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L’Union européenne veut un nouveau Bretton Woods
17 octobre 2008, par
L’Europe a mis du temps, mais elle vient enfin de comprendre que la situation actuelle est due à des décisions politiques du gouvernement américain. Les dirigeants européens ont également compris que ce n’est pas une crise économique, mais une guerre monétaire. Le président en exercice de l’Union européenne, Nicolas Sarkozy, appelle à un nouveau ’Bretton Woods’, le Premier ministre britannique allant même jusqu’à demander une réforme fondamentale du FMI. Autrement dit, l’Europe veut remettre à plat un système qui permet aux Etats-Unis de dominer l’économie mondiale grâce au dollar.
Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’est tenu mercredi à Bruxelles permet de constater que l’Europe a enfin pris conscience des raisons qui expliquent la crise, et elle a nommément cité le responsable de la situation : le gouvernement américain. Elle a donc enfin reconnu officiellement qu’elle devait faire face à une guerre monétaire lancée par Washington pour affaiblir l’euro, afin de consolider l’hégémonie des Etats-Unis sur l’économie mondiale.
« L’Europe reproche aux Etats-Unis d’être en partie responsables de la crise financière après avoir refusé des années durant tout durcissement du contrôle des marchés financiers, au nom de la libre-entreprise », écrivent "les Echos" d’hier. Autrement dit, la crise est le résultat de décisions politiques qui l’ont favorisée.
« Nous attaquer aux racines du mal »
Les propos tenus à Bruxelles sont en effet très clairs. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a déclaré que « l’Europe mène la réponse mondiale », « elle doit continuer à le faire ». Pour sa part, Nicolas Sarkozy, président de l’Union européenne, affirme qu’« il nous faut un nouveau Bretton Woods.Car nous devons nous attaquer aux racines du mal ». Rappelons que les accords de Bretton Woods, signés en 1944, ont permis au dollar de devenir la monnaie d’échange des transactions commerciales, donnant aux Etats-Unis la clé pour construire leur domination sur l’économie mondiale.
Nicolas Sarkozy appelle les Européens à être « pleinement unis » pour que les Etats-Unis et les pays émergents participent à une grande conférence internationale chargée d’éviter que pareille crise se reproduise. Le président de l’Union européenne demande que cette conférence au sommet se déroule « de préférence à New York là où tout a commencé ». Cette phrase en dit long sur l’état avancé du procès en responsabilité à l’encontre des dirigeants américains.
Seule grande puissance européenne en dehors de la zone euro, la Grande Bretagne a semble-t-il adhéré à la position défendue par l’Union européenne. « A l’heure de la mondialisation, nous avons besoin d’une nouvelle architecture financière et régulatrice qui réforme les accords de Bretton Woods », précise un projet présenté par les Britanniques lors du sommet. Il faut « s’assurer que les problèmes qui sont apparus dans le système financier - problèmes qui nous le savons ont débuté aux Etats-Unis - ne se reproduisent plus », a précisé le Premier ministre britannique, désignant lui aussi Washington comme responsable. Ce soutien sera-t-il suffisant pour faire pencher la balance ?
La contre-attaque de l’Europe
En tout cas, l’offensive monétaire continue, mettant toujours l’euro en danger. Ce week-end en effet, Washington a présenté une adaptation du "Plan Paulson". 125 milliards de dollars seront versés à neuf banques pour qu’elles puissent être mieux armées pour défendre les intérêts américains dans la mondialisation économique.
Sur la base de ce constat et des informations qui parviennent de l’autre côté de l’Atlantique, l’Union européenne définit donc une stratégie de contre-attaque. C’est tout d’abord un plan de soutien aux banques européennes de plus de 1.700 milliards d’euros.
C’est ensuite l’annonce par la Banque centrale européenne d’autoriser les banques à obtenir des liquidités en échange de titres de dettes moins sûrs. La BCE peut mettre plus de 500 milliards de dollars sur la table. Cette annonce est qualifiée par les observateurs de « bombe atomique » ou de « révolution culturelle » (voir encadré). Elle signifie en tout cas que l’Europe se donne des moyens considérables pour résister à l’impact de l’offensive monétaire lancée par Washington au moment de l’aggravation de la crise de subprimes.
Demain à Camp David, Nicolas Sarkozy et José Manuel Barroso doivent rencontrer George Bush. Les mesures prises par les Européens seront-elles suffisantes pour changer le rapport de forces et amener Washington à négocier de nouvelles règles, c’est-à-dire en finir avec la dictature du dollar ?
Manuel Marchal
Réponse au « bazooka » d’Henry Paulson
La BCE sort la « bombe atomique »
Quelques semaines avant le début de l’amplification de la crise, le secrétaire américain au Trésor avait déclaré qu’il avait un « bazooka » dans la poche. L’adoption d’un plan de 700 milliards de dollars pour renforcer les banques américaines afin de reprendre la main sur la mondialisation avait confirmé ses propos. Le 15 octobre, la Banque centrale européenne fait monter les enchères, elle accepte désormais une large gamme de titres en échanges de liquidités. La BCE sort « une bombe atomique » selon les propos des financiers. Dans leur édition d’hier, "les Echos" donnent des précisions. Voici des extraits de cet article.
La Banque centrale européenne (BCE) a pris une décision historique (...). Pressée par les établissements bancaires en mal de liquidités, l’institution francfortoise a élargi, jusqu’à fin 2009 - sans préciser la date à laquelle ces ajustements auront lieu -, la gamme des actifs qu’elle accepte en contrepartie des prêts qu’elle alloue. Par son ampleur, le geste dépasse tous les espoirs. « Une bombe atomique », « une révolution culturelle », les opérateurs de marché n’avaient pas de mots assez forts pour qualifier cette initiative.
Selon leurs estimations, le montant total des titres supplémentaires pouvant être mis en pension auprès de la banque centrale atteindrait environ 1.700 milliards d’euros, alors qu’il s’élève actuellement à 1.200 milliards d’euros. L’assiette serait ainsi plus que doublée. (...)
Enfin, la mesure la plus symbolique concerne l’assouplissement de la qualité minimale des titres acceptés : le seuil est abaissé de "A" à "BBB-", autrement dit à des actifs "spéculatifs", à l’exception des actifs adossés à des créances ("asset back securities"). Cette modification du seuil de qualité de crédit permettrait d’apporter quelque 100 milliards d’euros d’actifs supplémentaires. « On se rapproche d’un système de prêts en blanc de la part de la BCE », souligne Jean-François Robin, stratège chez Natixis.
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