
Sept prix Nobel d’économie exhortent la France à adopter un impôt sur les ultrariches
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2 mai 2015, par
Je termine cette série sur le géranium avec un double sentiment : le premier que l’on a, en haut lieu-exécuté notre géranium péi et les quelque six mille agriculteurs qui vivaient, en tout ou partiellement, de cette culture ; le deuxième que notre géranium bourbon n’est pas mort et que ce pan de notre patrimoine agricole ne demande qu’à repartir.
Mon premier sentiment est étayé par ce qui suit :
En 1968, je me trouvais chez Ptit Georges Hoareau un fidèle militant du parti communiste réunionnais et à cette époque planteur de géranium ruiné. Après m’avoir montré, à l’arrière de sa cour, une grosse touffe de géranium, il m’a dit qu’il lui était désormais interdit de cultiver le géranium à la ligne 600 où se trouvait son exploitation, alors que chez lui cette plante poussait bien : la preuve, le joli massif que je venais d’admirer. Il m’a dit aussi que des milliers de petits planteurs comme lui se trouvaient ainsi privés de leur gagne pain, au profit de gros planteurs, plus fortunés et honorés de la confiance de l’administration et des banques. Pour lui, aucun doute, l’administration avait exécuté économiquement des milliers d’entre eux.
Un autre souvenir qui me vient en mémoire, c’est la culture du géranium dans les hauts de Saint-Denis. Certes, il n’y en avait pas beaucoup, mais c’était une culture traditionnelle de quelques colons de gros propriétaires et eux aussi avaient dû s’arrêter à la suite de l’interdiction de planter, de distiller et de vendre leur géranium et les produits qui en découlaient. Ils se trouvaient privés d’une ressource importante pour eux. Ils s’étaient retrouvés journaliers agricoles dans la canne, chasseurs de tangues, rôdeurs de guêpes et colleurs d’oiseaux. Un statut très inférieur à celui qu’ils avaient auparavant.
Si vous allez sur internet vous pourrez y trouver quelques documents, textes et vidéo, se rapportant aux planteurs et distilleurs de géranium. Je pense que comme moi, vous éprouverez de la tristesse de suivre à travers ces documents la ruine de ce volet de notre patrimoine agricole. Forçats de la terre, ces cultivateurs et distillateurs de géranium l’étaient surement mais on pouvait dire qu’ils étaient fiers de fabriquer de si beaux produits : de si beaux champignons, du compost de qualité et surtout la meilleure essence de géranium au monde, avec toutes les utilités dont j’ai parlé ici même dans cette chronique.
Mon deuxième sentiment, c’est que le géranium bourbon peut repartir.
Vous avez certainement vu dans les télévisions ou bien dans les journaux que la firme numéro 1 des cosmétiques à partir des huiles essentielles en Chine a fait le déplacement jusqu’à la CAHEB (coopérative des huiles essentielles de Bourbon) car elle a l’intention de s’approvisionner chez nous en huile essentielle de géranium bourbon. Ce n’est pas que l’huile essentielle de géranium manque en Chine : ce pays est même le premier producteur au monde et les prix pratiqués là-bas n’ont rien à voir avec ceux que nous pratiquons, mais notre essence, et ce n’est pas chauvinisme de ma part, est la meilleure du monde. C’est vrai que la société CAMENAE ne fabrique pas des cosmétiques de bas de gamme et que, d’après ses représentants, ce sont les meilleurs produits qu’elle recherche où qu’ils soient.
Marie-Rose Séverin, que chacun a pu voir à la télé, est non seulement une agricultrice qui consacre son énergie à produire du géranium, à en distiller les feuilles, mais elle est, en même temps, présidente de la Caheb. Dans un article des archives de Clicanoo, elle déclare : « C’est comme dans le cochon. Tout est bon. Avec les feuilles, on fait de la tisane.. Une fois distillé, il donne une huile essentielle parmi les plus cotées au monde pour son subtil parfum de rose. Sur les déchets de distillation, pousse un merveilleux champignon et une fois le fumier dégradé, on s’en sert de terreau. ».. Il y a lieu d’ajouter comme je l’ai indiqué qu’il possède des vertus cicatrisantes, désinfectantes, antibactériennes. En matière d’aromathérapie, comme je l’ai déjà indiqué, ses usages sont nombreux et ne serait-ce que pour cela cette part de notre patrimoine doit être conservé et défendu.
Une dernière citation de la présidente de la Caheb pour clore cette série : « a l’époque on disait de celui qui sentait le géranium qu’il sent aussi l’argent. Aujourd’hui, on sent plus la sueur que l’argent car on ne produit plus qu’entre 1,2 tonnes et 1,5 tonnes, alors qu’on aurait aucun soucis pour écouler entre 4 et 5 tonnes sur le marché de la parfumerie tant notre huile essentielle est recherchée. Elle est reconnue mondialement comme l’une voire la meilleure de sa catégorie ».
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