Les plates-formes de développement économique

Création de deux ports secs dans l’Est et le Sud

6 décembre 2007, par Manuel Marchal

Deux ports secs dans l’Est et dans le Sud, c’est le projet présenté hier par la Chambre de commerce et d’industrie. L’objectif est de créer deux équipements structurants pour favoriser le développement économique et limiter l’engorgement de Port-Réunion. Beauvallon à Saint-Benoît et Pierrefonds à Saint-Pierre pourraient accueillir ces deux nouveaux ports secs.

Schéma d’un port sec.
(source étude de la CCIR)

Créer des emplois, faire baisser les prix, diminuer la pollution, décongestionner le terminal de containers, rééquilibrer le développement économique des micro-régions : la CCIR propose une solution novatrice.
Faire circuler les camions de nuit entre le port maritime et des ports secs : tel est le projet présenté hier par la CCIR. La conférence de presse portait plus précisément sur l’étude de pertinence et de faisabilité économique de deux ports secs, un dans l’Est et un dans le Sud, appelés "Plates-formes de développement économique".
Ces deux infrastructures comporteraient une plate-forme de réception des containers, des bâtiments logistiques et une zone de manutention. Le projet suppose de faire circuler de nuit les camions entre le terminal de containers du port de la pointe des Galets et les deux ports secs. Ensuite, d’autres camions prennent le relais la journée pour la livraison du container au client final.

Créer des emplois

Il s’agit tout d’abord de faire face à une croissance continue de la demande d’intrants. Or, à La Réunion toutes les marchandises passent par la route. Cela contribue à l’impasse que l’on connaît aujourd’hui en matière de circulation. Autre impact de cette croissance des importations : la surface plus grande qu’occupent les containers en attente de livraison sur le quai du Port.
Le projet de la CCIR veut lever ces contraintes à moyen terme. Dans un premier temps, deux ports-secs sont donc prévus.
Un des objectifs est de lutter contre la hausse du trafic automobile. Il s’agit de regrouper la nuit les rotations de camions sur les plus longues distances. Autre avantage : la diminution des émissions de CO2 et de la consommation d’énergie puisque les camions faisant la route entre l’Ouest, le Sud et l’Est ne sont plus pris dans les embouteillages. Enfin, l’étude présentée par la CCIR constate que les plates-formes de développement économique pourront créer des emplois sur les plates-formes, mais aussi favoriser le développement de l’activité économique centrée sur les micro-région. Ce qui pourra contribuer à lutter notamment contre le chômage qui sévit plus qu’ailleurs dans le Sud.

Manuel Marchal


Port-sec du Sud
Dans un premier temps, l’emprise foncière serait de 11 hectares pour atteindre en 2030 34 hectares.
Sa mise en œuvre nécessiterait un investissement de 59 millions d’euros. Deux sites pourraient accueillir cet équipement : Pierrefonds et les terres exondées par l’endiguement de la Rivière Saint-Etienne.

Port-sec de l’Est
De 2,9 hectares, sa superficie pourrait évoluer jusqu’à 9 hectares en 2030. Les investissements prévus sont estimés à un peu plus de 15 millions d’euros. Les zones susceptibles d’accueillir un tel équipement sont Beauvallon, Beaufonds et Bras-Fusil à Saint-Benoît, Paniandy à Bras-Panon et Bois-Rouge à Saint-André.


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