France-Chine à La Réunion

Des retombées compromises par l’application de règles inadaptées

3 juin 2010, par Manuel Marchal

La rencontre internationale de football entre les équipes de Chine et de France à Saint-Pierre est une grande première pour notre pays. Elle peut être à l’origine d’importantes retombées. Mais ces dernières risquent d’être compromises par un système de délivrance de visas complètement en décalage avec l’évolution de l’industrie touristique.

Pour la première fois à La Réunion aura lieu demain un match opposant deux équipes nationales de football : la France en phase de préparation pour la Coupe du Monde rencontre la Chine.
La pression sera pour les premiers nommés qui n’ont pas droit à l’échec. Voici l’enjeu sportif. Mais ce match est porteur d’autres enjeux. Il offre une visibilité importante à La Réunion en France et à La Réunion. À travers la retransmission de cet événement sportif, notre île sera sous les feux de l’actualité dans ces deux pays. Si en France La Réunion est connue, la rencontre de demain sera l’occasion pour des centaines de millions de Chinois d’entendre parler de notre pays. C’est l’occasion d’un désenclavement supplémentaire de notre île.
Le match France-Chine illustre la politique prônée par le PCR et l’Alliance, et appliquée par l’ancienne majorité de la Région, en matière d’ouverture sur le monde. C’est un formidable coup de pub pour notre île, et gageons que cela puisse contribuer à donner envie à des Chinois de venir nous rendre visite. Dans l’île voisine de Maurice, des voyagistes chinois ont pris des contacts pour voir s’il est possible d’organiser le séjour de milliers de touristes simultanément.
Mais les retombées de cette politique d’ouverture sont compromises par un système de délivrance des visas inadapté. Nul doute que des Chinois seront séduits par les images de La Réunion, mais seront-ils prêts à surmonter tous les obstacles qui se dressent sur leur projet de voyage dans notre île ? Ne voudront-ils pas plutôt s’arrêter à Maurice où les formalités sont bien moins contraignantes ?
Cette question avait été soulevée par le PCR durant les États généraux de l’Outre-mer. Elle avait également été au cœur des revendications portées auprès du gouvernement pour favoriser l’essor de l’industrie touristique de notre île. Mais pour le moment, cette question n’a toujours pas avancé et l’application de règles inadaptées bloque le développement d’un gisement d’emplois.

M.M.

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