
C’était un 30 juin
30 juin, par1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
CGPER et flambée du prix des engrais
17 avril 2008
Conséquence directe de l’explosition du cout des matières premières à l’échelle mondiale, le prix de l’engrais a augmenté de 33% l’année dernière. Planteurs et éleveurs réunionnais se préparent à subir une nouvelle hausse cette année. La CGPER demande à ce que tous les fonds permettant d’amortir ce surcoût soient mobilisés.
A cette allure, on pourra bientot considérer l’engrais comme le pétrole des agriculteurs : une denrée rare et dont le cout flambe rapidement. 33% d’augmentation l’année dernière et c’est le prix de la tonne d’engrais qui est passé à 80 euros. Selon les fournisseurs locaux, elle devrait atteindre les 150 euros cette année.
En attendant la potasse...
« Si l’on considère ces deux augmentations successives, cela conduit à une hausse du prix de l’engrais de près de 50% en 1 an. On ne peut pas accepter ça, réagit Patrice Pounoussamy, vice-président de la CGPER. Avec un tel coût de production, on ne peut plus travailler. » Une hausse du coût de production devrait induire une répercussion sur le prix de vente des produits, mais comme le signale Patrice Pounoussamy, « avec la concurrence extérieure, il est difficile pour les producteurs locaux de vendre leurs produits plus cher. » La solution serait de pouvoir modérer l’usage des engrais. Le vice-président de la CGPER répond ici que « la quantité donnée à l’hectare correspond au rendement pour maintenir l’exploitation à un niveau minimum de rentabilité. Cette quantité est définie selon un suivi technique. On ne fane pas l’engrais. Si on diminue son usage une année, on risque d’avoir une chute de rendement ce qui nous ramenera à une situation aussi difficile. » Le problème majeur reste le déficit de matières premières à La Réunion. Le potasse que l’on retrouve dans le vivier de volaille ou dans la vinasse, sous produit de la canne, s’offre comme une alternative à l’utilisation d’engrais. Le pôle de recherche Qualitropic travaille sur l’exploitation de cette matière riche et fertilisante issue de la canne à sucre mais il faudra encore du temps et une diversification des travaux de recherches à d’autres secteurs pour parvenir à son exploitation, à lamise en place d’une vraie filière potasse. « Il y a ici c’est vrai un travail à creuser notamment dans le cadre du développement durable. Il est important de persévérer sur ce point mais en attendant que cela aboutisse, éleveurs et planteurs sont confrontés à une vraie urgence », poursuit Patrice Pounoussamy. « Ils ont le moral au plus bas et veulent surtout des solutions rapides pour les aider à traverser cette crise. »
...mobiliser tous les fonds sur tous les fronts
C’est dans ce cadre que la CGPER émettait hier trois propositions qui permettraient d’atténuer le coût financier de cette hausse de l’engrais pour le secteur. Le programme européen FEDER a acté en 2006 une allocation de 50% pour l’acheminement par fret des engrais agricoles, ce qui correspond tout de même à une aide de l’ordre de 60% par tonne d’engrais. Mais cette compensation actée le 28 août 2006 au FEDER n’a pas encore été officiellement validée, privant les planteurs de cette disposition pour la campagne de l’année dernière. « C’est pourquoi nous proposons que le Comité local de suivi se réunisse le plus rapidement possible, fin mai, pour voter cette mesure. » Ajoutée à cette aide européenne, la CGPER compte également sur l’Etat à travers la LOPOM. « Il est écrit dans leprojet de loi encore en cours une diminution de 50% sur le fret intrans et extrans agricoles, précise Patrice. On voudrait que cette ligne soit validée en plus de la disposition du FEDER. » Enfin, la CGPER s’adresse aux usiniers pour qu’au-delà de son aide de l’ordre de 20 euros sur la tonne d’engrais, ils inscrivent un fond spécifique engrais dans leur trésorerie. « Nous leur demandons ici qu’ils prennent en compte cette situation de crise qui devient très compliquée et insupportable pour la profession. » La requête est formulée, la précédente aurait certainement été soutenu hier par Jean-Yves Minatchy auprès de Yves Jégo ; quant au FEDER, le rendez-vous est fixé. Mais le vrai soulagement viendra bien de la recherche qui on l’espère portera ses fruits ou en l’occurence sa filière potasse dans les années à venir. L’urgence est locale mais aussi mondiale.
Stéphanie Longeras
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
10 000 citoyennes et citoyens – paysans, scientifiques, médecins et victimes – se sont mobilisés dans plus de 60 villes en France pour alerter sur (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
Médam zé Méssyé, la sossyété zot i ansouvien lo tan l’avé lo pou. Sa té in problèm pou zabitan noute péi pars pou-la sa i grate la tète, é i rann (…)
Les députés ont inscrit dans la loi un premier objectif d’atteindre « 87,5% » du Smic dès le 1er janvier 2026, tout en assurant de « prioriser le (…)
« Nous préparons actuellement une grande conférence sociale rassemblant responsables politiques, économistes et partenaires sociaux, pour tracer (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)