Perspective de l’INSEE pour la France

De la reprise et du chômage

4 avril 2015, par Céline Tabou

Le taux de chômage en France a atteint la barre des 10 % de la population active fin 2014, et devrait continuer à augmenter jusqu’à 10,2 % mi-2015, selon la dernière note de conjoncture de l’Insee, qui indique que la croissance devrait connaître une reprise.

Sans changement, le chômage continuera d’augmenter.

Le chômage atteindra en France à la mi-2015 un record inégalé depuis près de 20 ans, fin 1997, où le chômage avait atteint son pic historique de 10,4 %. L’institut prévoit une légère augmentation de l’emploi total, de près de 20.000 emplois.

Une hausse minime face à l’augmentation de la population active d’environ 60.000 personnes. Vladimir Passeron, chef du département conjoncture de l’Insee, a expliqué que l’arrivée de ces personnes allaient entraîner « une hausse du taux de chômage, sur le même rythme que les trimestres précédents ».

A contrario, l’Insee prévoir une croissance de 0,4 % au premier trimestre 2015 et de 0,3 % au deuxième trimestre, des chiffres positifs pour le gouvernement, qui espère une croissance annuelle supérieure à 1 %. Malgré cela, « tant que nous n’avons pas une croissance plus forte, autour de 1,5 %, il est difficile de créer de l’emploi » a admit le Premier ministre Manuel Valls.

Raillé pour ses déclarations assurant un tournant de la courbe du chômage, François Hollande a estimé qu’il « n’y a pas de montée inexorable du chômage », réitérant le fait qu’il ne briguerait pas de second mandat en 2017 si le chômage, affiché comme une priorité, ne baissait pas.

Dans un tel contexte, Michel Sapin, ministre des Finances, a appelé les entreprises à investir. « Aujourd’hui les entreprises ont la capacité d’investir, elles doivent investir », a déclaré le ministre socialiste sur RTL, y voyant une « responsabilité du monde économique ».

Avec des chiffres moins moroses que prévu, le gouvernement a assuré par la voix de son ministre, que « la première chose à faire c’est de tenir le cap (…) ce qui ne veut pas dire ne pas bouger », mais au contraire, « on peut accélérer pour aller plus vite ».
Ce dernier a décidé de faire porter la reprises économique du pays sur les entreprises, après leur avoir permit d’engranger des bénéfices, via le pacte de responsabilité et de solidarité.

Pour Michel Sapin, les entreprises n’investissent pas « suffisamment (…) pour qu’une croissance solide s’installe en France ». En effet, la note de l’Insee écrit que « l’investissement des entreprises françaises resterait atone au premier semestre 2015, alors que de nombreux facteurs de soutien sont aujourd’hui réunis pour une plus franche accélération », dont la baisse des prix du pétrole, et la dépréciation du taux de change qui favorise les exportations. Raison pour laquelle, le ministre a assuré que « la mise en place du CICE et la baisse des cotisations fait 12 milliards d’allègements de charges. Ça n’a jamais été fait ».

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