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La filière avicole ’menacée dans son existence’
29 juillet 2005
Le député-maire du Tampon a fait parvenir à “Témoignages” la copie d’une lettre qu’il a envoyée le 25 juillet dernier au ministre de l’Outre-mer au sujet de la production avicole de La Réunion. Dans ce courrier, André Thien Ah Koon présente à François Baroin toute une série de mesures à prendre d’urgence pour sauver cette filière, qui est gravement menacée. On retrouvera ci-après les différents éléments de ce courrier avec des intertitres de “Témoignages”.
(page 10)
"La filière avicole réunionnaise, grâce notamment aux aides publiques, a connu en vingt ans un développement considérable (voir encadré) . Elle est pourtant, sinon en crise, du moins menacée dans son existence. (voir encadré).
Il est donc essentiel que les partenaires institutionnels concernés - pouvoirs publics, producteurs, structures au sein de la filière - réagissent et, de ce point de vue, l’ouverture consentie par l’Union européenne récemment en matière d’adaptations tarifaires liées au concept de continuité territoriale peut être particulièrement intéressante pour répondre aux problèmes en cause.
14.000 tonnes de poulets importées
Les voies de la progression de la filière concernent essentiellement la part de volume importé, soit près de 14.000 tonnes de poulets congelés en 2004, dont :
- 8.000 tonnes de produits de découpe ;
- 3.000 tonnes de préparations diverses ;
- 3.000 tonnes de poulets entiers.
Encore faut-il pondérer les propos selon chacune de ces trois rubriques.
Les produits de découpe proviennent souvent de stocks de dégagement en Métropole, dont les prix de vente excluent tout positionnement concurrentiel de la viande locale, sauf si une aide conséquente venait compenser les écarts de prix.
Pour ce qui les concerne, les produits élaborés constituent un secteur à développer, mais nécessiteraient pour cela des investissements importants dans de nouveaux processus de fabrication : or, le coût des matières premières locales constitue un frein important pour le développement de ce créneau.
Le marché du poulet entier congelé à sec enfin serait le plus approchable par la filière locale, si le différentiel de prix ne le rendait encore inaccessible. Encore, car il faut signaler un élément important : c’est dans ce marché que le différentiel est le plus réduit (1 euro en moyenne) par rapport aux autres produits importés. Les producteurs locaux maîtrisent en effet parfaitement ce secteur du poulet congelé à sec, très prisé des consommateurs.
S’adapter... sous réserve
La possibilité de s’adapter, de faire face est donc bien réelle, sous réserve :
- Qu’un soutien soit apporté, compensatoire d’une partie du coût de congélation et de stockage, de sorte que le différentiel en cause n’excède pas 5%, chiffre que des efforts de productivité permettraient de couvrir localement.
- Et que ce soutien entraîne une hausse des volumes pour aboutir à des gains de parts de marché.
Si ce soutien était accordé au congelé local, les conséquences envisageables pourraient être les suivantes, sur la base d’un potentiel annuel global de 3.000 tonnes, chiffre envisageable au regard de la technicité et du savoir-faire des producteurs locaux, ce tonnage se répartissant ainsi qu’il suit :
- 1.000 premières tonnes d’équivalent carcasses, induisant :
o 100 emplois directs et indirects ;
o 3.000 tonnes d’aliments nécessaires ;
o 850.000 poussins supplémentaires ;
o 1.400 tonnes de poulets vifs à abattre ;
o avec en corollaire les conséquences heureuses en matière de contribution à l’aménagement du territoire et de consolidation de l’emploi.
- 2.000 autres tonnes d’équivalent carcasses, soit encore :
o 200 emplois directs ;
o 6.000 tonnes d’aliments ;
o 1,7 million de poussins ;
o 35 bâtiments d’élevage supplémentaires (capacité pour chacun de 50.000 poulets par an) ;
o valeur ajoutée de la filière portée de 25 millions à 55 millions d’euros.
Adapter la loi
Peut-être ce dispositif de soutien pourrait-il être envisagé dans le cadre des adaptations à la loi programme pour l’Outre-mer. L’essentiel est que des mesures concrètes interviennent rapidement et que l’ensemble des partenaires publics, notamment collectivités territoriales, y soient associés.
Le secteur de la commande publique, dont celle des restaurants scolaires, pourrait être très largement associé. Sachant enfin que l’Union européenne pourrait être le cas échéant sollicitée pour donner son aval au dispositif en cause, au titre de la continuité territoriale".
"Un développement et une importance économique considérables"
"Depuis sa création en 1984, la filière avicole réunionnaise a su s’intégrer dans le tissu économique et social de l’île :
o Près de 120 éleveurs sont installés,
o 1.000 emplois directs et indirects ont été créés.
Ce résultat spectaculaire résulte de l’effet des aides publiques, lesquelles subsistent encore pour l’essentiel, notamment celle à la création, l’aménagement et l’extension des bâtiments d’élevage (182,94 euros par mètre carré, soit selon les cas, 25 à 30% de taux de subvention avec un plafond s’étalant de 18.294 euros à 22.868 euros, pour une superficie entre 200 et 800 mètres carrés).
Les éleveurs avicoles ont beaucoup investi personnellement en matière de production et de transformation. Leur rôle est utile au rééquilibrage économique du territoire, puisqu’ils se sont installés dans les hauts de l’île.
Ils ont enfin su dynamiser le marché avicole local en prenant une bonne part de celui-ci, sur les bases ci-après :
o part filière organisée : 8.900 tonnes, soit 32% ;
o part hors filière non organisée : 5.200 tonnes, soit 18% ;
o la part des importations représente quant à elle 13.800 tonnes (grosso modo la moitié du marché).
Grâce aux efforts locaux de développement de la filière, la consommation est passée en 10 ans de 12 kg par habitant à plus de 34 kg ; une tendance néanmoins stabilisée ces dernières années.
Ce contexte est donc porteur, semble-t-il, d’autant qu’à l’horizon 2009, La Réunion comptera presque 900.000 habitants.
Ceci dit, la filière se dit légitimement préoccupée, et les éléments d’inquiétudes ne manquent effectivement pas".
"Les menaces pesant sur la filière avicole"
"Ces menaces émanent d’évidence des chiffres ci-après :
- sur la période 2001-2004, l’évolution a été de 3,2%, contre 10,8% pour les importations. Un effet de ciseau s’est donc enclenché, et la production locale a de plus en plus de difficultés à maintenir sa position (300 tonnes locales d’une part, 1.000 tonnes importées d’autre part en 2003).
- Le potentiel consommation ne permet pas de lisser ce différentiel, puisque l’évolution globale du marché local (+7,7%) s’aligne mécaniquement sur la hausse démographique (sensiblement même taux).
En outre, les hausses des dépenses de consommation des ménages (+5%), rendues possibles par les réajustements des minima sociaux (SMIC et RMI), se sont essentiellement portées sur de nouveaux produits de communication (téléphonie mobile, Internet, etc...). Le budget alimentaire, longtemps premier poste de dépenses des familles, est désormais relégué au deuxième rang et on voit mal comment cette tendance pourrait s’inverser au profit des viandes locales.
Il résulte de cette situation, pour l’essentiel, que la politique interprofessionnelle suivie depuis 2001 a uniquement permis son maintien."
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