La CGPER et l’irrigation dans l’Ouest

Done delo po bann plantèr

28 décembre 2005

Hier, une délégation de la CGPER, menée par son président Jean-Yves Minatchy, rencontrait les services du Département en charge de l’agriculture. Elle souhaite un engagement dans le dossier de l’irrigation, engagement primordial pour la bonne vie de l’agriculture de La Réunion.

La vingtaine d’agriculteurs originaires de l’Ouest de l’île était venue sereine, mais ferme, pour que leur revendication soit entendue. L’eau reste un des problèmes à la bonne vie de leur activité et ils espèrent que ce dossier, incontournable pour leur développement, soit pris en compte de manière effective.
Aux termes de plus de deux heures de réunions, "le bilan est positif" pour Jean-Yves Minatchy, qui acte la bonne volonté du Conseil général, aujourd’hui en charge de l’agriculture, suite aux transferts des compétences. Il est vrai qu’il s’agissait de trouver des solutions pour l’irrigation des terres agricoles. Le comble, c’est que certains agriculteurs vivent à proximité d’un captage, ou voient la canalisation passée sur leur exploitation, sans pouvoir eux-mêmes bénéficier d’une irrigation de leur propriété. "L’eau passe sur le terrain d’un agriculteur pour alimenter l’Entre-Deux, sans que celui-ci bénéficie de cette eau", explique Jean-Yves Minatchy, qui appelle à la plus grande vigilance dans ce dossier.
Quand on sait que la priorité reste le basculement de l’eau et l’irrigation de l’ensemble du département - et cela a été répété par le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau - on peut se dire que le plus gros du travail reste à faire. Depuis plus d’un mois, les agriculteurs enregistrent une sécheresse préjudiciable pour leur production, cannière ou autres, et souhaitent que le processus d’irrigation s’accélère, pour toutes les micro-régions réunionnaises, et particulièrement dans l’Ouest et le Nord, où les projets tardent à être réalisés.

Premières réalisations en 2007

Le Département joue la carte de la transparence. Ses techniciens seront sur le terrain dès le premier trimestre 2006, pour constater les besoins des agriculteurs, et informer plus en amont les projets. Mais il faudra attendre encore 2007 pour apprécier les réalisations, après le nouveau DOCUP. L’antenne 2 des travaux, concernant la zone de Bellemène, du Bernica, du Guillaume et de Bois de Nèfles, ou encore l’antenne 8, pour la zone du Plate à Saint-Leu, seront pour ainsi dire les priorités dans le contrat d’engagement du Département.
Les agriculteurs, eux, désespèrent de pouvoir enfin développer leur agriculture. "Si on veut développer l’agriculture réunionnaise, il nous faut de l’eau. Le Département l’a bien compris. Maintenant, il reste les réalisations. Si vous voyez que les agriculteurs se mobilisent un 27 décembre, toujours aussi nombreux, c’est qu’il existe un malaise. Nous serons vigilants et très proches du dossier dans son évolution", déclarera-t-il. C’est dit, encore attendre.

Bbj


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