
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
2 septembre 2022
A l’appel de la CGPER et de l’Association des éleveurs et transformateurs indépendants de La Réunion, des éleveurs se sont mobilisés ce 1er septembre à Saint-Pierre pour demander à l’Etat d’accompagner financièrement le plan d’éradication de la leucose bovine à La Réunion. Concentré sur 4 ans au lieu de plus de 20 ans en France, et sans aide de l’Etat pour les nécessaires importations d’animaux sains, ce plan met en péril la survie de nombreuses exploitations agricoles dans notre île, en particulier celles des éleveurs indépendants. Pour ces derniers, l’élevage bovin contribue à l’équilibre financier d’une exploitation qui produit aussi de la canne et du maraîchage, d’où un risque de catastrophe sociale et économique.
De nombreuses exploitations agricoles sont menacées de disparaître à La Réunion en raison de l’absence d’un accompagnement de l’Etat des éleveurs concernés par le plan d’éradication de la leucose bovine. De nombreux éleveurs doivent en effet importer des animaux s’ils veulent reconstituer leur cheptel, soit une dépense d’au moins 8000 euros par tête sans aucune aide de l’Etat.
Or, c’est le président de la République qui a décidé en 2019 d’éradiquer en 4 ans la leucose bovine à La Réunion. En France, le plan d’éradication s’était étalé sur plus de 20 ans, avec un accompagnement de l’Etat.
A l’appel de la CGPER et de l’Association des éleveurs et transformateurs indépendants de La Réunion, des éleveurs étaient mobilisés hier à Saint-Pierre. Après avoir manifesté devant l’antenne Sud de la DAAF, ils ont remis une motion au sous-préfet de Saint-Pierre, en voici le contenu :
Non à la mort assurée de nombreuses exploitations agricoles à La Réunion : l’État doit assumer pleinement le Plan d’éradication de la leucose bovine à La Réunion décidé par le Président de la République et accompagner les éleveurs en conséquence
Considérant que la crise COVID-19 et la guerre en Ukraine ont montré l’importance de consolider et développer la production locale pour nourrir la population de La Réunion.
Considérant que l’élevage bovin concerne 23 communes de La Réunion sur 24, pour un total de 1104 éleveurs à la tête d’un cheptel de 25313 bovins en janvier 2022, selon les chiffres communiqués par la Chambre d’Agriculture.
Considérant l’importance d’éradiquer la leucose bovine à La Réunion, dernier territoire de la République touché par cette maladie
Considérant la décision prise en 2019 par le Président de la République d’éradiquer la leucose bovine à La Réunion d’ici 2023, c’est-à-dire en 4 ans.
Considérant qu’en France métropolitaine, le Plan d’éradication de la leucose bovine s’est étalé sur 25 ans avec un accompagnement de l’État pour soutenir l’activité des éleveurs impactés.
Considérant la pénurie de reproducteurs bovins sains à La Réunion.
Considérant l’impossibilité pour tous les éleveurs indépendants, ainsi que pour de nombreux éleveurs de structures organisées, d’acheter des reproducteurs bovins à La Réunion, compte tenu de leur nombre très insuffisant.
Considérant le coût total de l’importation d’un reproducteur bovin à La Réunion : 8000 à 9000 euros, se décomposant ainsi :
- achat de l’animal en Métropole ; 2500 à 3000 euros ;
- quarantaine en Métropole+transport jusqu’à La Réunion+quarantaine à La Réunion : 5500 à 6000 euros.
Considérant la Décision technique de l’ODEADOM définissant les modalités d’application et d’exécution de la mesure « importation d’animaux vivants » du programme « POSEI France en faveur des productions animales ».
Considérant l’impossibilité pour les éleveurs indépendants, ainsi que pour de nombreux éleveurs en structures organisées, de prendre à leur charge le coût de l’importation d’un reproducteur bovin.
Considérant que le cheptel des éleveurs indépendants contribue de manière significative à la production de lait et de viande à La Réunion.
Considérant que le cheptel d’un éleveur bovin indépendant dépasse très rarement 7 têtes.
Considérant que l’élevage bovin indépendant participe à l’équilibre financier de l’exploitation agricole traditionnelle réunionnaise, aux côtés de la production de cannes à sucre et du maraîchage.
Considérant que la disparition de l’élevage dans une exploitation agricole réunionnaise traditionnelle polycultures-élevage ne peut conduire qu’à la disparition de cette exploitation.
Considérant les conséquences de telles disparitions sur les filières élevage, canne, maraîchage, aussi bien en termes de production qu’en termes d’emplois directs et indirects.
Considérant la grave catastrophe sociale qu’une telle situation ne manquera pas d’engendrer.
Les éleveurs rassemblés ce 1er septembre devant la sous-préfecture de Saint-Pierre, à l’appel de la CGPER :
- demandent à l’État un accompagnement à la hauteur de la décision prise par le chef de l’État en 2019 et qui engage tous les éleveurs bovins à La Réunion ;
- demandent à l’État de mobiliser les fonds nécessaires pour qu’à La Réunion, comme se fut le cas en Métropole, le Plan d’éradication de la leucose bovine permette à toutes les exploitations agricoles concernées de poursuivre leurs activités dans de bonnes conditions ;
- demandent à l’État d’intégrer dans ses moyens alloués à l’accompagnement des éleveurs concerné par le Plan d’éradication de la leucose bovine, la nécessité d’importer des animaux de Métropole, ceci pour tous les éleveurs indépendants ainsi que pour de nombreux éleveurs intégrés dans une structure ;
- demandent à l’État d’abonder un fonds exceptionnel en complément du fonds POSEI destiné à l’importation des animaux, au vu de la situation exceptionnelle qui est d’exiger des éleveurs l’élimination des troupeaux leucosés en 4 ans. Rappelons qu’en Métropole, depuis bien longtemps ce travail d’éradication de la leucose et le Plan s’est étalé sur 25 ans.
Signataires
Le président de la CGPER, Jean-Michel Moutama
Le président de l’Association des éleveurs et transformateurs indépendants de La Réunion, Alenvert Guy Gilbert
Motion remise le 1er septembre à M. le Sous-préfet de l’Arrondissement de Saint-Pierre, Département de La Réunion
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