4 ans pour rien à la Région

Grave crise du tourisme à La Réunion : où sont les 600000 touristes promis par Didier Robert ?

22 avril 2014

Les derniers chiffres de la fréquentation touristiques ramènent La Réunion à 2009-2010. Malgré les moyens supplémentaires considérables, Didier Robert, président de la Région Réunion, est incapable de faire mieux que ses prédécesseurs.

600 000 touristes et 20 000 emplois dans le tourisme, c’était la promesse électorale de Didier Robert. Mais où sont donc passés les touristes ? Faudrait-il croire que Didier Robert disait n’importe quoi ?(photo C.F.)

600.000 touristes et 20.000 emplois dans le tourisme : c’est pour cela que des Réunionnais ont élu Didier Robert à la tête de la Région en 2010. 4 ans après, la réalité est loin des promesses.

En effet, la dernière publication de l’INSEE rend compte de la fréquentation touristique en 2013. Elle note un nouveau recul. 416.000 touristes en 2013, il manque presque 200.000 pour que la promesse soit respectée. La baisse est près de 7%. La fréquentation retrouve son niveau de 2009-2010. Didier Robert est donc incapable de faire mieux que ses prédécesseurs, alors qu’il a consacré au tourisme des moyens sans précédent.

La chute est générale, elle concerne non seulement les Européens mais surtout ceux venus d’autres continents. Voilà qui donne une évaluation sans concession des opérations « bat’karé » de la Région à Adélaïde en Australie, de la "ronde des régions" en France, des millions engloutis dans l’IRT.

Rappelons qu’en 2010, le tourisme a été déclaré priorité régionale. Mals les promesses et la com’ ne résistent pas à la réalité. Cela donne à réfléchir. Qui peut encore croire ce que dit Didier Robert ?

Communiqué de l’INSEE


Une baisse de la fréquentation liée à un marché métropolitain en berne


Avec 416 000 touristes extérieurs en 2013, la fréquentation touristique à La Réunion retrouve le niveau des années 2009-2010. Elle recule de 6,8% en 2013 après - 5,3% en 2012 et une année record en 2011. Depuis cette date, l’image de La Réunion est affectée par des attaques de requins largement reprises par les médias nationaux.

L’absence de compagnie aériennes étrangères ou la présence de visas obligatoires pour les ressortissants des pays de la zone océan Indien et des pays émergents tels que l’Inde ou la Chine peuvent également être un frein au développement du tourisme à La Réunion. La destination Réunion demeure néanmoins très appréciée par les visiteurs : 96% des touristes jugent positivement l’intérêt de la destination et 94% sont satisfaits ou très satisfaits de l’accueil en 2013.

Les touristes métropolitains sont moins nombreux


Les touristes en provenance de France métropolitaine restent largement majoritaires (quatre touristes sur cinq) ; ils sont cependant venus moins nombreux qu’en 2012 (- 5%). Ce recul explique 61% de la baisse de la fréquentation en 2013. La clientèle métropolitaine diminue également à destination de Maurice (- 5%, avec 245 000 arrivées), mais progresse aux Seychelles sur des volumes beaucoup plus faibles cependant (+ 11% avec 35 800 arrivées).

À La Réunion, la fréquentation des autres touristes européens diminue également (- 8%) alors que le nombre de touristes en provenance de la zone océan Indien se stabilise. Le nombre de touristes en provenance des autres pays, hors Europe et hors océan Indien, chute fortement (- 45%), surtout en raison de l’arrêt de la desserte aérienne vers l’Océanie au 3e trimestre 2012.

Des touristes moins nombreux quel que soit le motif de leur visite


Le tourisme d’agrément, qui est motivé essentiellement par la découverte de l’île, recule de 7% (- 11 900 personnes). Ce motif de visite représente 40% de l’ensemble des touristes. Le tourisme affinitaire, motivé principalement par la visite de parents ou amis résidents à La Réunion, diminue également de 6%. Le tourisme d’affaires chute de 17% après avoir plutôt bien résisté en 2012.

Les gîtes et maisons d’hôtes résistent bien


Malgré la baisse du tourisme d’agrément, la fréquentation de l’hébergement marchand diminue peu (- 1%). Les hôtels et les résidences de tourisme subissent particulièrement la désaffection des touristes (- 12%) mais les autres modes d’hébergement marchand (gîtes, locations, refuges, etc.) augmentent de 9% en 2013. Le nombre de visiteurs ayant choisi de résider principalement en gîtes ou en maisons d’hôtes progresse ainsi de 18% ; la location meublée résiste bien également (+ 2%).

Des dépenses moyennes par touriste en hausse


Les touristes ont dépensé 303 millions d’euros durant leur séjour, soit 4% de moins qu’en 2012. En revanche, la dépense moyenne par personne (729 euros) augmente de 3% en 2013. La dépense moyenne par ménage atteint ainsi son plus haut niveau avec 1 313 euros.

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