
Mal-do-mèr dann sarèt
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Alors que d’importants défis sont à relever pour l’agriculture réunionnaise
15 mars 2023, par
Ce jeudi, se tient une séance plénière de la Chambre d’agriculture. A l’heure où l’autosuffisance alimentaire et l’évolution du modèle agricole réunionnais sont dans le débat, se pose la question du rôle de l’institution représentative du monde agricole. Lors de l’assemblée plénière du 21 novembre dernier, le représentant du Département avait salué un budget prévisionnel 2023 en équilibre alors que celui de la Direction de l’Agriculture représentant l’État avait souligné que « la Chambre d’agriculture est en grande difficulté financière pour des raisons structurelles ».
La Chambre d’agriculture tiendra ce jeudi son assemblée plénière. Ce rendez-vous intervient alors que le débat sur l’évolution du modèle agricole réunionnais prend toujours plus de place dans l’opinion. La crise COVID et les effets de la guerre en Ukraine ont entraîné une perturbation des importations et une hausse importante du prix des intrants. D’où un courant plus fort qui pousse pour aller vers l’autosuffisance alimentaire. Les agriculteurs ont également souffert du dérèglement climatique, avec l’installation de la sécheresse. D’importants défis sont à relever, la Chambre d’agriculture a donc un rôle important à jouer.
Lors de la séance plénière du 21 novembre dernier, les représentants des pouvoirs publics ont eu des points de vue divergents quant à la capacité d’agir de la Chambre d’agriculture. Pour celui du Département, les efforts pour « présenter un budget en équilibre » sont à saluer, avec « une stabilisation des recettes et une maîtrise des dépenses ».
Pour celui de l’État, intervenant au nom du DAAF, l’analyse est toute autre :
« La Chambre d’agriculture est vraiment en grande difficulté financière, et ce pour des raisons structurelles », affirma-t-il, illustrant ainsi ses propos : « au cours de la précédente session plénière, le 20 septembre 2022, une décision rectificative du budget 2022 a été présentée avec un résultat de fonctionnement de -500 000 euros alors qu’il était prévu +70 000 euros au budget initial 2022. Le fonds de roulement atteindrait ainsi en 2022 près de -1 million d’euros, soit -31 jours ». Il nota également que 4,8 millions d’euros de dettes sont à régler auprès des différents créanciers selon des échéanciers compris entre 48 et 60 mois.
Le compte financier 2022 soumit ce jeudi au vote confirme ces arguments : insuffisance d’autofinancement à hauteur de 532 000 euros, et besoin en fonds de roulement égal à 1,8 million d’euros afin de pouvoir disposer d’une trésorerie de 900 000 euros. Cette somme permet à la Chambre d’agriculture de fonctionner pendant un mois. Lors de la séance du 21 novembre dernier, l’ouverture d’une ligne de crédit pouvant aller jusqu’à 700 000 euros était d’ailleurs à l’ordre du jour. Pour le budget 2023, le retour à l’équilibre se base en particulier sur une diminution de près de 700 000 euros des dépenses de fonctionnement, malgré une hausse de 51 000 euros de celles du personnel.
Ces difficultés ne manquent pas d’interpeller dans le monde agricole. Jean-Michel Moutama, président de la CGPER, relève l’importance pour la Chambre d’agriculture de disposer de marges financières suffisantes pour agir plus efficacement. « Pour sauver Air Austral, l’État a pris d’importantes dettes à sa charge, la Chambre d’agriculture est un outil indispensable pour nos professions, elle mérite elle aussi un effort important des pouvoirs publics », estime le dirigeant syndical pour qui « les dirigeants de la Chambre d’agriculture doivent proposer des solutions plus sérieuses que jusqu’à présent et lancer une réflexion avec les collectivités pour négocier un deal au sujet du foncier du Boulevard de la Source et déménager en périphérie de Saint-Denis avec des bâtiments qui ne seront plus vétustes. Plus largement, avec l’évolution de l’agriculture réunionnaise, une refonte totale de l’utilisation des ressources humaines doit être mise sur la table ».
« La balle est également dans le camp de l’État afin que la Chambre d’agriculture puisse se concentrer pleinement sur ses missions et préparer l’avenir plutôt que de consacrer beaucoup de temps et d’énergie à tenter de redresser une situation financière structurellement déficitaire depuis des années », conclut Jean-Michel Moutama.
M.M.
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