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La menace d’une crise sanitaire amène l’État à revenir au moins sur une partie de sa décision
14 janvier
Face au risque d’une crise sanitaire causée par une possible épidémie de chikungunya, l’État à La Réunion a décidé de maintenir à 65 % du SMIC horaire son aide aux employeurs de travailleurs en contrats PEC (travail à temps partiel). Ce taux devait passer à 58 % pour toute embauche depuis le 1er janvier 2025. Dans le même temps, la Préfecture décide d’orienter cette aide vers l’embauche en priorité de 400 travailleurs sous ce type de contrat pour lutter contre la prolifération des moustiques à La Réunion. La durée de l’aide de l’État est également passée de 11 à 10 mois depuis le 1er janvier. Le communiqué ne précise pas si l’État est revenu sur sa décision sur ce point.
Compte-tenu de la situation sanitaire concernant le Chikungunya à La Réunion, et malgré les contraintes budgétaires liées à l’absence d’adoption de la loi de finances pour 2025, le préfet de La Réunion a décidé de rétablir le taux de prise en charge des PEC (parcours emploi compétences) à hauteur de 65 % du SMIC horaire pour la lutte anti-vectorielle « soit un effort financier de plus de 550 000 euros, répondant ainsi à la demande forte des élus du territoire ». C’est ce qu’indique un communiqué de la représentation de l’État à La Réunion publié ce 13 janvier 2025.
Selon ce communiqué, notre pays est le premier territoire bénéficiaire de PEC dans la République française, avec près de 20 % de l’enveloppe financière de l’Etat, et ce depuis plusieurs années. « Depuis 2020, La Réunion bénéficie en effet d’une enveloppe annuelle stable de 12 000 contrats PEC, comme annoncé par le Président de la République en octobre 2019 pour faire face à un taux de chômage élevé (17 %) et au taux de pauvreté (36 %). Cette enveloppe a été consommée en totalité jusqu’en 2023 », indique un communiqué de la préfecture de La Réunion.
Pour l’année 2024, le recours aux PEC par les collectivités avait diminué : 85,9 %, correspondant à 10 976 contrats prescrits dont 60 % au sein des collectivités locales (entretiens d’espaces verts, emplois au sein des établissements scolaires, etc.). « Face à cette baisse sensible de la consommation et afin de répondre à une situation épidémiologique préoccupante concernant le Chikungunya, le préfet de La Réunion a décidé d’orienter les contrats restants vers l’embauche de 400 personnels dédiés à la lutte anti-vectorielle, dont les missions principales sont le nettoyage et l’entretien des sites, la sensibilisation et la médiation auprès du grand public », précise la Préfecture.
L’évolution du dispositif PEC dépendra des arbitrages du gouvernement et des discussions autour de la loi de finances pour 2025 au sein du Parlement.
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