Vers une taxation des plus riches ?

Finances publiques : « ceux qui peuvent plus doivent contribuer davantage »

4 juillet

Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes a assuré que “ceux qui peuvent plus doivent contribuer davantage”, car “nos finances publiques ne cessent de se dégrader”,

Pierre Moscovici a déclaré, après la publication du rapport de la Cour des comptes, que “nos finances publiques ne cessent de se dégrader”. Sur France 2, le Premier président de la juridiction financière, a indiqué que “en 2023-2024, il ne s’est rien passé et pourtant l’effort global pour atteindre les 3% [de déficit public] a été multiplié par deux, c’était 50 milliards d’euros, maintenant c’est plus de 100 milliards”.

Pour expliquer cette évolution, il a mit en avant les “40 milliards de recettes d’impôts” qui ne sont pas rentrés dans les caisses de l’État, assurant que cela aggrave le déficit. A cela s’ajoute, “la dépense continue d’augmenter”. “Nous avons une dépense publique qui représente 56,5% du PIB, 57% l’an prochain, il s’agit du taux le plus élevé en Europe, ce sont 8 points supérieurs par rapport à nos voisins”, a indiqué Pierre Moscovici.

L’ancien ministre de l’Économie “attend les arbitrages du premier ministre avec des économies significatives pour plusieurs années et des réductions de dépenses structurelles”. Il a déploré l’absence d’une “réforme intelligente et profonde”. S’il n’a pas “de solutions magiques”, il a assuré que l’”effort doit être partagé par tous” et que “ceux qui peuvent plus doivent contribuer davantage”.

Ce qui a augmenté ces dernières années, ce sont les dépenses des collectivités locales et des administrations sociales, alors que la dépense de l’État a été maîtrisée”, a expliqué Pierre Moscovici. Selon lui, il y aura aussi “naturellement un débat fiscal” dans les semaines à venir car “dans une démocratie, l’impôt n’est jamais un tabou”.

Ce dernier met en garde le gouvernement car “si notre dette continue d’augmenter, nous allons subir une hausse des taux d’intérêt qui sont déjà plus hauts que ceux de l’Allemagne, du Portugal et de la Grèce”. En plus des difficultés à emprunter de l’argent, des “problèmes de crédibilité et de soutenabilité” de l’économie française vont apparaitre.


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