
C’était un 30 juin
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Schéma de développement commercial de La Réunion
11 décembre 2007, par
La Chambre de Commerce et d’Industrie a présenté hier le Schéma de développement commercial accueilli favorablement par toutes les intercommunalités de l’île, approuvé par la CCIR et validé par la Préfecture. C’est un document de référence. L’objectif de la CCIR est de rendre le SDC opposable, au même titre que les documents d’urbanisme, afin que ce document puisse être pleinement un outil de promotion de l’intérêt général dans la perspective de la concrétisation du plan Réunion 2030 porté par les acteurs économiques.
« Utiliser le commerce comme un élément structurant », c’est un des objectifs visés par le Schéma de développement commercial présenté hier à la presse par la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion (CCIR), représentée par son Président Eric Magamootoo, par Mohammad Mogalia, Vice-président de la Commission commerce de la CCI, Patrick Chatelet, Directeur Entreprises Aménagement et Territoires et Eric Saint-Blancard de l’OEDL.
Ce document de référence a été adopté par toutes les intercommunalités de La Réunion, approuvé à l’unanimité des membres de l’Office départemental de l’Equipement Commercial et validé par la Préfecture. Il marque une étape importante pour l’aménagement du territoire. Pour Eric Magamootoo, il est important de situer le SDC dans la perspective de « la vision Réunion 2030 ». Cela signifie « moins de déplacement, accorder une plus grande importance aux commerces de proximité, une priorité à la production locale », à l’emploi local et à la densification des villes et des bourgs. Autrement dit, « un aménagement qui optimise l’ensemble des réseaux », poursuit le Président de la CCIR.
Portrait d’un secteur économique
Dans le détail, le SDC s’appuie sur une étude de la structure de l’offre commerciale des établissements de plus de 300 mètres carrés. Il constate une répartition homogène des commerces alimentaires, et une inégalité de l’offre dans le non-alimentaire. Le Nord et le Sud sont davantage pourvus de cet équipement.
Autre constat : la répartition des enseignes. Score et Jumbo Score arrivent en tête avec 30%, suivis notamment par Champion et Hyperchampion avec 17%, le réseau U (13%), Casino, Leader Price et Carrefour (7% chacun).
Les Réunionnais dépensent deux milliards d’euros dans ces superettes, super et hypermarchés. 54% des dépenses concernent l’alimentaire tandis que 65% des sommes dépensées le sont dans les grandes et moyennes surfaces, contre 27% dans les commerces de proximité.
Le SDC s’attache également à évaluer le potentiel de surfaces nécessaires pour répondre à la demande en 2010. Ce qui veut dire que ce potentiel n’intègre pas les équipements autorisés mais qui ne sont pas encore sortis de terre. C’est le cas par exemple du Pôle Océan à Saint-Denis.
Sur les 45.000 mètres carrés évalués par une étude précédente en 2004, 35.500 sont déjà consommés. Pour les trois ans à venir, il reste donc moins de 10.000 mètres carrés
« Le temps de la responsabilité »
Par ailleurs, cette croissance a amplifié le déséquilibre entre l’offre disponible en périphérie et celle en centre-ville, au détriment de cette dernière.
À partir de ces chiffres, le SDC constate que si l’alimentaire peut maintenir le rythme de croissance qu’il a connu au cours de ces trois dernières années, ce n’est pas le cas pour le non-alimentaire. En effet, le potentiel évalué pour six ans en 2004 a été quasiment consommé depuis.
Tout cela explique une des orientations stratégiques du SDC (voir encadré) : « Accorder la plus grande attention aux éventuelles futures demandes d’implantation commerciale dans le secteur non alimentaire et freiner le développement des grands centres commerciaux de périphérie ».
Arrêté en juin 2007, ayant reçu l’avis favorable des communautés d’agglomération, validé par la Préfecture et approuvé le 12 octobre, le premier SDC de La Réunion est une première étape vers la prise en compte du commerce comme élément structurant de l’aménagement du territoire.
La Chambre de commerce et d’industrie souhaite que ce document devienne opposable, au même titre que le SAR, les SCOT ou les PLU. Car aujourd’hui, les élus locaux disposent des compétences pour décider de l’implantation des grandes surfaces commerciales, indique la CCIR, « le temps de la responsabilité est arrivé, ce sont nos élus qui ont tout en main ». Rendre le SDC opposable, parce que notamment il est approuvé par les élus locaux par l’intermédiaire de l’intercommunalité, participe à la responsabilisation de tous sur la nécessité de prendre en compte l’intérêt général dans chaque décision, conclut Eric Magamootoo.
Manuel Marchal
Les grands parkings et la question du foncier
Changer les comportements
Le prochain SDC intègrera dans ces données l’emprise foncière totale des commerces. Car un supermarché situé en périphérie de ville, ce sont des surfaces de vente, mais aussi de stocks et de grands parkings.
Ce type de construction est sans doute adapté à des pays où le foncier n’est pas une contrainte. Mais à La Réunion, la rareté du foncier va « nous obliger à changer nos comportements », souligne Eric Magamootoo.
Une des conditions qui pourrait être imposée aux promoteurs de grandes surfaces en périphérie serait la construction de parkings en hauteur ou en sous-sol.
Cela « permettrait de rééquilibrer l’offre commerciale entre périphérie et centre-ville car cela renchérirait le coût de la construction des grandes surfaces situées en dehors des villes », note Patrick Chatelet. Car du fait d’un foncier plus cher en ville, les promoteurs sont obligés de construire en hauteur, alors que loin du centre, le prix moins élevé du foncier conduit à des comportements peu économes.
« Le foncier est rare, et La Réunion devra consacrer toutes ses énergies sur cette question », déclare Eric Magamootoo, « nous sommes en plein dans la démarche de développement durable ».
Perspectives de l’aménagement commercial
L’intérêt général avant les critères économiques
Dès l’année prochaine, le SDC sera réactualisé en fonction de l’adoption prévisible au cours du premier trimestre 2008 de deux nouveaux textes législatifs. Tout d’abord, la loi sur l’urbanisme commercial qui sera révisée en mars ou avril. Elle vise à transposer une réglementation européenne où « tout va être dicté par les grands principes d’aménagement et de développement durable », précise Eric Magamootoo.
Ensuite, un projet de loi relatif à l’ouverture des commerces le dimanche sera débattu à la même époque à l’Assemblée nationale. Selon le président de la CCIR, elle ira probablement dans le sens des orientations définies par Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle, à savoir « donner aux maires la possibilité d’accorder l’ouverture le dimanche des commerces de moins de 300 mètres carrés sous réserve de l’accord des salariés ».
Pour sa part, Eric Magamootoo est pour la fermeture des grandes surfaces le dimanche et pour l’ouverture dominicale des commerces de proximité.
Ce prochain schéma prendra en compte en priorité les critères d’intérêt général alors que celui qui vient d’être approuvé se base avant tout sur des critères économiques.
C’est une nouvelle étape qui s’ouvre, pour aller vers l’intégration du commerce dans l’aménagement du territoire.
Un premier Schéma de développement commercial pour La Réunion
Freiner le développement des grands centres commerciaux périphériques
Voici les quatre orientations stratégiques du SDC présentées hier à la presse.
1. Initier le plus rapidement possible une nouvelle réflexion plus qualitative et centrée sur des objectifs d’intérêt général, dans le cadre de la réforme de l’urbanisme commercial. Celle-ci prévoit en effet la mise aux points de nouveaux SDC, inscrits dans la chaîne des documents de programmation spatiale (PLU, SCOT, etc...) et opposables aux tiers.
2. Poursuivre le rythme de développement observé ces trois dernières années en répartissant le potentiel restant dans le domaine alimentaire de manière équitable sur chaque territoire afin de préserver l’équilibre existant. Comme on l’observe depuis quelques années en métropole, ce développement devra se faire prioritairement en centre ville ou dans les pôles secondaires sur des formats moyens.
3. Accorder la plus grande attention aux éventuelles futures demandes d’implantation commerciale dans le secteur non alimentaire et freiner le développement des grands centres commerciaux de périphérie, et ce jusqu’aux conclusions du futur SDC nouvelle version.
4. Consacrer l’essentiel du potentiel au développement de l’appareil commercial de centre ville et de centre bourg pour accompagner les efforts produits et que l’on doit intensifier en matière :
- d’accessibilité, de stationnement et de confort urbain de la part des acteurs publics,
- d’amélioration de l’offre commerciale dans le sens d’une meilleure adéquation avec les attentes des consommateurs pour les acteurs économiques privés.
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