
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Nouvelle hausse des prix à la consommation
22 juin 2006
Au mois de mai 2006, l’indice des prix à la consommation des ménages a encore augmenté de 0,7%. Les prix des légumes frais et de la bouteille de gaz allègent encore le portefeuille des ménages. Cette atteinte constante au pouvoir d’achat des Réunionnais creuse un peu plus les inégalités comme elle fragilise la cohésion sociale. Le consommateur est en droit de comprendre le système de formation des prix et des salaires. La loi l’affirme.
C’est le glissement continuel des prix vers le haut : en mai, l’INSEE affiche +1,3% pour l’alimentation (avec une hausse des produits frais de 7%, tomate en tête), +1,6% pour les produits manufacturés, +6,1% pour le secteur de l’habillement et des chaussures, +1,7% pour la bouteille de gaz qui passe de 19,85 euros à 20,18 euros... jusqu’où ira-t-on ?
Dérapage dangereux
Comment avec un taux de chômage aussi élevé à La Réunion peut-on parvenir à une hausse constante des prix sans creuser, consciemment, le fossé des inégalités ? Ce n’est pas en se fixant sur la majoration de salaire des fonctionnaires que l’on parviendra à l’égalité sociale tant prônée et si peu motivée. À l’image de la politique budgétaire du gouvernement, les consommateurs doivent faire des choix financiers, bien souvent au détriment de leurs besoins vitaux. Les loyers sont inabordables, le coût de la distribution et l’assainissement de l’eau augmente, et la privatisation rampante d’EDF risque fort, quoi qu’on en dise, d’avoir des répercussions sur le prix de l’électricité. Le tarif de la bouteille de gaz continue son ascension, comme le prix de l’alimentation : on ne pourra bientôt plus faire chauffer la marmite, ni même la remplir. Il y a là un dérapage dangereux. Les jeunes, entre chômage et précarisation de l’emploi, ne s’en sortent plus. Les personnes âgées ne peuvent vivre décemment avec leur maigre retraite, sans soutien familial. On ne sait plus très bien où se situe la classe dite moyenne et si elle existe encore. Une chose est sûre, une frange de la population reste privilégiée, alors que la grande majorité s’appauvrit. Comme dirait Françoise Guimbert : "Sat nana na pou gaté, sat na pwin na pwin di tou".
"La porte est ouverte aux abus"
L’Observatoire des prix et des revenus inscrit à l’article 75 de la Loi d’Orientation pour l’Outre-mer de 2000 aurait déjà dû voir le jour à La Réunion. Mais à l’évidence, le sujet dérange. Le 27 avril, une dizaine d’associations a créé un Collectif décidé à mener campagne auprès de la population pour demander le respect et l’application de la loi, par le biais d’une pétition. Plusieurs milliers de signatures ont déjà été collectées. "Le public réagit très bien à cette initiative, explique Jean-Hugues Ratenon, président d’Agir Pou Nout Tout. Mais en même temps, recueillir des signatures prend du temps, car il y a tout un travail d’explication à mener auprès de la population". Le militant associatif, s’il ne se surprend pas de cette nouvelle hausse des prix à la consommation, constate que le revenu des familles réunionnaises ne correspond plus au minimum. "Dans une société qui ne met pas de règles, pas de verrous pour protéger la population, le marché est libre, la porte est ouverte aux abus. Mais le revenu des familles ne suit plus. Il faut des règles de formation des prix, il faut informer la population sur ces mécanismes, mais notre société ne favorise pas cette démarche. Les produits, avant d’être mis sur le marché, passent de mains en mains, il faut savoir à quel moment de la chaîne ça déraille, à quel moment il y a abus". Le principe de la démocratie à lui seul ne peut rien, il faut une volonté politique.
Stéphanie Longeras
Écarts de prix Métropole-Réunion
"L’explication est probablement à rechercher au niveau local"
En 2004, l’association UFC-Que Choisir, par le biais d’une enquête comparative sur un panel de 109 produits vendus en grande surface, avait noté une différence de prix de 57% entre la Métropole et La Réunion. En 2005, même constat, avec un écart de 58%, toutes enseignes confondues. Interpellé par le Député-maire René-Paul Victoria sur l’origine d’une telle différence de prix, le Ministre de l’Outre-mer répond : "L’évolution des prix sur 10 ans a été plus forte à La Réunion qu’en Métropole ou dans les départements français d’Amérique. Ainsi, l’écart des niveaux de prix entre La Réunion et la Métropole, qui était de +15,6% en 1992, atteint 19,7% en 2003, niveaux supérieurs à ceux relevés aux Antilles (9,8% en Guadeloupe et 10,5% à la Martinique) et en Guyane (17,6%). La cause de cet écart entre les DOM demanderait un examen approfondi. L’explication est probablement à rechercher au niveau local (comportements des acteurs économiques, marges pratiquées...) qu’au niveau des coûts des importations, a priori assez homogène entre les DOM".
Extrait de l’article "Pourquoi 58%", Mémento de juin 2006
S. L.
Le Maire du Tampon contre l’incinérateur
L’ACCIDOM Réunion salue dans un communiqué la prise de position du Maire du Tampon. Après le recul de la CIVIS et les réticences manifestées par quelques élus, c’est au tour de Didier Robert, Maire du Tampon, d’exprimer publiquement son désaccord avec la mise en place d’incinérateurs de déchets ménagers à La Réunion. C’est une prise de position courageuse qui témoigne d’une évolution des mentalités des élus, soucieux de prendre en considération les risques sanitaires et de faire prévaloir le principe de précaution.
Il y a quelques jours, le 15 juin, “Le Figaro” révélait que de la dioxine venait d’être découverte dans des œufs issus d’un élevage domestique proche de l’incinérateur de Besançon qui est pourtant aux normes en vigueur. L’auto-consommation des œufs provenant de poulaillers domestiques situés à proximité de cette installation est désormais provisoirement interdite. Cela montre, si besoin en était, que le discours officiel sur les incinérateurs de dernière génération, donc aux normes, n’a pas grand-chose de rassurant pour les Réunionnais.
ACCIDOM Réunion, par la voix de son porte-parole Jean-Pierre Marchau, encourage les élus, au-delà de leurs divergences politiques, à s’exprimer publiquement sur un sujet qui concerne tous les Réunionnais.
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