Du travail pour les entreprises réunionnaises !

9 avril 2010

Dans un contexte économique extrêmement difficile pour les entreprises du Bâtiment, la CAPEB-Réunion, constatant que de nombreux marchés sont actuellement attribués à des entreprises métropolitaines, a tenu mercredi 7 avril une conférence de presse dénonçant le comportement des certains « donneurs d’ordre qui, dans le contexte actuel, devrait permettre l’accessibilité des marchés aux entreprises réunionnaises qui sont aujourd’hui en train de mourir ».

Dans un contexte économique où il n’y plus de travail ; où le licenciement et le chômage partiel reste des solutions pour permettre à l’entreprise de survivre… (perte de plus de 6.000 emplois en 2009 dans le BTP) ; où les entreprises, faute de trésorerie, n’arrivent plus à faire face à leurs charges et recherchent des solutions auprès des organismes sociaux, fiscaux, et bancaires (Noveli, Lodeom, report de crédit), dans un contexte où même les solutions apportées par le Plan de relance ne suffisent pas ; les entreprises mettent les unes après les autres la clé sous la porte, la CAPEB constate que de nombreux marchés sont attribués à des entreprises métropolitaines (ou autres…).
La CAPEB reconnait que La Réunion faisant partie de l’Europe, de ce fait, nous sommes soumis à la législation européenne sur libre concurrence.
Cependant, elle attire l’attention sur la situation géographique de La Réunion, citant l’éloignement de l’île par rapport à la métropole qui est un obstacle important — 13.000 km nous sépare de la métropole —, auquel s’ajoute le prix du billet d’avion qui reste excessif.

Rendre les marchés accessibles aux entreprises réunionnaises

Par ailleurs, selon la CAPEB, il faut prendre en compte la taille et la nature des entreprises qu’elle représente car, en effet, un artisan ou une petite entreprise n’a vocation à délocaliser son activité, d’une part et, d’autre part, n’a pas la capacité administrative et financière pour aller travailler en métropole ou ailleurs.
La CAPEB demande aux donneurs d’ordre de veiller au respect des règles du code des marchés publics, mais aussi de faire en sorte que ces marchés qui sont rares actuellement soient accessibles à aux entreprises réunionnaises.
La CAPEB-Réunion a encouragé et encourage encore les artisans à se former pour devenir de plus en plus performants. Elle estime qu’aujourd’hui, le travail effectué par les entreprises réunionnaises est de très grande qualité.
LA CAPEB se bat pour que les donneurs d’ordre systématisent l’allotissement, afin que les marchés soient accessibles aux plus grand nombre et notamment aux petites entreprises et aux artisans.

Donner aux petites entreprises et aux artisans du Bâtiment les moyens de lutter contre la concurrence

Elle demande qu’une réelle publicité des appels d’offres soit réalisée de manière à ce que l’information soit accessible à tous et une plus grande transparence dans les commissions d’appels d’offre. En effet, la CAPEB estime que les conditions d’attributions des offres et les raisons pour lesquelles certaines entreprises sont écartées sont encore obscures dans de nombreux cas.
Dans le contexte économique dégradé que connaissent les entreprises réunionnaises, la CAPEB estime qu’il est normal, pour sauver l’économie locale, donc les entreprises locales, et les familles réunionnaises qui en dépendent, de faire vivre ces petites entreprises qui représentent un maillon important du tissu économique réunionnais.
Les entreprises de moins de 10 salariés, ce sont en 2009 : 8.133 salariés pour 2.490 entreprises.
Elle appelle à faciliter l’accès aux marchés réunionnais, aux entreprises réunionnaises à leur donner les moyens d’être compétitives.

Luttes pour l’emploi

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus