
C’était un 30 juin
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6 octobre 2011, par
Trois ans après l’effondrement de la banque américaine Lehman Brothers, Dexia, groupe bancaire octroyant des financements aux collectivités locales a annoncé son démantèlement. Les collectivités clientes devront revoir leurs comptes afin de s’assurer qu’aucun prêt toxique n’a été réalisé.
Le premier établissement européen pourrait être victime de la crise de la dette. Après avoir échappé à la faillite grâce à l’aide des pouvoirs publics, le gouvernement belge a annoncé mardi 4 octobre avoir approuvé la création d’une « bad bank » afin d’isoler les actifs financiers à risques de Dexia et de protéger ses autres activités. Cette décision acte le démantèlement en cours de la banque franco-belge.
Les gouvernements prêts à sauver
Issu de la fusion en 1996 du Crédit Communal de Belgique et du Crédit Local de France, le groupe présentait dès l’origine « un profil déséquilibré », a expliqué l’AFP. Aujourd’hui, pour redresser la barre et éviter la faillite, Dexia devra lever des capitaux auprès d’autres institutions financières et compter sur l’apport des fonds collectés auprès des épargnants Belges.
De son côté, le gouvernement français a souhaité, par la voix de François Baroin, une « solution rapide et efficace » pour la banque franco-belge qui gère 70 milliards d’euros prêtés aux collectivités locales françaises et 8 millions de clients particuliers et PME. La France et la Belgique se sont engagées, mardi 4 octobre, à prendre toutes les mesures nécessaires pour sauver Dexia. « On garantit le financement. Pour les modalités, il y a des instances, laissons le temps à ces instances délibératives de s’organiser (...) Tout ce que nous disons, c’est que les États répondront présents comme en 2008 », a déclaré François Baroin à l’AFP.
Gérant l’argent des communes et les finances, les pouvoirs locaux sont également actionnaires du Holding Communal, lui-même actionnaire de Dexia à hauteur de 14,1%. L’argent investi par les communes pourrait s’évaporer, et le Holding Communal faire faillite. « Tout ce qui concerne le passé, notamment des emprunts à très long terme qui ont été réalisés avec des autorités locales, va être garanti par les deux États », a ajouté en conférence de presse le ministre des Finances, Didier Reynders.
Risques de faillite pour les collectivités
Pour Jean Fernandez, maire de Saint-Cast-le-Guildo, dans les Côtes-d’Armor, « ce qui arrive aujourd’hui c’est la conséquence d’un manque de compétence : ils ont été capables de construire une machine atomique qui leur pète dans les mains ». Face à la crise de Dexia, les présidents de collectivités s’inquiètent, parmi eux, le président socialiste du conseil général de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone qui avait le premier a voté un budget en déséquilibre cette année.
« On est dans une période où les collectivités ont de plus en plus de mal à obtenir des crédits en raison des nouvelles contraintes bancaires posées par les accords de Bâle III, en raison du problème des liquidités bancaires, et maintenant avec les difficultés de Dexia », a-t-il déclaré. Ce dernier a ajouté que « cette situation peut affaiblir le financement de l’investissement local, qui représente 75% de l’investissement public en France ».
Après sa privatisation en 1987 de la Caisse d’aide à l’équipement de collectivités locales (CAECL), Dexia (ex-Crédit local de France) a vendu à de nombreux élus des emprunts toxiques pour leurs collectivités locales. À La Réunion, une dizaine de communes ont pris des emprunts toxiques sur le long terme, qu’il va être difficile de rembourser, en raison du gel des dotations de l’État et de la réduction de l’investissement public.
Le Parti communiste français a indiqué dans un communiqué que ce n’est « pas aux collectivités locales de payer l’addition » pour Dexia. En attendant un éclaircissement de la situation financière du groupe Dexia, les gouvernements français et belges ont assuré leurs soutiens financiers à travers un plan de sautage d’urgence, qui sera porté par les populations. De son côté, Dexia séparera les actifs dangereux de la banque et le portefeuille de prêts aux collectivités locales qui serait détenu par la Caisse des Dépôts et la Banque postale, mais en cas de faillite, les finances de certaines collectivités feront faillite, au détriment du contribuable.
Céline Tabou
Inquiétudes des salariés
Les syndicats tirent la sonnette d’alarme sur l’avenir des 35.185 salariés (39% en Belgique, 27% en Turquie, 6% en France). « Il y a quelques minutes, nous avons appris que Dexia serait carrément démantelée et que toutes les entités seraient à vendre. Lorsqu’il y a un démantèlement et que chaque entité est vendue séparément, en fonction du repreneur, les garanties d’emploi seront essentielles quant à la survie du travail des employés et des collaborateurs. Ce sera d’ailleurs une de nos revendications essentielles par rapport à ce qui se passe pour l’instant », a déclaré Fredy Goeffers, un des syndicats CGSLB de Dexia sur le site RTL.be.
Le conseil d’administration de Dexia a mandaté l’administrateur délégué Pierre Mariani pour « préparer, en concertation avec les États et les autorités de contrôle, les mesures nécessaires pour résoudre (ces) problèmes », a indiqué l’AFP. En effet, le démantèlement de la société et les perspectives d’avenir pour les salariés, les collectivités et les clients devraient être à l’ordre du jour des prochaines réunions. D’ici là, Jean-Michel Cappoen, responsable syndical belge, a annoncé à l’AFP que « l’ensemble du groupe Dexia serait à vendre », après une réunion de représentants de la direction et du personnel de la banque à Bruxelles.
« C’est la fin d’une route (...) Les salariés sont inquiets », a résumé Pascal Cardineaud, un représentant de la CFDT au comité d’entreprise européen de Dexia.
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