Emmanuel Macron émet des réserves sur le référendum

François Bayrou envisage un référendum sur la réduction des déficits

5 mai

Dans une interview au JDD, le premier ministre François Bayrou appelle à une réforme d’envergure des finances publiques et propose de soumettre le budget de l’État à référendum. Une initiative inédite sous la Ve République qui ne convainc as le président, Emmanuel Macron.

Le Premier ministre François Bayrou a évoqué la possibilité de tenir un référendum sur « un plan cohérent, avec des propositions claires, lisibles » visant à réduire les déficits et la dette, dans un entretien au Journal du Dimanche (JDD) le 3 mai.

« C’est un plan d’ensemble que je veux soumettre, il demandera des efforts à tout le monde, et par l’ampleur qui doit être la sienne, il ne peut réussir si le peuple français ne le soutient pas », a-t-il déclaré. Ce dernier a d’ailleurs rappelé qu’« un référendum ne peut être décidé que par le président de la République ».

« Le gouvernement propose, le président décide. Mais la question de l’adhésion des Français aux réformes est bien la question centrale », a-t-il poursuivi. Ce dernier a anticipé la réaction d’Emmanuel Macron, qui a estimé le 4 mai qu’il est difficile à ce stade de se prononcer sur l’idée d’un référendum

40 milliards d’économie

Le gouvernement de François Bayrou est parvenu à faire adopter les budgets 2025 de l’État et de la sécurité sociale en début d’année, en évitant une série de motions de censure. Cependant, la préparation du budget 2026 s’avère plus compliqué et va surtout être très contesté par l’opposition et les syndicats.

En effet, le gouvernement a estimé qu’il lui faut trouver 40 milliards d’euros pour respecter ses objectifs de réduction du déficit public de 5,4% du Produit intérieur brut (PIB) cette année à 4,6% l’an prochain.

Dans cet entretien au JDD, le chef du gouvernement a de nouveau promis de faire connaître avant le 14 juillet ses choix budgétaires pour 2026. « Notre pays a devant lui deux défis massifs, les plus lourds de son histoire récente : une production trop faible et une dette écrasante », a-t-il souligné.

« Il faut un plan complet de retour à l’équilibre. Un volet production et un volet finances publiques. Les deux sont indispensables », a assuré le Premier ministre.

Baisse « déterminée » des dépenses

François Bayrou a indiqué que son plan « doit proposer des solutions précises, avec un objectif clair : être moins dépendant de la dette dès cette année, et à l’horizon de quatre ans, revenir sous le seuil des 3% de déficit public ».

« Cela passera par une baisse déterminée des dépenses. Par la simplification. Par une meilleure efficacité de l’État et de l’action publique en général », a-t-il avertit, tout en réaffirmant que « la solution n’est pas dans de nouveaux impôts ».

Avec cette idée de référendum, François Bayrou cherche à éviter les blocages liés entre autre à l’absence de majorité à l’Assemblée nationale. « Quand on réforme par les voies classiques, par le passage en force, que se passe-t-il ? Le pays entre en grève, les manifestations s’enchaînent, et personne ne sait si ceux qui défilent connaissent vraiment le contenu de ce qu’ils contestent », a-t-il estimé.

Emmanuel Macron émet des réserves

Cependant, le président a estimé qu’il est difficile à ce stade de se prononcer sur l’idée d’un référendum sur la réduction des déficits et de la dette, a indiqué le 4 ami un proche du président. « Le premier ministre évoque un plan de réformes et d’économies et il est difficile de dire quoi que ce soit tant que ce plan n’est pas présenté », a indiqué cette source à l’AFP.


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