Les jeunes agriculteurs mécontents

’Des terrains gâchés’

26 mars 2005

Suite à une conférence de presse tenue hier matin par les Jeunes de la CGPER sur les anciens terrains de la SICALAIT, “Témoignages” vous transmet ci-après un compte-rendu rédigé par un des responsables de l’organisation, Éric Soundrom.

(page 9)

Ce vendredi, les jeunes de la CGPER ont regretté que 2 ans après la rétrocession de 60 hectares des terrains de la Région sur la Plaine des Cafres par la SAFER à des anciens techniciens, certains attributaires n’ont toujours pas des cheptels et sous-louent les parcelles en pâturage alors que des éleveurs de la zone et même des jeunes diplômés du coin ont besoin de foncier pour travailler.
Sur les 60 hectares, une partie sont en friches (galaberts, bringelles marrons, accacias,...) alors qu’ils ont bénéficié d’un épierrage fin, financé à 100% à leur rétrocession en 2003.
Les jeunes agriculteurs sont amers devant ce constat d’échec et de gâchis du foncier et la faute incombe à la SAFER qui lors de l’attribution de ces terrains n’a pas pris en compte l’expérience et la pratique des candidats. Sans jeter la pierre aux attributaires de ces terrains, force est de constater que les choix effectués par la SAFER s’est révélé médiocre pour ne pas dire mauvais.
Après avoir dénoncé l’attribution de ces terrains à des personnes qui n’ont pas travaillé la terre en 2003, la CGPER constate malheureusement que l’avenir lui donne raison et que ces terrains sont en friches alors que des jeunes agriculteurs formés, diplômés et fils d’agriculteurs de la zone avaient fait une demande d’attribution.
Alors que la Région et le Département investissent dans le développement agricole de La Réunion, notamment dans la filière lait qui actuellement ne couvre que 50% des besoins (consommation de 40 millions de litres pour une production de 21 millions de litres), la SAFER par son manque de discernement a fait perdre à la filière lait 300.000 litres de lait, sachant qu’une vache produit en moyenne 5.000 litres de lait par an et qu’il faut 1 hectare par vache laitière.
Comment peut-on demander aux planteurs et éleveurs de faire des efforts pour exploiter leur terre lorsqu’un organisme comme la SAFER se transforme en machine à mettre des terres en friches ?

Éric Soundrom


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