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La crise d’un modèle - 3 -
16 octobre 2008, par
Le modèle économique reposant sur l’excès du crédit a montré sa vulnérabilité ces derniers temps avec la crise financière. Dans la société réunionnaise, le crédit occupe également une place prépondérante. Le marché du crédit à La Réunion représente un encours total de 15.649 millions d’euros pour une population de 793.000 habitants. Dans les articles précédents, nous avons montré que le modèle américain a fini par se crasher, au vu de l’importance du crédit et de la dette américaine qui s’élève à 12.250 milliards de dollars. La crise des subprimes d’août 2007 a mis en lumière certaines dérives dans l’utilisation de la titrisation des créances immobilières aux États-Unis.
Un acteur économique (ménage, entreprise privée ou collectivité) qui bénéficie d’un crédit doit être en capacité de le rembourser dans un délai raisonnable.
Pour une entreprise (publique ou privée), chaque année, elle doit pouvoir dégager suffisamment de valeurs ajoutées qui lui permettent de couvrir sa dette. Sans cela, il faut une nouvelle recette. Soit l’Etat compense le déficit (par des transferts) ou l’entreprise (ou le particulier) se trouve en situation de cessation de paiement. Le remboursement de la dette nécessite la mobilisation de recettes prévisibles. Cette analyse est valable aussi bien pour les particuliers (ménages), les entreprises privées que les collectivités. La Chambre régionale des Comptes alerte depuis longtemps sur la situation d’endettement des communes. D’après elle, le ratio de rigidité des charges qui mesure les marges de manœuvre d’une collectivité après paiement des dépenses obligatoires est préoccupant, puisque 12 communes sur 24 sont au-dessus du seuil d’alerte de 58%.
15.649 millions d’euros d’encours
Ainsi que l’on analyse l’économie de manière globale, La Réunion consomme plus qu’elle n’a les moyens de rembourser. La différence étant couverte par le crédit. En matière de distribution de crédits à la clientèle, deux types d’établissements de crédits interviennent à La Réunion : les établissements de crédits hors zone d’émission qui sont spécialisés dans le financement de l’investissement des entreprises et des collectivités locales ainsi que dans la promotion immobilière, les établissements locaux qui interviennent dans le financement du cycle d’exploitation des entreprises et les crédits aux particuliers.
Une dette qui s’amplifie
Au 31 décembre 2007, le marché du crédit à La Réunion représentait un encours total de 15.649 millions d’euros, dont 74,6% sont distribués par des établissements de crédits locaux. Les crédits accordés par le système bancaire local continuent de progresser rapidement (+12,4% à fin décembre 2007, après +12,1% en 2006 et +13,6 en 2005). Rappelons que sur les 3 dernières années, la progression su PIB a été de l’ordre de 4%. La richesse produite ne suit pas l’évolution de l’encours de crédit. Il y a donc un risque d’emballement de l’économie.
Les opérateurs financiers sont au courant de cette situation tendue, alors il propose un remboursement des prêts sur une durée plus longue (allant jusqu’à 30 ans pour un prêt immobilier). Rapporté à l’espérance de vie humaine, et en particulier à l’aléa de l’emploi pérenne, ce système ne peut que conduire à la catastrophe. Notre île est dans un contexte de volatilité et de rareté de l’emploi (près de 30% de chômage).
Des créances douteuses qui progressent
Cette situation a entraîné une augmentation des créances douteuses brutes des établissements de crédits locaux représentant 607 millions d’euros au 31 juin 2008, en hausse de 11,4% sur les douze derniers mois. Cette situation va s’aggraver avec la crise actuelle.
Une situation dangeureuse
La dette américaine représente 12.250 milliards de dollars aujourd’hui. Les Américains doivent rembourser cette dette pour mettre fin à la crise. Ce modèle reposant sur l’excès de crédit a fini par se crasher. La situation est également dangereuse pour notre île. La crise américaine nous a révélé une masse de créances douteuses, d’actifs pourris qui ont fini par déstabiliser le système. Sur le plan conjoncturel, la situation des Etats-Unis a été aggravée par le manque de liquidités. L’Etat américain n’a pas été en mesure d’apporter la contrepartie. Son intervention sélective en soutenant certain et lâchant d’autres a fini par provoquer une crise de confiance de l’ensemble des agents.
A La Réunion, l’aggravation de la situation va amener une tension sur la dette, le risque est grand de nous retrouver dans une situation de paralysie de la dynamique économique enregistrée sur les dernières périodes.
Risham Badroudine
La titrisation
La titrisation est une technique financière qui consiste classiquement à transférer à des investisseurs des actifs financiers tels que des créances (par exemple, des factures émises non soldées, ou des prêts en cours), en transformant ces créances, par le passage à travers une société ad hoc, en titres financiers émis sur le marché des capitaux
Une telle titrisation s’opère en regroupant un portefeuille (c’est-à-dire un lot) de créances de nature similaire (prêts immobiliers, prêts à la consommation, ...) que l’on cède alors à une structure ad hoc (société, fonds ou trust) qui en finance le prix d’achat en plaçant des titres auprès d’investisseurs.
La crise des subprimes d’août 2007 a mis en lumière certaines dérives dans l’utilisation de la titrisation des créances immobilières aux États-Unis. Le marché des subprimes en particulier a gonflé à des niveaux jamais vus grâce à l’utilisation de la titrisation, car plus les organismes de crédits titrisaient leurs prêts déjà octroyés, plus ils avaient de finance pour en octroyer de nouveaux. De plus, les subprimes titrisés ont été mélangés à d’autres produits puis re-titrisés plusieurs fois successives à l’échelle mondiale, de sorte qu’il soit devenu très difficile de savoir qui détient des produits liés à des subprimes et en quelle quantité. Ont été mis en cause dans cette crise des subprimes tant la qualité des créances amalgamées dans les portefeuilles titrisés que la liquidité de ces titres sur le marché et le travail des agences de notation financières.
R.B
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