
Une nouvelle prison au Port : une hérésie !
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Une étape décisive de la privatisation
2 septembre 2004
Huit ans après sa transformation en société anonyme par le gouvernement RPR-UDF, sept ans après l’ouverture de capital par un gouvernement à majorité socialiste, huit mois après l’adoption par un Parlement dominé par l’UMP et l’UDF d’une loi qui autorise l’État à devenir actionnaire minoritaire de l’entreprise publique, le gouvernement est passé à l’acte : la majorité de France Télécom n’est plus contrôlée par l’État. Et dans l’opération, l’État perdra finalement au moins 2 milliards d’euros, payés par les citoyens.
Hier, à la sortie du Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy a annoncé que l’État deviendra minoritaire dans France Télécom. Aujourd’hui actionnaire majoritaire, il vendra au moins 9,6% du capital de l’entreprise. Mécaniquement, la participation de l’État sera sous les 50% : "entre 41 et 43,5%", a indiqué le ministre de l’Économie. Et si l’opération se passe “bien” à la Bourse, l’État pourrait vendre 12,1% des actions.
Pour justifier cette décision, Nicolas Sarkozy dit que cette vente permettra de réduire l’endettement de la France. Selon les estimations, 4,6 à 5,8 milliards d’euros pourraient rentrer dans les caisses.
Cela fait entre 236 et 299 millions d’actions cotées hier à 19 euros pièce alors que lors de l’ouverture du capital, un action valait 27,75 euros et dépassait en mars 2000 les 200 euros. Si l’on se base sur la valeur de l’action en 1997, l’État perdra donc entre 2 et 2,6 milliards d’euros dans l’opération, partis en fumée.
Autre objectif affiché officiellement : accroître les marges de manœuvre de France Télécom pour s’adapter aux évolutions futures des marchés de télécommunication.
La réaction des syndicats ne s’est pas fait attendre. Pour la CGT-PTT, c’est une "décision scandaleuse". Elle affirme que l’argent obtenu "ne servira ni à l’emploi ni au progrès social". FO dénonce le désengagement de l’État dans un service public, alors que de son côté, SUD-PTT craint que les salariés et les usagers paient à nouveau l’addition.
Quant au PCF, il s’insurge contre la dilapidation d’un trésor acquis par la sueur des travailleurs, cette privatisation montre "combien le gouvernement Raffarin est prêt à brader les atouts français et européens", précise-t-il.
La décision d’hier est le résultat d’une privatisation rampante entamée par le gouvernement Balladur en 1996. Alors que François Fillon était ministre de tutelle, France Télécom devenait une société anonyme. Un an après, le gouvernement dirigé par un “grand parti de gauche” poursuivait dans la même voie en ouvrant le capital de l’entreprise publique.
Les grands gagnants furent ceux qui ont réalisé des profits faramineux en décuplant leur mise de départ en moins de trois ans : introduite en Bourse à 27,75 euros, l’action est montée à 220 euros en mars 2000.
Les grands perdants furent les usagers qui ont vu augmenter le prix de l’abonnement alors que pendant ce temps, le service public était en baisse (voir encadré) . Autres perdants : les salariés, car France Télécom n’embauche plus de fonctionnaire. Pour les nouveaux arrivants, c’est un autre statut, bien plus précaire.
Au gré d’une gestion au service des bénéfices des actionnaires, la direction de France Télécom a multiplié les acquisitions hasardeuses à prix d’or qui, si elles ont fait monter le cours de l’action, ont fragilisé l’entreprise. Vient ensuite le temps de payer l’addition de cette politique avec un endettement record, sans précédent pour une entreprise en France, de 60 milliards d’euros. Et ce sont les salariés et les usagers qui paient encore. Les départs à la retraite ne sont pas remplacés. À La Réunion, c’est par exemple la fin des centres de paiement en espèces de Saint-Pierre et de Saint-Denis.
Aujourd’hui, l’État n’est plus majoritaire de France Télécom qui auparavant détenait le monopole dans les télécommunications. Cette situation est inquiétante pour ceux qui redoutent qu’EDF connaisse le même sort. La loi relative au service public de l’électricité et du gaz et aux entreprises électriques et gazières transforme EDF en société anonyme et engage l’État à détenir au moins 70% du capital.
Lorsque France Télécom est devenue société anonyme en 1996, une loi antérieure garantissait que l’État ne pouvait être que majoritaire dans le capital de l’entreprise. Mais en 2003, une autre loi annulait cette disposition et ouvrait la voie à la privatisation. Finalement France Télécom a été pendant un peu plus de 7 ans une société anonyme avec pour actionnaire majoritaire l’État.
Cet exemple ne pourra que confirmer les craintes de tous ceux qui voient dans le nouveau statut d’EDF le prélude à un désengagement de l’État de ce service public. Certes, EDF et France Télécom ne travaillent par sur le même type de réseau et il est difficile de comparer un central téléphonique à une centrale nucléaire, mais la démonstration est faite que si aujourd’hui la loi autorise le secteur privé à posséder 30% d’EDF, rien ne dit qu’un gouvernement ne souhaitera pas augmenter cette part. Et l’exemple de France Télécom nous montre aussi que ceci peut être fait par “un grand parti de gauche”.
M. M.
Les grands perdants de la privatisation : les usagers
En décembre 2002, Marie-France Beaufils (groupe CRC) déclarait au Sénat qu’"en 1996, Monsieur Fillon, déjà ministre, faisait le premier pas en transformant l’entreprise publique en société anonyme, avec pour principal actionnaire, l’État à 54%. En octobre 1997, l’ouverture du capital au privé et l’entrée en bourse accéléraient la cadence. En septembre 1997, nous déclarions : “Les solutions autres que la privatisation rampante existent. Ne faut-il pas les explorer maintenant pour éviter de prendre des décisions qui pourraient être graves pour notre avenir ?”.
Nous n’avions pas été entendus à cette époque. La dérive était amorcée. Les “usagers” en 1996 payaient l’abonnement mensuel 1,79 euros, soit 11,74 francs ; ils sont devenus “clients” aujourd’hui et payent 12,55 euros, soit 82,32 francs. Monsieur le Ministre, les seuls bénéficiaires de votre politique, en fait, ce sont les marchés financiers !
En 2003, la sénatrice précisait : "Les particuliers ont plutôt assisté à une forte hausse des tarifs tous services confondus, entre 1995 et 2003 +89% sur la mise en service téléphonique +86% sur l’abonnement du téléphone fixe. La seconde prise et les interventions de dépannage jusqu’alors gratuites, sont maintenant respectivement facturées 46 euros et 68 euros".
La diminution des droits à l’assurance maladie : plus tôt que prévu ?
Le ministère de l’Économie travaille à une entrée en vigueur anticipée du forfait d’un euro par consultation médicale.
Prenant comme prétexte l’engagement pris devant l’Union européenne de diminuer le déficit public, le ministère des Finances travaille sur une accélération de l’entrée en vigueur de la diminution des remboursements des frais médicaux, le fameux 1 euro par consultation, indique “Les Échos”. Initialement, la loi prévoit l’application de cette mesure à partir du 1er janvier prochain. Mais il faut faire entrer de l’argent dans les caisses.
La semaine dernière, Nicolas Sarkozy avait mentionné la possibilité d’une différence de 0,2 ou 0,3 point par rapport au 3,6% de déficit public prévu en 2004, lié à la fois à la réintégration des chômeurs "recalculés" de l’UNEDIC et à une progression des dépenses maladies sous-estimée par les prévisions.
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