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URCOOPA et Unima-Aqualma s’installent au Port
21 février 2005
Les travaux en cours dans la ZAC 2000 au Port, annoncent l’implantation d’ici quelques mois d’une usine de production agroalimentaire de type “pilote”. Spécialisée dans l’alimentation aquacole, l’unité d’aliment crevette qui doit démarrer son activité en septembre prochain a recherché des économies d’échelle et s’est tournée vers l’export, dans un projet de codéveloppement aquacole entre l’URCOOPA et le leader malgache en produits de la mer.
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L’URCOOPA (Union des coopératives agricoles) est connue à La Réunion pour son accompagnement des filières d’élevage. Depuis quelques années, après avoir contribué à la consolidation de la filière volaille, l’URCOOPA recherche des débouchés aux filières agroalimentaires, en amont et en aval de l’activité agricole.
La crise de l’alimentation animale, révélée dans les années 90 par l’épidémie d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), a interdit en novembre 2000 les farines de poisson dans une usine fabriquant des aliments pour bovins (et vice versa, dès 96, les farines animales d’origine terrestre étaient interdites dans les aliments pour l’aquaculture).
L’Urcoopa a donc dû cloisonner ses activités et imaginer d’autres filières de développement, au moment où s’est développée l’aquaculture à La Réunion et dans les pays voisins.
C’est le point de départ d’un projet de codéveloppement aquacole auquel sont associés des entrepreneurs malgaches, à la fois dans la construction de l’usine du Port (Nutrima) -où la société malgache Unima entre pour un quart dans le capital- et dans l’exploitation d’immenses bassins d’aquaculture, creusés dans les méandres d’un fleuve, à son embouchure, au nord-ouest de Madagascar, en pays sakalava (voir encadré) .
Le projet de l’usine du Port est de préparer un aliment d’une technologie poussée pour des élevages de crevettes respectant un cahier des charges que les promoteurs veulent inscrire dans une logique de développement durable. "La filière d’excellence développée par Unima et les fermes aquacoles de l’Ouest est ce qui a convaincu l’URCOOPA", explique Philippe Ruelle, directeur général de l’Urcoopa. Il ajoute que le projet est inscrit depuis août 2002 dans une démarche de qualité “label rouge” qui a donné lieu en septembre dernier à un audit définitif (dont le résultat est encore attendu).
Unima, qui auparavant sous-traitait en Europe la production d’aliments à base de poisson, va produire avec l’URCOOPA environ 1.000 tonnes d’aliments pour l’aquaculture locale, 1.500 tonnes d’aliments spéciaux (pour porcelets) et le reste, jusqu’à 10.000 tonnes la première année puis 15.000 tonnes par an, est destiné aux élevages de crevette de l’embouchure du fleuve Betsiboka.
Le produit qui sera fabriqué au Port est d’une technologie très poussée : une mouture très fine, très deshydratée (à 6%), faite à partir de farine de soja importée d’Inde et de farine de poisson du nord de l’Europe : des produits recherchés pour être “non OGM”, assure le directeur de l’URCOOPA.
Une grande partie de l’activité est donc destinée à l’exportation et le dossier Nutrima a été examiné le 2 février dernier par le Comité local de suivi des fonds européens, qui a confirmé son éligibilité aux aides de l’Union européenne pour sa partie équipement (voir encadré) . Une demande de défiscalisation est à l’instruction.
Le volet “export” est ce qui peut porter la réussite du projet, pour une production d’aliment dont le coût final dépend à 85% du fret et de la matière première. Une aide de la Région (du dispositif S.L.A.E) vient porter 80% du coût du fret, ainsi que la mise à FOB (free on board , le transfert du quai au bateau), dans les limites du genre.
Selon les promoteurs, c’est ce qui rend le projet compétitif par rapport aux élevages d’Asie, dont les normes de production ne permettent pas d’atteindre un même niveau de qualité. "Si un accord interrégional intervenait au niveau du COMESA (organisation d’un marché communautaire des pays de l’Afrique orientale et australe -NDLR) pour limiter entre les pays membres les taxes frappant les produits d’importation, cela donnerait une chance supplémentaire aux productions réunionnaises de pénétrer les marchés de la zone", explique le directeur de l’URCOOPA. Les échanges se font bien dans l’autre sens, mais jusqu’à présent les producteurs réunionnais se heurtent à des droits d’entrée prohibitifs, vers Mayotte et vers Maurice notamment.
En produisant au Port de quoi remplir 500 à 700 conteneurs entre La Réunion et Madagascar, Nutrima a aussi en vue un repositionement du port de notre île, comme pivot des échanges inter-régionaux.
C’est peut-être très optimiste et sans doute faudra-t-il plus d’un projet export pour faire le printemps de l’industrie réunionnaise, mais l’ambition affichée - outre la vingtaine d’emplois qu’elle va créer au Port (douze en 2005, les autres à terme) - ouvre une voie sur laquelle d’autres entreprises pourraient bien s’engager à leur tour.
P. David
Une autre manière de codéveloppement
Le côté “pilote” de cette nouvelle aventure de l’URCOOPA tient à la nature des relations tissées avec les investisseurs et producteurs malgaches d’une part et dans le débouché “export” pour La Réunion d’autre part (voir encadré) .
Les Malgaches ont de gros problèmes avec leurs élevages (porc, volaille) et des tentatives de coopération ont butté dans un passé récent sur plusieurs sortes de difficultés. Les aides du gouvernement malgache à la Maison du petit élevage ont été anéanties par la peste porcine et les tentatives de coopération dans la filière volaille ont échoué parce que les Réunionnais ont pensé qu’ils pouvaient construire un projet sur le seul transfert de technologie. "En fait, il aurait fallu accompagner les petits éleveurs comme on l’a fait ici pour consolider la filière volaille", admet aujourd’hui le directeur de l’Urcoopa.
Fort de ces expériences malheureuses ou contrariées, le projet d’aliment pour crevette s’est donné pour objectif de concurrencer par la qualité les élevages asiatiques, en s’appuyant sur 600 familles de petits producteurs malgaches et sur des options de développement durable.
P. D.
Aqualma-Unima
Développement durable et label de qualité
Au confluent du fleuve Betsiboka et du fleuve Ikopa - le même qui, en amont, traverse Antananarivo -, en se rapprochant de l’embouchure, les eaux paressent en de larges méandres où la frontière entre la terre et l’eau se joue des reflets de l’une dans l’autre.
Aqualma, filiale de Unima gérant les bassins aquacoles, est la société d’élevage de crevettes installée dans les boucles du fleuve. Le large canal (voir la photo) prend son eau dans le fleuve et les bassins qu’il irrigue ont été creusés sur 700 à 800 hectares pris sur la mangrove. Dans ce secteur, six cents familles vivent de l’élevage et des activités liés aux bassins.
L’eau des bassins est renouvelée à 20% chaque jour et la densité de population des crevettes, dans les bassins, n’excède pas 15 unités au mètre carré selon le cahier des charges. Avec la qualité de l’alimentation, celle des conditions de croissance des crustacés est essentielle au projet : surtout pas de stress ! Les crevettes sont pêchées, hors période de mue, par “vidange” des bassins et maintenues vivantes jusqu’à l’abattage par immersion dans de l’eau glacée. Elles sont exportées sous l’appellation crevettes entières crues surgelées (dans les dix heures suivant l’abattage) ou cuites réfrigérées.
Ces produits ont fait l’objet depuis août 2002 d’une demande de “label rouge” toujours en cours d’instruction. S’il leur est accordé, ce label de qualité viendrait couronner pour la première fois un produit de la mer et pour la première fois élevé hors d’Europe. Un précédent qui, là encore, pourrait ouvrir la voie à d’autres, dans l’industrie agroalimentaire coproduite dans l’océan Indien.
Fonds européens
Le projet Nutrima a été déclaré éligible aux fonds européens tant pour le soutien à la construction des bâtiments que pour leur équipement. La dernière validation en date, début février, portait sur ce second volet, avec un accord donné pour une aide de 1,5 million d’euros (60% FEDER, 40% Région). Le même partage était intervenu entre FEDER et Conseil général pour une aide portant sur 80% du coût des bâtiments.
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