
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Réunion du Collectif des Commerces Dionysiens
31 janvier 2007
Une quatrième association de commerçants voit le jour à Saint-Denis. Son objectif : redynamiser le centre-ville. Mais que propose-t-elle de plus que les autres ? Pour le savoir, une cinquantaine de commerçants a répondu à l’invitation du CCD (Collectif des Commerces Dionysiens) lundi soir à la salle polyvalente du chef-lieu. Priorité à l’animation ? Les avis sont partagés.
Le plan d’action du CCD pour 2007, centré sur l’animation et la communication, s’il révèle une volonté d’agir et de le faire savoir, n’a pas convaincu l’assemblée qui déplorait que les questions de fonds relatives à la politique d’aménagement de la ville ne soient pas abordées. Un clown fanfaronnant suffira-t-il à régler le problème de stationnement ?
« Se fédérer, se comprendre »
Les centres commerciaux implantés en périphérie de Saint-Denis portent depuis plusieurs années atteintes à l’activité des commerçants de la ville. Nombre de services y sont concentrés, sans difficulté de stationnement et risque de contravention pour la clientèle réunionnaise, atteinte elle aussi par le syndrome de la surconsommation. La municipalité prend acte, mais réagit peu (construction du parking du Grand-Marché) ou pas. En 2003, l’ACOD (Association des COmmerçants Dionysiens), présidée par Amine Alibhaye, reprochait déjà à la municipalité de ne pas mettre en oeuvre les préconisations inscrites au PLU (Plan Local d’Urbanisation). Il faut concéder aussi, et ce n’est un secret pour personne, que les commerçants du chef-lieu ont encore des efforts à faire pour satisfaire au minima la clientèle, en proposant une souplesse dans les horaires d’ouverture et un accueil convivial par exemple.
« Le centre-ville stagne, s’endort un peu. Il y a du renouveau mais aucune organisation pour faire bouger tout ça », argumente Hanif Ingar (groupe Mado), jeune président du CCD venu défendre la cause de l’association et prôner le rassemblement. « Le premier effort que l’on doit fournir est de proposer des horaires continus et jusqu’à 19 heures. » Certes, la rentabilité ne sera pas immédiate mais à long terme, cette politique volontariste portera ses fruits. Du moins le CCD y croit, à condition que l’effort soit commun.
Impulser un nouvel élan, sans bousculer, ni risquer de vexer les sensibilités : le CCD doit faire preuve de tact et de pédagogie pour convaincre. Mais son président n’en manque pas. Après un bref exposé des « opérations concluantes » engagées en 2006 par les premiers adhérents - une cinquantaine à ce jour -, Hanif Ingar soutient : « On voudrait continuer avec vous. Si nous sommes là aujourd’hui, c’est pour se fédérer, se comprendre et relayer le message. »
Saint-Denis : « un lieu d’expériences commerciales »
Si sur le fond - à savoir la nécessité d’agir pour la survie du commerce en centre-ville -, grosses enseignes, franchises ou petits magasins s’entendent, la forme ne fait pas l’unanimité. Le CCD voit Saint-Denis comme « un lieu d’expériences commerciales » toute l’année avec la création de deux rendez-vous en avril et novembre pour « doper les affaires », en plus des périodes commerciales phares du calendrier (St Valentin, Fêtes des pères et des mères, dimanche des soldes et Noël). Il voit des animations festives, des jeux, à la limite des cotillons, et redemande du petit train toute l’année et tout ça pour la somme rondelette de 417.000 euros, dont 300.000 financés par la municipalité, 80.000 par un sponsor X (dont la réponse est encore attendue) et 27.000 à la charge des commerçants sachant que 10.000 sont déjà assurés par les membres fondateurs de l’association.
Le CCD qui se veut l’interlocuteur privilégié des institutions, à même de faire entendre les doléances des commerçants, se trouvent néanmoins confrontés aux réticences de ses homologues qui, au delà de l’importance du budget à mobiliser, estiment que les questions de l’éclairage, de la circulation en centre-ville, du stationnement ou encore du « harcèlement aux PV » (voir « réactions des commerçants ») sont étrangement occultées du débat. Ce sont pourtant là les préoccupations de la clientèle comme des commerçants dans leur majorité.
Que faut-il voir derrière tout ça ?
« On se doit nous-mêmes de nous prendre en main », défend encore Hanif Ingar. Belle énergie, mais cela suffira-t-il à offrir de l’éclairage aux rues les plus sombres du centre-ville ? Et si l’invitation est louable, il faut néanmoins la nuancer tenant compte du fait, rappelons-le, que le CDD est issue de l’initiative de la commission commerce du MEDEF, dont le président n’est autre que Jean-Michel Baudin (Chevillard), également vice-président de l’association, et que Jean-François Caillé, président du MEDEF, et du groupe éponyme, est un fervent défenseur du Pole Océan. Le CCD n’est pas seul, mais au contraire bien entouré car soutenu par Ibrahim Patel, président de la commission commerce de la Chambre de Commerce, présent lundi soir à la réunion du CCD dont il a personnellement plaidé la cause, ainsi que Mamode Mogalia, également membre de l’instance comme du conseil d’administration de la Sodiparc (prestataire privé en charge des parcmètres du centre-ville qui font tant débat). Que faut-il voir derrière tout ça ? De bonnes relations dans l’intérêt du centre-ville. Ou peut-être l’assurance d’une place réservée dans le futur Pole Océan aux enseignes volontaristes ? A moins que des bulletins se positionnent en faveur du candidat Victoria ? Pures conjectures...
« Un collectif ne représente rien »
Mais certains petits commerçants (au sens noble du terme), y pensent. « On n’avait pas d’autre choix que de se constituer en association car nos interlocuteurs nous on dit qu’un collectif ne représente rien, défend à son tour Jean-Michel Baudin. On avait dit qu’on ne le ferait pas, mais on est obligé de le faire. La Chambre de Commerce et Sodiparc ont bien voulu nous écouter. Et c’est vrai que l’on nous écoute plus aujourd’hui qu’au lendemain d’une élection. Notre association se veut le relais des commerçants auprès des instances : on verra après quels efforts consentiront la municipalité et la Sodiparc. »
L’association compte au delà sur les collectivités. Comme si ces dernières en période difficile de décentralisation pouvaient être sur tous les fronts. Alors même si pour « bâtir ensemble », slogan du BTP repris par le président de la CCD, il faut adhérer à l’association moyennant 200 euros par an et quelques contributions financières ponctuelles en sus, gardons au final la bonne nouvelle annoncée comme une cerise sur le gâteau par Mamode Mogalia : le lancement d’un appel à candidature pour le recrutement d’un “Town Manager”. Cet agent au service des initiatives de l’association, proposera une aide méthodologique pour simplifier les rapports avec la municipalité et être à l’écoute des doléances de la clientèle. « Un agent apolitique au service de la Chambre de commerce. » La précision s’imposait-elle ?
Stéphanie Longeras
Et pourquoi pas ouvrir tous les dimanches ?
La représentante du Syndicat d’Importation du Commerce de La Réunion était présente à l’invitation du CCD lundi soir. Son intervention spontanée fut très brève mais des plus éloquentes. Pourquoi ne pas plaider auprès du préfet pour que l’arrêté de 1966 qui autorise l’ouverture dominicale des commerces de détail, non alimentaire le dimanche soit étendu aux commerçants du centre-ville ? Grâce à cette « souplesse », on pourrait ainsi « travailler le dimanche jusqu’à midi. »
Voilà une suggestion dans l’air du temps. Alors qu’en métropole, le débat est mis sur la sellette et qu’au prétexte de vouloir faire de la rentabilité à tout prix, on va bientôt supprimer les congés annuels des salariés, l’idée fait boule de neige sous les tropiques. Il suffit pour exemple de se référer à France Télécom qui en toute illégalité fait travailler ses salariés le dimanche dans ses boutiques implantées dans les centres commerciaux mettant en avant le fameux arrêté en question. Et rappelons encore que selon l’article L221-5 du Code du travail, le repos hebdomadaire doit être donné le dimanche. Ira-t-on jusqu’à entretenir l’addiction consommatrice dans ses extrémités au détriment de la vie des familles et des salariés eux-mêmes ?
Réactions des commerçants
« Ce que vous proposez ne nous convient pas »
Le directeur de l’enseigne sons et musique Fotélec, implanté en fond de cour dans la rue Pasteur, la rue des oubliés, au vu des diverses réactions qui se recoupent, n’a pas trouvé de réponses à ses préoccupations. Ce dernier affirme qu’au-delà des animations, c’est avant tout une politique de fond qui s’attache à un bon éclairage de la ville, à une meilleure signalisation des enseignes qu’il faut envisager. Oui pour payer une surface de publicité dans tel ou tel catalogue, mais certainement pas un petit train ou autres attractions qui ne passera même pas devant sa boutique.
« Il ne faut pas oublier les autres rues »
Barbara Picard, directrice de la société France Loisirs, également implantée dans la rue Pasteur rappelle que pour Noël, toute la ville n’a pas eu la chance de bénéficier des lumières et décorations. « Toutes les animations se font essentiellement dans le carré piéton. Le centre-ville de Saint-Denis ne se limite pas aux rues Juliette Dodu et Jean Chatel. »
« Le harcèlement aux PV »
Le directeur de Saint-Algues rappelle que l’ouverture jusqu’à 19 heures est déjà monnaie courante dans sa profession, la coiffure et d’affirmer que les clients sont présents au rendez-vous. Selon lui, « les rues ont été refaites, mais l’on manque toujours de stationnement et tous dénoncent le harcèlement aux PV. » Selon une étude IPSOS réalisée sur le centre-ville, « ce qui fait fuir le client, c’est la difficulté à trouver une place. Le vrai combat est d’obtenir plus de places de stationnement et pas la gratuité qui serait anti-productive. » C’est une priorité pour cet interlocuteur qui estime que « après, l’animation, cela dépend de la volonté des commerçants d’y participer. » Et puis, le ti-train, ce n’est pas « un peu démodé » ?
« Cette association ne serait pas en train de faire de la politique ? »
« Cela fait des années et des années que l’on est convié à ce type de réunion », interviendra un autre commerçant de la rue Félix Guyon. Les problèmes ne datent pas d’aujourd’hui. » « En tant que commerçant, je suis là pour faire du chiffre d’affaires et de la rentabilité et le client pour faire des affaires. Mais ce sont les contractuels qui font des affaires. » Commerçant depuis 20 ans, il estimait hier qu’on lui proposait encore « du Blablabla... » Et puis, exprimant tout haut ce que certains, approuvant d’un hochement de tête, pensent tout bas : « A deux mois des élections, je me demande si cette association ne serait pas en train de faire de la politique ? » Peut-être alors qu’« on nous invite pour trouver une légitimité ? » Quoiqu’il en soit, « si vous n’avez pas de sous, vous ne ferez rien ! » Et puis disons-le encore, « on nous demande notre avis pour mettre des parcmètres car on nous dit que le roulement va favoriser la demande, mais on ne nous demande pas notre avis pour en augmenter le tarif tout en réduisant la durée de stationnement... » Allez comprendre.
S. L.
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