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Les Comores misent sur les énergies renouvelables
26 décembre 2017, par
Le soleil, l’eau, les déchets et même le volcan… Les Comores, soutenues par la Commission de l’océan Indien, veulent réduire leur dépendance énergétique au diesel. Le pays favorise notamment les projets de production d’électricité photovoltaïque.
Un groupe électrogène pour produire de l’électricité lorsque la Ma-Mwe, l’EDF des Comores, procédait à des délestages ; et des bougies lorsque l’installation thermique se montrait elle-même défaillante. L’hôpital de Mitsamiouli, à une quarantaine de kilomètres au Nord de Moroni, la capitale de l’archipel, devait faire avec les bouts de chandelle pour soigner les patients de ses 87 lits. Non sans conséquence. « On a perdu des bébés qui avaient besoin de respirateur et de réanimation, inutilisables sans électricité », déplore Laïla Himidi, la chef du service de maternité.
Le drame ne peut être oublié, mais il relève aujourd’hui du passé. L’établissement s’est doté il y a six mois de 72 panneaux photovoltaïques et de 24 batteries solaires, grâce à l’aide de l’Agence française pour le développement. « Depuis, ça marche très bien, de jour comme de nuit », se félicite Bacar Azadinou. Le visage du directeur de l’hôpital s’éclaire encore lorsqu’il évoque les économies réalisées : plus besoin de dépenser 80 euros de diesel par jour pour le groupe électrogène. Mais la machine doit encore alimenter les équipements de radiologie et de stérilisation, trop gros consommateurs pour la petite centrale solaire posée sur les toits des bâtiments longilignes. Autre ombre au tableau : l’arrivée du photovoltaïque a conduit le personnel à prendre « des mesures draconiennes ». Les familles des patients ne peuvent pas profiter de l’électricité de l’hôpital pour repasser discrètement leur linge. Les fers feraient sauter l’installation…
Cela étant, en ville aussi, le solaire a pointé ses rayons. Cette fois grâce à la diaspora comorienne de France. Une vingtaine de poteaux surmontés d’un petit panneau solaire ont été plantés sur la rue animée qui borde une longue plage de sable fin.
Les habitants de cette ville autrefois touristique retrouvent le sourire. Pour Rasmata Soudjaly, élégante dans son boubou rose, « le quartier a gagné en sécurité, les gens peuvent sortir et vendre des brochettes la nuit ».
En face, dans l’école primaire, désormais couverte de cellules photovoltaïques, les enfants se lèvent d’un seul élan lorsque le journaliste entre dans la classe. Appliqués à recopier une leçon inscrite sur le tableau, ils disposent désormais de la lumière dans la salle. « On utilise même une télévision et un vidéoprojecteur pour les cours », s’enthousiasme Ali Mchinda, le directeur.
Ces projets, qui fleurissent un peu partout sur les trois îles des Comores, confortent le gouvernement, dans sa volonté de développer les énergies renouvelables. « Elles ne représentent aujourd’hui que 1% de la production électrique du pays, reconnaît Farida Ahmed Karim, la jeune directrice des énergies renouvelables du gouvernement. Mais on espère parvenir à 55% en 2030 ». Les Comores fondent de grands espoirs sur la géothermie et le volcan Karthala qui domine l’île principale. En attendant, les efforts se portent sur le biogaz, l’hydro-électricité et le solaire pour tenter de réduire la dépendance aux coûteuses énergies fossiles.
C’est le cas d’Ouzioini, niché au sud de la Grande-Comore. Les notables du village, kofias jaunes brodés de fil blanc sur la tête, en boubou resplendissant, sont fiers de montrer la nouvelle école.
Le préau est entièrement recouvert de panneaux solaires, dont le financement a été assuré par le Rotary et l’Ioid, une association de Comoriens de La Réunion. La Banque mondiale a, elle, permis d’acheter une dizaine d’ordinateurs dont se servent les 300 élèves, mais aussi des étudiants, le soir venu.
À quelques centaines de mètres, le centre de santé du district fait, lui, grise mine. La micro-centrale solaire, installée en 2008, est en rade. Les batteries ne fonctionnent plus que trois à quatre heures par jour. Comble de malheur, le transformateur de la Ma-Mwé qui alimente le quartier est également hors service, tout comme le groupe électrogène de l’hôpital ! « Nous sommes dans l’obscurité totale, se désole Mohamed Youssouf Abdulwahabi, le médecin chef. Les patients ne sont pas à l’aise, les soins ne sont pas bien faits, les produits pharmaceutiques et de laboratoire ne sont pas bien conservés, ce n’est pas honorable ».
Mais la situation devrait s’améliorer. La centrale thermique de la Ma-Mwé a été renforcée et doit s’équiper l’an prochain d’une unité de production au fuel lourd, moins cher que le diesel. Une électricité plus régulière… à défaut d’être verte. « On doit faire face aux urgences du quotidien, justifie Farida Ahmed Karim. On n’oublie pas pour autant les énergies renouvelables, plus propres et moins chères ». Le gouvernement comorien prévoit d’ailleurs des aides pour les particuliers, afin de les inciter à s’équiper en panneaux solaires. Et pour la première fois, il installe deux centrales photovoltaïques à Mohéli, la plus petite île de l’archipel, où viennent pondre des milliers de tortues marines. Le soleil permettra de fournir de l’électricité à six villages qui en étaient jusque-là totalement privés.
2R2D Réseau des Reporters en Développement Durable Océan Indien
Nazir Abderemane Daoud
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