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Etude sur la distribution des produits de première nécessité à La Réunion
8 juin 2019, par
Une étude sur la création de coopératives de commerçants indépendants à La Réunion a analysé le système de distribution dominant dans notre île. 85 % des produits de première nécessité sont achetés dans des grandes surfaces détenues par quelques enseignes qui font des bénéfices excessifs supportés majoritairement par les producteurs via les marges arrières. Ces coopératives permettraient de faire bouger les lignes tout en permettant au millier de commerçants indépendants réunionnais de ne pas disparaître comme en France.
Un document intitulé « Etude relative à l’intérêt de la création de structures coopératives ou de groupements économiques de commerçants indépendants dans le contexte particulier de La Réunion » a été adoptée hier par l’Observatoire des prix des marges et des revenus.
Réalisée par Bolonyocte Consulting à la demande de l’OPMR, cette étude analyse le système de la distribution à La Réunion et propose la création de coopératives de commerçants indépendants afin de donner à ce secteur la possibilité d’échapper au sort subi par leurs homologues en France, c’est-à-dire leur disparition au profit de la grande distribution. Car pour Bolonyocte, ce milliers de commerçants indépendants est une richesse à valoriser.
Avec un volume de 3,8 milliards d’euros, dont 1,9 milliard pour l’alimentaire en 2017, « le marché de la consommation généraliste en 2017 à La Réunion est donc de taille significative et du niveau de celle d’un département moyen en métropole. Avec une telle taille en valeur, ce marché même insulaire ne peut être qualifié de « petit marché ». », précise Christophe Girardier qui a présenté hier l’étude à l’OPMR.
L’étude indique en particulier que « le modèle économique des relations entre les grandes surfaces et les producteurs (locaux ou pas), est à bout de souffle, il est fondé essentiellement sur des marges arrières excessives, vidant d’ailleurs de sens une négociation réelle sur les conditions d’achat et poussant la logique des promotions à l’extrême (beaucoup plus qu’en métropole), avec des effets très négatifs sur les niveaux de prix de vente aux consommateurs pratiqués, sur le développement de la production locale, comme sur l’équilibre économique des acteurs en général ». Ce système permet des marges commerciales de 20 à 45 % voire plus, supportées par les producteurs et les consommateurs.
Dans ce contexte, le millier de commerçants indépendants dans la distribution alimentaire subsistants sont pris dans un système vérouillé. Ce qui fait dire à Christophe Girardier qu’il n’y a pas vraiment de grossiste à La Réunion. Les sociétés devant assurer cette fonction, PROMOCASH et SUPERCASH, sont en effet la propriété de groupes propriétaires de grandes surfaces, Vindémia et Caillé, qui partagent la même centrale d’achat. Ce qui oblige ces commerçants à se fournir dans les rayons des grandes surfaces où ils trouvent des prix moins élevés que chez ces « grossistes ».
En conséquence, les prix pratiqués chez les indépendants sont nettement plus élevés que dans la grande distribution, ce qui les réduit à une fonction de dépannage et menace à terme leur existence eu égard à la progression constante du nombre des hypermarchés.
Bolonyocte estime qu’il est malgré tout possible de bouger les lignes et accompagne la structuration d’une coopérative de commerçants indépendants. Il s’agit de Bout’iks qui regroupe actuellement 9 commerçants pesant 7 millions d’euros de chiffres d’affaires. Cette structure a déjà réalisé 5 opérations d’importation de marchandises en utilisant d’autres circuits. Ceci leur a permis d’obtenir des prix inférieurs de 20 à 50 % que chez PROMOCASH et SUPERCASH. La proposition de Bolonyocte est d’aider les commerçants à se structurer dans des coopératives d’une dizaine d’adhérents afin de favoriser le pluralisme de l’offre plutôt que de créer un seul acteur supplémentaire ce qui n’améliorerait pas la concurrence. Une projection à 10 ans indique que 15 coopératives de 10 adhérents chacune pèserait 550 millions d’euros de chiffres d’affaires, soit l’équivalent de l’enseigne Leclerc aujourd’hui à La Réunion.
Dans ces conditions, les commerçants de proximité pourraient alors proposer des prix équivalents ou légèrement plus élevés que ceux de la grande distribution, ce qui leur permettrait de conserver voire accroître leur clientèle.
Pour permettre cette structuration, Bolonyocte préconise un moratoire sur l’ouverture des surfaces commerciales de plus de 2000 mètres carrés. Sébastien Fernandès, président de l’OPMR, note que sur ce point les élus ont une responsabilité. Ils siègent en effet dans la Commission départementale qui décide des autorisations d’ouverture des hyper et supermarchés. Ils ont donc le choix entre soutenir un modèle qualifié de « mortifère », ou être les acteurs d’une alternative susceptible de créer beaucoup plus d’emplois que la grande distribution. En effet, si un hypermarché emploie une centaine de personnes, le ratio emploi/surface est plus important dans un commerce indépendant.
Le développement de ces coopératives ouvrirait aussi de nouveaux débouchés à la production locale, dépendante à plus de 60 % de la grande distribution pour ses ventes.
M.M.
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Messages
8 juin 2019, 12:10, par MichelM
Bann zancien consomatère lété plu futé kastère. Les bonnes habitudes se construisaient en achetant l’essentiel au moindre coût et à proximité. Té sava la boutique à pied ek un tente et té rempli komission pou la semaine. Actuellement, les consommateurs sont attirés komme karya par la lumière et la pub des centres commerciaux. En délaissant les ptites boutiques, ils ont laissé le champ libre aux duopoles et aux spéculateurs qui jonglent avec les prix au détriment de la qualité et de la santé de la population. Maintenant, si les commerçants de proximité veulent à nouveau fidéliser les consommateurs, il ne faut pas se limiter sur la construction des prix mais surtout proposer de la qualité, donc les négociations des coopératives avec les centrales d’achat doivent être dirigés dans ce sens. L’essentiel est le bien être du consommateur...peut être que ce dernier fera des efforts.