poussent des agriculteurs à mettre la clé sous la porte ?
Quel nouveau modèle agricole allons-nous construire si les entreprises agricoles disparaissent les unes après les autres ?
La CGPER interpelle donc les pouvoirs publics pour qu’ils agissent afin permettre au monde agricole de passer ce cap difficile. La CGPER souligne que cette solidarité est la condition pour que nos milliers d’agriculteurs ne sombrent pas dans le désespoir.
Il n’y a pas de temps à perdre, il en va de la survie des agriculteurs réunionnais.
Le Président de la CGPER
Jean Michel MOUTAMA
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