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Le dollar : une arme de guerre économique
22 septembre 2008, par
Après l’annonce d’un plan de soutien sans précédent du gouvernement américain, les marchés sont repartis à la hausse. Lorsque Washington a déclenché la guerre monétaire, son objectif n’était pas de casser les Bourses, mais de remodeler la finance internationale afin qu’elle puisse servir les objectifs stratégiques de la Maison Blanche. Une fois cette opération effectuée, alors la ’main invisible’ du marché pourra suivre son cours, car son action sera encadrée dans une structure conforme aux intérêts américains.
Vendredi, le gouvernement américain a annoncé un vaste plan de reprise des créances douteuses des banques américaines. George Bush confirmait samedi la nouvelle, en annonçant que d’ores et déjà 700 milliards de dollars pourront être utilisés par le Trésor US dans ce but.
On pourrait croire que le gouvernement américain sacrifie des centaines de milliards de dollars pour que la finance mondiale puisse passer un mauvais cap. Le président américain insiste d’ailleurs sur le prix à payer : une dette publique qui passe à 11.300 milliards de dollars. Mais cette somme est toute relative (voir encadré).
Force est de constater cette nouvelle s’inscrit toujours dans une stratégie.
L’enveloppe de fonds publics mise à disposition du ministère américain des Finances vise à venir en aide aux banques, mais pas toutes. « Le secrétaire au Trésor Paulson (...) se laisse toute latitude dans son plan pour déterminer les actifs qui seront repris et les institutions financières concernées », indiquait hier l’AFP. Autrement dit, cette aide est sélective, et ne seront aidées que les banques qui entrent dans la stratégie de Washington. Les événements de la semaine dernière sont là pour le rappeler.
Rappelons que depuis 10 jours, les plus grandes banques américaines ont dû faire face à une très brutale aggravation de la crise provoquée par les subprimes. Certaines ont été aidées, d’autres pas. La Maison Blanche a décidé de sauver deux banques qui garantissent 40% des prêts immobiliers aux USA, ainsi que AIG, le numéro mondial de l’assurance et par ailleurs propriétaire d’ILFC, premier client de Boeing et d’Airbus.
Des aides sélectives, preuves d’une stratégie
Lundi dernier, Lehman Brothers annonçait sa faillite. Washington n’a rien fait pour maintenir cette institution à flot pour la simple et bonne raison que la chute de Lehman Brothers ne pouvait que provoquer une baisse considérable du prix du pétrole.
En plus de ces choix sélectifs, Washington, via sa Réserve fédérale, a inondé les marchés de centaines de milliards de dollars en quelques jours, et cela au moment où les bons du Trésor américains affichent les plus faibles rendements depuis au moins 50 ans. Cela fait baisser la valeur du dollar, et donc la valeur de la dette des USA.
Cette stratégie a touché des pays dont la politique entre en contradiction avec les intérêts des dirigeants des USA.
C’est tout d’abord la Russie, qui a infligé une défaite militaire à un allié de Washington qui avait déclenché une guerre dans le Caucase pendant les Jeux olympiques. Le Caucase est une zone stratégique pour l’acheminement des hydrocarbures de l’Asie centrale vers l’Occident. La baisse des prix du pétrole, la baisse du dollar, et le retrait brutal de nombreux investisseurs ont amené la fermeture pendant deux jours de la Bourse de Moscou. La Russie disposait avant la crise de plus de 500 milliards de dollars de réserve de change. Combien valent-ils maintenant ?
Ce sont ensuite la Bolivie et le Venezuela, deux pays d’Amérique latine pour qui la manne des hydrocarbures compte beaucoup. Ils sont expulsés les ambassadeurs US de leurs pays. La guerre monétaire est un moyen pour Washington de laver cette humiliation, car elle aboutit à une baisse de revenu pour ces deux pays.
Ce sont également les pays du Golfe persique qui ambitionnent de créer une monnaie commune pour 2010. Ce qui pourrait aboutir à des transactions pétrolières libellées dans cette monnaie, et plus en dollars. C’est une éventualité impensable pour Washington. Du coup, la baisse du cours du pétrole et de la valeur du dollar fait diminuer les recettes de ces pays, et entame la valeur de leurs fonds souverains.
C’est enfin la Chine, qui a le potentiel pour devenir la première puissance économique du monde, dépassant les Etats-Unis. Puisque la Chine exporte beaucoup vers les Etats-Unis et d’autres pays où la devise de référence est le dollar, elle a accumulé depuis vingt ans des centaines de milliards de billets verts, et a acheté des Bons du Trésor américains. La guerre monétaire lancée par Washington aboutit à une baisse de la valeur des devises contenues dans les réserves des banques chinoises.
L’Occident se serre les coudes
Tous ces coups portés par les Etats-Unis ont brutalement modifié la structure de la finance mondiale sur au moins trois points stratégiques.
Tout d’abord, la première banque du monde a son siège aux USA. Elle est issue du rachat de Merill Lynch par Bank of America. Dans une économie chaque jour plus mondialisée, la première banque est maintenant américaine.
Ensuite, la nationalisation de AIG fait que ILFC, le premier client des avionneurs Boeing et Airbus, devient la filiale d’une entreprise détenue à 80% par le gouvernement US. ILFC prévoyait d’acheter 300 avions. Nul doute que la nouvelle direction de la maison mère d’ILFC pèsera pour que cette commande bénéficie d’abord aux intérêts américains.
Enfin et surtout, une nouvelle organisation est née. Il s’agit du rapprochement entre la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne (BCE), la Banque d’Angleterre (BoE), la Banque du Japon, la Banque nationale suisse (BNS) et la banque centrale canadienne. Mise à part la Banque du Japon, toutes ces banques sont l’émanation de la vieille Europe ou de l’Amérique du Nord.
Elle ont agi de concert pour soutenir les marchés la semaine dernière, et cela sans que le Fonds monétaire international ait son mot à dire. Visiblement, cette organisation marque une tentative de reprise en main de la haute finance internationale par les Occidentaux, avec comme élément moteur la Réserve fédérale américaine. Dès jeudi, cette dernière avait mis 180 milliards de dollars dans le pot commun.
Le marché mondial est donc restructuré conformément aux intérêts d’un seul pays, celui qui a déclenché une guerre monétaire en utilisant le dollar comme une arme pour faire plier ses concurrents.
Une fois que ce remodelage sera effectif via les 700 milliards de dollars d’aides annoncées par le gouvernement américain, ce sera alors le retour de la "main invisible" du marché pour réguler la mondialisation. Une mondialisation utilisée par les Etats-Unis pour tenter à tout prix de maintenir leur domination héritée de la fin de la seconde guerre mondiale.
Manuel Marchal
Deux piliers de la mondialisation dirigés par deux socialistes français
Que deviennent le FMI et l’OMC ?
On a guère entendu le Fonds monétaire international (FMI) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ces derniers jours.
Pourtant, une des raisons d’être du FMI, dirigé par Dominique Strauss Kahn, est de résoudre les graves crises financières. Mais les dirigeants américains et leurs alliés ont fait sans lui, et ne lui ont pas demandé son avis pour injecter des centaines de milliards de dollars.
Les actions de la Banque centrale américaine sont passées au-dessus du FMI. Cela n’est pas sans rappeler l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis. Washington était passé au-dessus de l’ONU pour se lancer à l’assaut des puits de pétrole irakiens.
Défenseur de la concurrence libre et non faussée et du libre échange, l’OMC, dirigée par Pascal Lamy, n’a rien trouvé à redire aux nationalisations d’acteurs stratégiques de la finance mondiale par Washington, ainsi qu’aux centaines de milliards de dollars injectés par les banques centrales pour ne pas laisser le marché réguler la crise.
Le FMI et l’OMC poursuivront leur politique faite de promotion des privatisations, et d’abaissement des barrières aux échanges commerciaux. Il est illusoire de croire qu’ils changeront de cap. Or, la crise financière va déboucher sur une finance mondiale restructurée en fonction des intérêts des Etats-Unis, car ces derniers veulent être le pays qui domine la mondialisation libérale. Autrement dit, continuer à promouvoir cette mondialisation, c’est faire le jeu d’un seul pays.
Au moment où en France le PS prépare un congrès où il s’apprête à reconnaître le rôle fondamental de l’économie de marché, deux de ces membres dirigent deux organisations qui sont des instruments au service d’un libéralisme qui profite d’abord aux intérêts américains. Ce fait est suffisamment révélateur pour être signalé.
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