Remplacer l’importation par la production locale

Guerre en Ukraine : le manioc remplace le blé dans le pain au Gabon

16 mai 2022, par Manuel Marchal

Au Gabon, la guerre en Ukraine a considérablement augmenté le prix du blé. Pour contrer la hausse des prix, place à la production locale pour remplacer l’importation. Une expérimentation a permis de montrer que le manioc peut remplacer le blé dans la fabrication du pain.

L’Agence Ecofin fait part d’une expérimentation menée au Gabon pour réduire la dépendance aux produits alimentaires importés :

« Avec la guerre en Ukraine, qui est l’un des pays auprès duquel la majorité des pays importent du blé, nos pays se retrouvent confrontés à une certaine rareté. La première réflexion du gouvernement était d’anticiper, de voir le produit qu’il faut mettre en substitution par rapport au blé. Le ministre du Commerce a pris l’initiative de travailler avec les boulangers pour faire en sorte que nous puissions fabriquer un pain à base de farine de manioc », a expliqué Jean François Yanda, directeur général du Commerce.
L’objectif du Gabon est de « trouver un produit de substitution au blé qui vient de l’étranger. Avec les producteurs du Haut-Ogooué, on est en train de faire des tests. Ces tests sont à 120% impeccables », a indiqué Jaber Nguembet Yasser, président de l’Association des boulangers du Gabon.

Stimuler la production locale d’un aliment traditionnel

Rappelons qu’avant la généralisation du riz et du pain dans l’alimentation à La Réunion, le manioc tenait une place de choix. Avec l’intégration toujours plus importante à la France et à l’Europe, le recours à l’importation a été favorisé. Cette importation s’est traduite dans notre mode de vie et notre alimentation, avec la prolifération des boulangeries « à la française ».
Au Gabon, les conséquences de la guerre en Ukraine sur le pouvoir d’achat sont telles que le recours au manioc va être encouragé. L’objectif sera de stimuler la production locale. L’Agence Ecofin précise que 80 % de la population consomme du manioc, ce qui nécessite l’importation de 90.000 tonnes par an. Mais à la différence du blé, le manioc ne vient pas d’Ukraine ou de Russie.

M.M.

A la Une de l’actuUkraine

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus